Portrait du magistrat Amadou Bal : Ce bon juge monogame à vie

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Il a présidé la première session des Assises 2010. A 51 ans, Amadou Bal, magistrat, reste un exemple dans sa corporation. Il jouit d’un grand respect, du fait de son intégrité. D’ailleurs, cette réputation de Bal a valu des ennuis judiciaires à l’ancien directeur de publication du journal Le Quotidien. Car, dans une de ses éditions de 2004, ledit journal avait titré à la Une : «Ces bons juges dont Wade ne veut pas» pour dénoncer l’affectation «injuste» dont le juge Bal et certains de ses collègues avaient fait l’objet.
Bal l’«intègre» est un homme à qui il est reproché d’être trop «direct», n’hésitant pas à asséner ses vérités, même en pleine audience.
ImageSi vous l’apercevez la première fois, vous vous arrêterez un moment pour vous demander s’il est un sosie d’Aziz Samb, le célèbre animateur télé. Lui-même le confirme : «Dans les supermarchés, dans la rue, les gens m’interpellent parfois pour me dire : Hé Aziz.» La ressemblance est frappante, mais les deux hommes sont différents, à tous points de vue.
Dans un cadre spacieux, à l’extrême gauche, un bureau qui ploie sous la paperasse, à côté, des sièges sur lesquels sont dispersés des toges de magistrat. Assis à notre entrée, il se met en posture debout, pour accueillir et inviter votre serviteur à s’installer sur un des siéges. Le sourire au visage, la mine détendue, même au sortir d’une longue audience, Amadou Bal est accueillant. Il est aussi d’un esprit ouvert. Malgré l’aspect sérieux de la discussion, il lance de petites piques par moments, pour chambrer «la sérère» qu’il a en face de lui.

IL NE PARTAGE PAS L’HUMANISME DESUET
De teint clair, les lunettes toujours bien ajustées en salle d’audience, il n’hésite pas en plein débat, à faire des remontrances à l’endroit des avocats, «qui ne respecteraient pas les règles du jeu». Un bon comportement à la barre, Amadou Bal y tient et il est d’ailleurs le premier à s’appliquer cette règle.
Son côté humaniste a beaucoup pesé durant cette première session des Assises 2010, qu’il a présidée. Moraliste parfois à l’endroit des accusés, il a une manière très habile de les amener souvent à avouer «leurs crimes», ou même, à révéler certains aspects de leur personnalité. Il a souvent cette habitude de demander aux accusés s’ils ont appris le Coran ou fréquenté l’école classique.
L’homme reste convaincu qu’«on ne peut juger des mortels comme soi et ne pas y mettre une dose d’humanisme». C’est une phrase forte et remplie de sens, qu’il a encore répétée dans son bureau en présence d’autres collègues. Le magistrat considère ainsi qu’«un jour de prison, c’est toute une vie».
Amadou Bal apporte une dose d’humour dans ses interrogatoires, sans doute pour détendre l’atmosphère et amener les accusés à se départir du stress.
Durant cette session des Assises, l’avocat général Antoine Diome a apprécié la manière dont il conduit les débats à la barre. Il le qualifie d’ailleurs d’homme d’expérience, «un homme suffisamment averti». Une opinion confirmée par ses étudiants du Centre de formation judiciaire (Cfj), venus suivre leur professeur diriger les audiences de la Cour d’assises.
Né dans le département de Nioro du Rip, plus précisément, dans l’arrondissement de Paoskoto, le président Bal est un descendant «direct» de Thierno Souleymane Bal. Il a grandi dans un village «très religieux», un endroit où a séjourné El Hadj Omar Tall. Sa famille y occupait l’Imamat. Il a vécu ici jusqu’en classe de Cm2. Il a ensuite fréquenté le lycée Gaston Berger de Kaolack, actuel Valdiodio Ndiaye, 7 ans durant. Une fois le Bepc (Bfem) en poche, puis le Baccalauréat, obtenu en 1978, avec la mention Assez-Bien, il intègre la Fac des Sciences juridiques de l’Université de Dakar, où il étudie le Droit jusqu’à l’obtention de la maîtrise, en 1982, avec comme option les Relations internationales.
Au mois de mars 1997, son père décède. Depuis lors, sa maman vit avec lui, à ses côtés. Le juge indique qu’il a eu une enfance «normale» et était partagé entre l’école coranique, l’école française et les champs. Sur ce dernier point, le magistrat est fier de clamer tout haut : «Je suis un bon cultivateur, mais je n’aimais pas les cultures.» Il insiste pour dire qu’il savait bien tenir les charrues. Issu d’une famille polygame avec papa qui avait 3 épouses, il soutient que ces dernières vivaient toutes dans la même concession et «dans une très bonne ambiance». D’ailleurs, pour attester de la bonne entente qui y régnait, Amadou Bal est l’homonyme de l’aîné d’un de ses frères.

