Présidentielle 2012 : la révolution femme aura-t-elle lieu ?

Date:

Pr Penda Mbow, historienne
« Les Sénégalaises prennent peu de risques »

« Dans certains partis politiques, il y a des figures féminines très fortes. Mais, le contexte et l’espace politiques de confusion que nous vivons inclinent à plus de réflexion. Je sais que Aminata Tall a le courage, d’autres auraient pu aller plus loin. Mais, la candidature féminine restera infructueuse tant qu’on n’aura pas posé le problème de nos structures sociales. Dans les religions catholique ou musulmane, la contribution de la femme a été décisive à un moment donné. Hafsa, fille d’Oumar, a gardé l’unique exemplaire du coran. C’est l’une des épouses du prophète Mohamed qui a dû s’imposer pour que le calife Ousmane, assassiné, soit décemment enterré. Faute de quoi, elle menaçait de mettre sur la place publique les secrets du prophète. Fatima Mernissi évoque dans son merveilleux livre, Sultanes oubliées, des femmes brillantes comme Anas, la fille d’Abd Al Karim, dont les prestations étaient courues des étudiants. Aujourd’hui, on veut la femme vertueuse pour la reléguer à la sphère privée et lui fermer les portes des affaires publiques.

La société sénégalaise a beaucoup évolué ces dernières années. Les femmes excellent de plus en plus dans des domaines pointus : recherche, technique, les sciences et commencent à prendre d’assaut les dernières bastions de la virilité : armée, police…Il leur reste à faire des percées dans le commandement territorial.

Trois situations pourront aider une femme à conquérir la magistrature suprême : arriver à contrôler le sommet d’une grande formation politique, occuper un poste où on peut assurer un intérim en cas de vacance du pouvoir (Présidente Assemblée nationale, Premier ministre, etc.), servir de sortie de crise profonde. C’est en faisant diriger des structures intermédiaires, financières, fortes par des femmes compétentes, déterminées, engagées qu’on y arrivera. Les femmes sénégalaises prennent peu de risques, le mouvement social féminin est faible et les associations de femmes en tant que groupes de réflexion collectifs sont absentes des mouvements qui structures l’avenir (Assises nationales, M23…). Tout se conquiert ! »

Dr Hadja Maï Niang Ndiaye, Ecrivain-Dramaturge, Professeur de Technique de Communication à l’Université de Thiès
« Une affaire d’éthique et de bonne moralité »

« Le cri du cœur des Sénégalais suite à la situation alarmante dans laquelle le peuple se trouve fait que l’élection présidentielle de 2012 est spéciale et très importante. Ainsi les Sénégalais sont spirituellement disposés à élire tout citoyen jugé honnête, d’une bonne moralité, soucieux d’éthique, capable de faire renaître le pays par l’autosuffisance alimentaire, une bonne répartition de l’emploi et par la transparence dans la gestion des biens du peuple. C’est une affaire d’éthique et de bonne moralité. Si les Sénégalais trouvent ces critères en la personne de Amsatou Sow Sidibé, elle peut être élue en 2012 Présidente de la République du Sénégal. Pour moi, faire de la politique ne se résume pas à occuper un poste de maire, de ministre, de député ou de Sénateur, la politique sociale est aussi une branche robuste de ce qu’on entend communément par politique. Que je sache le Pr Amsatou Sow œuvre depuis une vingtaine d’années pour une bonne politique sociale. Pour un parcours politique, je pense que c’en est un.

Par ailleurs, l’autorité des femmes n’est plus à démontrer. L’histoire nous apprend qu’une femme avisée porte au cœur, mène et gère toujours bien ce que la collectivité lui confie. J’y crois fortement, encore, du fait que je suis spécialiste de Sembène Ousmane. Allez voir dans les films et les œuvres littéraires de Sembène, d’ailleurs miroir du Sénégal, l’autorité de la femme ».

Mme Léna Fall Diagne, sénatrice
« Il n’y a pas de solidarité entre les femmes »

