Pour non acquittement des frais d’inscription arrêtés à 150 mille : Les doctorants de la faculté des Lettres sous forte pression

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Pour une histoire de reliquat de frais d’inscription dus depuis l’année dernière, les doctorants de la Faculté des Lettres et sciences humaines affirment vivre une pression des autorités des écoles doctorales qui cherchent à entrer dans leurs fonds. Une situation dénoncée, hier, par les doctorants qui arguent que les frais d’inscription arrêtés à 150 mille sont mirobolants.

‘Depuis quelques jours, les responsables des écoles doctorales Arts, culture et civilisations (Arciv) et Etudes sur l’homme (Ethos) ne cessent d’intimider les camarades par des mails afin qu’ils s’acquittent de la somme restante’ des inscriptions de l’année universitaire passée. C’est le cri de cœur des doctorants de la Faculté des Lettres et sciences humaines (Flsh) de l’Université Cheikh Anta Diop, regroupés au sein du Regroupement des étudiants du troisième cycle (Retcyl). En conférence de presse, hier, ils ont fustigé cet état de fait qui découle d’une ‘décision arbitraire’. A la place des 150 mille francs réclamés comme frais d’inscription, les doctorants n’avaient payé que la moitié, soit 75 mille. Et cela, après avoir boycotté les activités des écoles doctorales de l’année dernière.

Revenant sur la genèse de cette situation, les doctorants expliquent qu’avec l’entrée en vigueur du système Licence-Master-Doctorat (Lmd), depuis l’année académique 2008-2009, ‘les écoles doctorales sont sous l’administration exclusive des membres du comité scientifique qui décident, souverainement, sans la tutelle de l’Etat, de leur gestion’. Ainsi, à travers les différentes écoles doctorales, ‘les membres du comité scientifique ont décidé de fixer les inscriptions pédagogiques à un montant de leur choix’. Une démarche qui n’a pas rencontré l’adhésion de tous les doctorants.

Ce qui fait que ‘toutes les inscriptions initialement prévues ont été refusées par les doctorants des autres facultés’, souligne-t-on. Un refus qui a porté ses fruits puisque les inscriptions ont été revues à la baisse au niveau des autres Facultés. Par exemple, ‘à la Faculté des sciences économiques et de gestion et à la Faculté des sciences et techniques, l’inscription est fixée à 50 mille francs, à la Faculté des sciences juridiques et politiques, elle est à 15 mille 500 francs alors qu’à la Fastef, elle est à 10 mille’, expliquent-ils.

Malheureusement, l’option de revoir à la baisse les frais d’inscription n’a pas été retenue par les responsables des écoles doctorales de la Flsh. ‘A notre grand étonnement, celles des deux écoles doctorales de la Flsh sont à 150 mille francs et l’inscription administrative à 5 000 francs’. Aussi, toutes les tentatives des doctorants pour ramener les responsables des écoles doctorales à revoir leur copie sont restées vaines. ‘Nous avons demandé, par voie écrite et par le canal du médiateur de l’Ucad, la réduction de cette somme et la séparation des inscriptions administratives et les inscriptions pédagogiques. Malheureusement, les autorités de ces deux écoles doctorales sont restées sur leur position’, expliquent les doctorants de la Flsh.

L’arbitrage de l’Etat sollicité

Face à cette situation, les doctorants avaient perturbé le déroulement normal des enseignements et boycotté les activités des écoles doctorales. Ce qui leur a permis de s’inscrire avec cinq mille francs et payé 75 mille pour l’inscription pédagogique, espérant que ‘le problème serait réglé par la voie du dialogue’. C’était sans compter avec la détermination des autorités des écoles doctorales qui sont revenues à la charge depuis ‘quelques jours’, précisent les doctorants. Ainsi, ils assimilent ces interpellations à ‘une forme de chantage, une pression’. Une pression à laquelle ils n’entendent pas céder.

Malgré tout, les doctorants jouent à l’apaisement, ‘afin de ne pas arriver à la solution de facilité et d’incivisme qui consiste à user de la violence’. ‘Nous invitons les autorités des écoles doctorales y compris le Recteur à ouvrir le dialogue pour régler ces problèmes et épargner l’Université de toutes crises comme celles qu’elle vient de dépasser’, lancent les doctorants. Ces derniers interpellent, par ailleurs, l’Etat pour qu’il s’érige ‘en arbitre ou en juge dans ce conflit, car étant l’organe suprême de la justice’ ; avant d’inviter ‘les directeurs des écoles doctorales à arrêter la pression, le chantage et de ramener les inscriptions à une somme raisonnable’. Une exigence d’autant plus logique que ‘nous n’avons qu’une bourse de survivance qui ne peut même pas financer nos recherches’, font-ils savoir. N’empêche, ils ne perdent pas de vue qu’en tant que citoyens et conscients qu’ils sont redevables à la nation, ils ont le devoir de participer au financement de la réforme. Mais les doctorants souhaitent que cela se fasse dans ‘un esprit d’équité, car l’injustice, sous quelque forme qu’elle se donne à voir, ne saurait être tolérée’.

Elh Saidou Nourou DIA
walf.sn

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