«ETERNEL MONOGAME»
Durant sa vie au village, un fait a marqué le célèbre juge : Amadou Bal a été scolarisé «par force». Il se souvient qu’étant tout jeune, un jour, le préfet est arrivé dans son village, accompagné de gendarmes, pour scolariser les enfants «par force». Ces derniers avaient reçu une liste d’enfants susceptibles d’aller à l’école et, nuitamment, ils sont arrivés dans le village, pour amener les enfants avec eux. Beaucoup de parents étaient réticents et d’ailleurs, le grand-frère de son père qui était l’Imam, a refusé que son fils aîné aille à l’école française. Tout le contraire de son père, qui n’était pas très contre cette idée. Amadou Bal, aussi dans son for intérieur, voulait y aller, «pour échapper aux champs», dit-il.
L’homme dit avoir de très bonnes relations avec ses parents et confie qu’à l’époque, son père était relativement aisé par rapport à leur milieu social.
S’il y’a une question sur laquelle le juge Amadou Bal reste intransigeant, c’est sa situation matrimoniale. A la question de savoir s’il était polygame ou monogame, il ne laisse même pas le temps à votre serviteur terminer sa question : «Non ! Je suis monogame et je le resterai, Inch Allah.» Ce monogame et père de 5 enfants dont 2 garçons et 3 filles, précisant ce choix par des raisons très simples : avec la conjoncture actuelle, et les responsabilités qu’il a, il ne peut pas entretenir 2 épouses. De même que son train de vie et surtout les moyens dont il dispose ne lui permettent pas de prendre une deuxième épouse.
Son épouse est une parente à lui, mais précise-t-il : «Je l’ai choisie moi-même.» M. Bal témoigne de la très bonne éducation de celle-ci, qui l’a forgée dans la pure tradition hal pular. Pour le moment, ils vivent dans une parfaite harmonie.
Quant à ses enfants, «ce sont (s)es amis». Le magistrat les taquine, tout le temps et vice-versa. Toutefois, même s’ils sont tous nés à Dakar, ils parlent tous le puular, même la benjamine, qui est âgée de 5 ans. C’est dire que M. Bal reste foncièrement ancrée dans sa tradition.

«UN ESPRIT LIBRE» QUI NE CONNAIT PAS «LA PRESSION»
Durant son parcours professionnel, l’homme a connu beaucoup de péripéties. Toutefois, à l’entame de ce chapitre, il soutient que l’obligation de réserve l’empêche d’entrer «dans certains détails». C’est la raison pour laquelle, concernant le fonctionnement de la magistrature sénégalaise, il n’a pas voulu se prononcer sur le fond. Il s’y épanouit, et c’est une profession qu’il aime.
En outre, sa nomination au poste de Doyen des juges d’instruction a vraiment marqué Amadou Bal. Il insiste que c’est le passage qui l’a le plus caractérisé. Un poste qu’il a occupé de février 2002 à mai 2003.
M. Bal indique que ce poste appelle des prises de décision «dans des situations extrêmement difficiles». Des dossiers sensibles, il en a gérés, même s’il préfère ne pas en parler. Chose qu’il fera bien après sa retraite. Pour le moment, l’obligation de réserve le lui interdit. «C’est vraiment une fonction assez délicate», lâche-t-il, tout en se gardant d’aller au fond des choses. Il demeure, d’ailleurs, convaincu que c’est avec de telles fonctions, «qu’on peut affirmer sa véritable personnalité».
Un Doyen des juges, ce n’est pas ce qui fait défaut, dit-il. Mais, pour arriver à bien gérer cette fonction, il faut beaucoup de courage, et c’est d’ailleurs selon lui, «une qualité essentielle» pour un magistrat. La pression dans le travail, le juge Bal n’en connaît pas. Et c’est très à l’aise, les pieds posés sur son bureau, qu’il le martèle : «Je ne connais pas la pression, je suis un esprit libre.» Et de soutenir, mordicus : «Je peux regarder tout le monde, les yeux dans les yeux.» C’est d’ailleurs l’une des qualités que lui ont témoignées beaucoup de personnes.
Et que dire de la corruption dans la Magistrature ? Il entend en parler mais, «n’a pas de preuve». En tous les cas, «je ne souffre pas de la corruption», déclare le juge sur un ton sec, qui avance que depuis qu’il occupe cette fonction, Dieu lui en a préservée. Amadou Bal ne «supporte pas la corruption parce que pour lui, c’est déshonorant». Ce qui fait que son intégrité fait l’unanimité dans la corporation.
En outre, il n’émet aucun jugement de valeur sur la Justice sénégalaise. Et financièrement parlant ; «ma ngui sant Yalla» («je remercie le Bon Dieu»).