Quel gâchis ! C’est, peut-être, le moins qu’on puisse regretter face à ce modèle d’engagement de la femme politique. Mme Léna Fall Diagne chemine en politique depuis 1956. En 1978, Mme Léna Fall Diagne, aujourd’hui sénatrice libérale, était déjà vice-présidente de l’Assemblée nationale. L’Hexagone n’en revenait pas ! « Vous êtes en avance sur nous ! », lâche, émerveillé, Valéry Giscard d’Estaing, alors chef de l’Etat français. Senghor venait de présenter Mme Diagne au maître de l’Elysée. Elle a donc le parcours. Mais, aujourd’hui, elle n’est plus sur le terrain. Ce terrain où elle s’est également illustrée dans la « fighting-spirit ». Une femme au palais en 2012 ? Ce ne serait pas surprenant, pour Mme Diagne. A condition, précise-t-elle, que les femmes vainquent leur manque de solidarité. Et de déplorer qu’« il n’y a pas de solidarité entre les femmes ». « Si on cherche quelqu’un dans un groupe de 100 personnes où il y a 80 femmes, ces dernières préfèrent acclamer un homme », se désole-t-elle. Elle se souvient encore de la folle journée où, dans un raid solitaire, elle est allée saboter un meeting du Pds, son parti d’aujoud’hui. Sa carrière politique a commencé au Parti pour le rassemblement africain (Pra/Sénégal). Là, elle côtoie de grands hommes tels Abdoulaye Ly, Amadou Mahtar Mbow, Assane Seck. « Je pense qu’en matière politique je suis la pionnière », confie-t-elle devant certains compagnons socialistes. Sage-femme de profession, Léna comme l’appellent ses proches s’est véritablement jetée dans le champ politique aux élections tragiques de 1963. Les leaders du Pra/Sénégal sont jetés en prison, pourchassés et persécutés. La voilà distributrice de tract ou présidant des réunions. 1966, c’est la fusion Ups-Pra/Sénégal. Elle gravit les paliers. Député pour la première fois en 1978, Léna devient vice-présidente de l’assemblée nationale. « A l’époque, pour être ministre, il faut être parrainée par les hommes. Moi je me suis battue seule », explique-t-elle. Première femme secrétaire générale d’Union régionale du Ps, elle dit s’être opposée, par la suite, aux quotas des femmes dans son parti. Femme de caractère, elle a fini par craquer suite aux crocs-en-jambe. Elle n’a pas résisté à la tendance de Moussa Touré que la direction du Ps lui a imposée. Même si l’opération « Une femme en gramme d’or », fortement controversée, lancée en 1983 ne l’a « nullement affectée ». Ce sont les femmes qui ont, « par jalousie », déclenché la suspicion dans l’opération qui a rapporté 60 millions FCfa et quelque 2 kg d’or, se souvient Mme Diagne. Revenue aux affaires (Sénat) par un quota (sic), Mme Léna Fall Diagne a un conseil pour les femmes politiques : servir et non se servir.

Mme Seynabou Wade, député maire
« Si j’avais des diplômes… »

Dans l’Hémicycle quasiment transformé en enfer en cette journée mémorable du 23 juin, une suspension de séance est demandée par la majorité libérale. Les députés de la Coalition Sopi sont en concertation cruciale. Le chef de l’Etat a soumis au Parlement un projet de loi instituant pour la Présidentielle un président et un vice-président. Mais comme on dit de façon triviale, l’heure est grave. Des émeutes éclatent partout dans le pays. Le peuple en furie attend de voir aux grilles de l’Assemblée nationale si les députés vont voter la loi. Le conclave des députés libéraux annonce la capitulation. La députée Seynabou Wade affiche sans ambiguïté son désaccord. « Je suis pour le vote de la loi », lance-t-elle dans une enceinte tétanisée. Sa sœur Magatte Diop n’en serait pas surprise. Elle qui voudrait que Nabou, pour les intimes, amollissent son caractère coriace. A la Loterie Nationale Sénégalaise (Lonase) où elle est recrutée en 1985, comme secrétaire de saisie, elle a laissé le souvenir d’une syndicaliste toujours prêtre à croiser le fer avec les autorités de sa boîte pour préserver les intérêts des travailleurs. « Les femmes se complaisent dans le poste de responsable de mouvement des femmes dans les partis. Jusque-là, il n’y a dans aucun parti une femme numéro deux. Toutes se battent pour être la responsable des femmes de leur parti », commente Mme le maire pour expliquer la difficulté des femmes à accéder au pouvoir. « Il y a des femmes cadres, mais peu se battent pour se hisser au plus haut sommet », déplore-t-elle. Et d’ajouter : « Si j’avais des diplômes, je me serais battu pour occuper le poste de numéro deux ou être chef de parti. J’ai en tout le cas le courage d’une telle ambition ». Engagée en politique à l’âge de 19 ans, cette quinquagénaire s’est endurcie au fil des revers essuyés en politique. Les échecs qu’elle a accumulés sur le plan politique font d’elle une vraie dure à cuire. C’est-à-dire capable de subir une humiliation et de se relever comme si de rien n’était. « Comme les sportifs de haut niveau, les politiques vont de défaites en victoires. Ils doivent être forts, physiquement et mentalement. Je félicite ceux qui ont gagné les locales. Je demande à nous autres de tirer les conséquences de notre défaite. » Belle perdante ! Une des rares caciques à avoir sauvé le Pds aux dernières Locales (2009) est sincère : « Mon niveau n’est pas présidentiable. Je me suis arrêtée en classe de troisième. Avant, les femmes étaient confinées aux tâches de mobilisation et d’animation. Il y a même des hommes qui se plaisent à dire « Telle est ma femme » pour indiquer que cette femmes les aide à mobiliser les militants ou dans l’animation des manifestations politiques. Une femme présidente ? C’est possible… »

Pr Amsatou Sow Sidibé, Car/Leneen
Valeur démocratique ajoutée ?

