Premier Conseil des ministres de «Abdoul Mbaye 2» : «Au départ, c’était tendu…»

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C’est le début d’une nouvelle aventure. Fraîchement nommés, certains ministres ont vécu leur premier Conseil des minis­tres avec bien sûr «quelques appréhensions».

En cette matinée du vendredi, le Palais présidentiel a visiblement retrouvé des couleurs. Le gazon a été remis à neuf, les filaos et autres arbres ont été retaillés, les murs de l’imposante bâtisse construite à l’époque coloniale ont reconquis leur blancheur étincelante. Mais, l’attention se figeait sur un autre évènement : le premier Conseil des ministres de «Abdoul Mbaye 2». Du haut de leurs nouvelles et «exigeantes» charges, les nouveaux mi­nistres, bien sapés, affichent leur sourire énamouré. Sous un ciel dégagé, un vent  frais caresse les visages des visiteurs qui hument cet air pur aux mille senteurs. Il est 14h. Le calme olympien de l’Avenue Léopold Sédar Senghor est violé par les éclats de rire, les retrouvailles chaleureuses de la nouvelle équipe de Abdoul Mbaye chargée de concrétiser les idées du chef de l’Etat en quête de «compétence et d’efficacité» dans un pays qui ploie sous le poids des urgences.  Enervés et anxieux, les «bleus» du gouvernement, retenus quelques minutes par Macky Sall à la suite du Conseil des ministres, ont transcendé ce premier exercice après quelques moments d’appréhensions. Mbagnick Ndiaye, ministre des Sports : «C’était agréable même si c’était tendu au départ parce que je suis un novice. Mais dès qu’il (le président de la République, Macky Sall) a ouvert la séance, je suis redevenu moi-même.» Après quelques amabilités avec des reporters sportifs, le ministre des Sports se montre déjà qu’il est en terrain connu.
Moins décontracté,  le Professeur Mary Teuw Niane, ministre de l’Ensei­gne­ment supérieur, admet les appréhensions dues à ce premier face-face : «C’est un honneur et en même temps une énorme responsabilité. Sans doute, nous étions des bleus et en tant que tels nous appréhendions cette séance. Mais, le Président nous a mis dans des conditions de travail idoines. Il y a eu beaucoup de solennité.» Habitué pourtant aux tapis rouges, le ministre des Affaires étrangères, a été ébloui  par  «la rigueur et la solennité» qui entourent le Conseil des ministres où tout semble réglé comme du papier à musique.
Visage livide, pas nonchalant, Abdou Latif Coulibaly descend difficilement les marches du Palais. De retour de la Mecque, il mesure déjà l’ampleur de sa tâche entre deux accès de toux avec une voix inaudible : «Je sais que je vais travailler dans une matière assez nouvelle au Sénégal : la bonne gouvernance. Il y a une première difficulté : c’est le challenge innovant et innovateur parce qu’on nous demande de transformer ce qui est une catégorie en une réalité institutionnelle qui sera là pour rendre le travail du gouvernement sénégalais trans­parent, crédible et accepté par la popu­la­tion. Je ne serai pas un contrôleur, c’est une vision erronée que de le croire. Il ne s’agit pas de faire le gendarme auprès de qui que ce soit. Il s’agit tout simplement de cultiver un espace qui permet une gouvernance vertueuse, crédible et transparente.» Cette fois-ci, les Séné­galais attendent des actes concrets.
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