TROP «DIRECT» ET DOTE D’UNE FOI INEBRANLABLE EN DIEU
S’il y a une chose que le juge Bal redoute le plus, c’est son «face-à-face avec Dieu». Il ne peut prononcer une phrase complète sans évoquer Allah. D’ailleurs, au-delà de sa fonction de juge, il considère que le plus important, c’est de penser toujours au face-à-face avec le Créateur. Un moment que «tout juge doit redouter et (sur lequel il) doit méditer».
La réussite dans sa vie professionnelle est due, déclare-t-il, au fait qu’il n’a «jamais, jamais, jamais perdu de vue qu’(il est) un mortel. Tous mes actes, j’en rendrai compte. J’en suis tellement persuadé que je le vis.» Aux yeux du juge Bal, on ne peut être un bon juge, si on n’a pas une croyance très forte en certaines valeurs. D’ailleurs, il estime qu’il est temps que l’on mette de côté les privilèges de ce bas-monde, et de se soucier davantage de cet aspect, «si on veut être sauf demain».
S’il se trompe dans ses décisions, il veut que ce soit «de bonne foi. Pour toute décision que je prends ici, je pense d’abord à l’Au-delà». Une «qualité» que lui reconnaissent toutes les personnes interrogées par Le Quotidien. Un de ses proches collaborateurs témoigne que «c’est sa foi profonde qui frappe chez lui. C’est quelque chose de véridique en lui, et ça rejaillit surtout sur son comportement».
Un homme «entier et extrêmement sociable», disent les avocats et autres magistrats rencontrés. Il a un langage véridique et parfois cru. Amadou Bal n’y va jamais par quatre chemins, pour dire ce qu’il pense. D’ailleurs, cette qualité fait aussi office de défaut chez lui, car soutient-il, lorsqu’il ne vous apprécie pas, il vous le montre. Et cela est parfois frustrant car «tout le monde ne peut pas avoir les qualités de Bal», lâche un de ses collaborateurs.
Amadou Bal a eu à lancer en pleine audience, lors des Assises, à l’endroit d’un avocat qui évoquait le Coran : «Vous mélangez Verset et Hadith.» Ce jour-là, le juge était apparemment fâché, par rapport à certains comportements et certaines remarques de certains avocats. D’ailleurs, un incident est survenu entre lui et un avocat, le 18 mars dernier, lorsqu’un avocat de la défense a osé dire à la barre, qu’on lui avait promis l’acquittement. Des propos qui ont beaucoup choqué le président Bal, qui a apporté des précisions avant même de prononcer le verdict. Ainsi, déclarait-il : «Si on devait prononcer l’acquittement, je crois qu’on allait pas porter secours à la partie civile. La Cour a été touchée parce ces propos.» D’ailleurs, on a appris que le lendemain, très tôt, cet avocat est parti présenter ses excuses à M. Bal. Car disait-il, «il n’a pas pu dormir la veille», conscient de l’énormité des propos qu’il avait avancés.
Un patron de presse, greffier au moment où Amadou Bal venait de sortir fraîchement de la section Magistrature de l’Enam, confie qu’au début, lorsqu’ils travaillaient ensemble, ils ont eu un clash, mais après, ils ont «appris à (se) respecter». Madiambal Diagne soutient que Amadou Bal «est quelqu’un de très sérieux, d’une grande probité et d’une foi inégalable. C’est un magistrat digne de respect, doué d’une rigueur professionnelle. Il accorde beaucoup d’attention à ses interlocuteurs». D’ailleurs, durant leur collaboration, il ne l’a «jamais vu brimer ou manquer de respect à un justiciable». A cela, s’ajoute sa grande humilité que même votre serviteur a eu à constater.
On apprend qu’avant de prendre des décisions, il n’hésite pas parfosis à demander aux jeunes magistrats leur avis. Mieux, il se déplace jusque dans leurs bureaux pour converser avec eux et leur demander conseil.
Jusqu’ici, il n’a jamais eu droit à un détachement et a toujours servi dans les juridictions. A sa retraite, il ne compte pas aller dans le privé comme d’autres car, il estime qu’«à 65 ans, on peut quand même se reposer et préparer davantage l’Au-delà».

