Pour Chavez, les États-Unis peuvent «inoculer le cancer»

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Le président vénézuélien affirme que trop de leaders sud-américains souffrent de cancers pour que ce soit une simple coïncidence.

Les cancers qui touchent les chefs d’État d’Amérique latine sont-ils le fruit d’un complot américain? C’est la question soulevée par Hugo Chavez, le chef d’État vénézuélien. Tout commence mardi soir, lorsque les Argentins apprennent que Cristina Kirchner, leur présidente, est atteinte d’un cancer de la thyroïde et sera opérée début janvier, avec un diagnostic très optimiste. Son nom s’ajoute à la liste des leaders d’Amérique latine atteints de cette maladie: Fernando Lugo, président du Paraguay, a un cancer du système lymphatique depuis 2010 en phase de rémission. Lula, l’ex-président du Brésil, est pour sa part atteint de ce mal à la gorge, et serait en passe de le vaincre. Celle qui lui a accédé, Dilma Rousseff, a pour sa part gagné ce combat en 2009, face à un cancer lymphatique.

«C’est très bizarre»

Une série noire qui ne peut être due au hasard, à en croire les dernières déclarations d’Hugo Chavez, qui a lui-même déclaré s’être débarrassé d’un cancer en septembre mais dont il souffrirait toujours. «C’est très bizarre», s’est-il exprimé lors d’un discours prononcé devant des soldats et retransmis à la télévision, tout en se gardant pour le moment de proférer une «accusation irréfléchie».

D’après le Vénézuélien, le nombre de cancers chez les leaders d’Amérique latine serait «difficilement explicable selon les lois de probabilités». «Serait-il étrange qu’ils aient développé une technologie pour inoculer le cancer sans que personne n’en soit au courant?», s’est ensuite demandé le chef d’État, en faisant directement référence aux États-Unis, qu’il n’a de cesse de provoquer depuis des années. Chavez joue même la carte de l’humour: «Je vais prendre grand soin des présidents de la Bolivie (Evo Morales) et de l’Équateur (Rafael Correa) de peur qu’on leur diagnostic aussi un cancer!»

Un précédent dans l’histoire des États-Unis

Pour appuyer sa théorie, le leader vénézuélien a rappelé que les Américains ont déjà pratiqué des expérimentations douteuses de ce type dans les années quarante. Dans le cadre d’une étude sur les effets de la pénicilline, des centaines de Guatémaltèques s’étaient vu inoculer des maladies sexuellement transmissibles, comme la syphilis, entre 1946 et 1948, par des scientifiques américains. Depuis, Washington a présenté officiellement des excuses.

Hugo Chavez mène depuis des années une politique très hostile à l’administration des États-Unis. Il n’hésite d’ailleurs pas à les appeler les «yankees de merde» et les a souvent accusés par le passé d’avoir tenté de le renverser, voire de l’assassiner. Cette nouvelle accusation, qui ne prend pas en compte l’éloignement géographique des pays que dirigent les présidents cités ni même la différence des pathologies, n’est qu’une provocation de plus à ajouter à son actif.

Le sommet des survivants

Avant cette nouvelle sortie polémique, Hugo Chavez a été le premier à apporter un franc soutien à son alliée Cristina Kirchner. «Nous allons vivre et nous allons conquérir», lui avait-il transmis. Cette dernière lui a répondu qu’elle insisterait alors pour devenir la «présidente d’honneur» du sommet des survivants. Un clin d’œil à une plaisanterie sortie précédemment par Lula et Hugo Chavez, qui avaient proposé d’organiser un sommet pour tous les présidents d’Amérique latine qui ont vaincu le cancer.

avec lefigaro

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