17 Commentaires

  1. AMADOU BAL est un exemple le prototype dans la justice senegalaise il depasse de tres loin les qualites que vous lui avez attribuer le connaissant je suis de ceux qui pensent qu il merite plus de considerations.
    toute modestie mise a part il est un alpoular encre dans sa culture croyant morale attentif un exemple pour les jeunes magistrats de ce ppays du courage mr bal

    yalla na la yalla soutourale ah diarama mi weltima trop

  2. je n’ai jamais ete aussi content qu’au jourd’hui.Mon cher AMADOU ;ami depuis le lycee g berger;je suis tres fier de toi,mais c’est domage que tu ne sois pas un serere lol . keep on going mon frere .tu es sur le droit chemin comme en attestent tous ces temoignages.Au moins vu ton comportement dans ce corps de la magistrature ,on ne peut plus dire que tous les magistrats sont corrompus donc je peux me permettre de dire avec modestie que tu es la fierte du corps.Je suis sure que demain tes enfants marcheront la tete haute et regarderont n’importe qui les yeux dans les yeux et diront :a notre papa .MERCI ENCORE POUR CE BEAU COMPORTEMENT’ ET QUE LE BON DIEU QUIDE TOUJOURS TES PAS.

  3. Des personnalités pareilles il faut en dénicher chaque jour et les montrer en plein jour pour montrer à cette jeune génération que malgré les mauvais exemples, on compte toujour des références dans notre cher et petit pays aux grandes valeurs.Pourquoi pas un article consacré chaque semaine à une personnalité de cette dimention au lieu de nous timpaniser chaque jour de Karim wade ou de Farba âne.J’ai plus envie que mon fils lise ces genres d’articles et comprenne qu’il est possible de rester digne dans ce pays et se suffir de son traitement. WASSALAM.

  4. Ce n’est que rendre hommage à un homme qui le mérite, qui le mérite par sa foi en Dieu, son intégrité…
    Modeste et très social, continuez à ne jamais manger de certains, j’ai pas de souci à me faire parce que si vous vous êtes abstenu tout ce temps, c’est today que vous allez commencer.
    Bonne continuation!

  5. je ne le connais pas personnellement mais j’aurai perdu mon proces s’il n’avait pas ces qualites que vous evoquez,j’avais affaire avec qq proche d’un grand marabout et qui profitait de cette position pour faire intervenir les gens en sa faveur mais c’est comme lui il savait que je n’avais personne que Dieu et la verite et il a applique le droit je le felicite pour cela ( te diko khamal ni yal man na rey gueulem wane douko diahanal) parole de serere sa bour

  6. Moi particuliérement je félicite ta femme car elle est exemplaire car sans sa compréhension sa croyance et sa gentille tout cela ne serai arrivée bonne continuation Mr Bal et du courage FELICITATION une fans de ton épouse Mme Bal la plus belle

  7. BAOL-BAOL says:
    April 2, 2010 at 9:34 am

    Des personnalités pareilles il faut en dénicher chaque jour et les montrer en plein jour pour montrer à cette jeune génération que malgré les mauvais exemples, on compte toujour des références dans notre cher et petit pays aux grandes valeurs.Pourquoi pas un article consacré chaque semaine à une personnalité de cette dimention au lieu de nous timpaniser chaque jour de Karim wade ou de Farba âne.J’ai plus envie que mon fils lise ces genres d’articles et comprenne qu’il est possible de rester digne dans ce pays et se suffir de son traitement. WASSALAM.

  8. J’ai été touché par la sincérité de votre témoignage sur mon ami et cousin Amadou BAL, qui est mon homonyme. Non seulement c’est un exemple de probité et d’indépendance dans un secteur ultra sensible, mais il a surtout prouvé que par le travail, là où certains ont choisi la servilité, on peut s’en sortir, même dans des situations difficiles. L’ascenseur social ne fonctionne pas bien dans notre pays, puisque c’est la prime, en régle générale de la médiocrité, mais ceux ont choisi rester eux-mêmes, nous administrent la preuve qu’une autre voie est possible, et qu’aucune malédiction ou fatalisme ne pourra, à brève échéance, empêcher le vaillant peuple sénégalais de se débarrasser de cette Monarchie.

  9. Des personnalités parailles il faut en dénicher chaque jour et les montrer en plein jour pour montrer aux gens que malgrés les mauvais exemples il n’en demeurt pas moins des référances dans notre cher pays.j’ai vrément été touché par la sincérité de vos témoignages sur mon oncle.c’est vrément domage que je vous connais pas avec tout le bien que ma maman(votre soeur,Néné Bal) parle de vous.vous faites notre fiérté.félicitation mr Bal.

  10. Mé gran, vous êtes une véritable célébrité, aucun critique, rien que des fleurs. Je crois que les poulos en profitent pour narquer le Sine car un alpoular sans défaut du jamais vu. Mais en toute sincérité tu es bien et bonne continuation.

  11. Je me rappelle son intégrité au tribunal de Mbour. Il était jeune juge et j’assistais souvent aux audiences qu’il présidait. C’était en 1992-1993 et j’étais au collège. Aujourd’hui, je suis enseignant-chercheur, grâce à Dieu.

  12. Baba Amadou yo alla okkouma dioudé baldé thiélal hé celirédé….
    Vraiment vs faites la fierté de la famille…!
    Paix et joie sur toute la famille.

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