La vie associative commence chez elle en année de maîtrise. Elle est, alors, déléguée de la classe et portée vers les idées humanistes. Première femme sénégalaise agrégée en droit, première vice-présidente de la Fédération des juristes africaines, première femme Présidente du Jury d’agrégation (Cames), première coordinatrice du Réseau « Genre, Droits, Citoyenneté » de l’Auf (2004-2006), première femme membre de l’Observatoire National des Elections (Onel) au Sénégal (1998-2000), etc. Le Pr Amsatou Sow Sidibé pourrait bien être la première femme candidate à la Présidentielle au Sénégal. Et pourquoi pas, la première femme présidente de la République. Elle confie s’être jetée dans la bagarre suite à la pression de nombre de femmes et de ses étudiantes. « Depuis des années on me le demande, mais ce sont des décisions qu’on ne prend pas à la légère », confie-t-elle. Mais, en retraite à Moulaye Yakhoub (15 km de Fès, Maroc), elle franchit le rubicond. Parce que, pour elle, « le mal partout du citoyen » : « L’éducation, la santé, l’habitat, la crise de valeurs, la manipulation constante des institutions, etc., la liste n’est pas exhaustive. » « Je me positionne comme la candidate du peuple sénégalais », se défend le Pr Sidibé. Et d’ajouter que la candidature femme est une valeur ajoutée pour notre démocratie. En quoi, se désister porterait un grave préjudice à la gent féminine. Au hadith d’Abu Bakra, elle oppose la sourate Saaba où on évoque la reine de Saaba. Puis d’ajouter cet enseignement prêté à Baye Niasse qui aurait dit que tout dépendait du mérite. Et cette ingénieuse remarque d’un de ses militants qui fait remarquer qu’en 2012, on élira le quatrième président du Sénégal. Quatrième comme Les Femmes, la quatrième sourate du coran !

Marième Wane Ly, Parena
Histoire d’un faux départ

A l’état civil, Maïrame Mamadou Amadou Wane Ly, la postérité elle retiendra Marième Wane Ly. Tout court ? Assurément non ! Cette même postérité retiendra également qu’elle est la première femme qui a voulu briguer les suffrages à la Présidentielle de 2000. Sa témérité avait fait quelque peu sourire. Parce que la scène politique, sans pitié, ne faisait pas de place à la femme dans l’imaginaire du Sénégalais. De sourire, le public est passé au chahut. La secrétaire générale du Parti pour la renaissance africaine (Parena, je suis prêt en wolof) n’était pas prête. Ecoutons le récit de son désistement dans son appartement isolé et coincé dans la cité tranquille aux abords de l’aéroport. « C’est au dernier jour de dépôt de la caution, le 25 janvier 2000, que je me suis rendue au service du ministère de l’Intérieur pour m’acquitter de cette formalité. J’avais en poche 6 millions FCfa, montant de la caution. Avant de franchir la porte d’entrée, l’idée de renoncer m’emplit. Je fonce à la radio pour déclarer mon désistement. Car je me suis dit que le Ps allait voler les élections », se souvient-elle. « Ce sont les gens de mauvaise foi qui disent que j’ai fui », attaque-t-elle. Pêle-mêle, elle justifie sa reculade par les ingrédients du climat préélectoral de l’époque. Les cartes israéliennes, l’imprimerie Sanchez et la suspecte machine électorale socialiste finissent par avoir raison d’elle. En clair, la candidate de Parena allait jeter par la fenêtre 6 millions FCfa rassemblés au bout d’une laborieuse cotisation, de la vente des cartes du parti et d’économies. Seulement, outre cette attitude suspicieuse vis-à-vis de la machine électorale socialiste, le leader de Parena confesse qu’elle n’avait pas de moyens pour affronter la campagne électorale. En quoi elle accuse le clientélisme politique bien vivant chez nous. « Dans la préparation, les femmes sont lésées. Qui peut réunir une caution de 50 ou 100 millions FCfa ? Musulmane, tu hérites de moitié, sans compter que tu dois t’occuper des enfants, faire face aux cérémonies et à ta garde-robe. C’est ça la base de l’injustice », analyse-t-elle.

Pourtant, Marième Wane Ly avait bien mijoté son projet de candidature. C’est le 8 mars 1998 qu’elle lance l’idée d’affronter la Présidentielle. Pour elle, c’est l’aboutissement d’un long militantisme pour la cause de la femme au Cosef et à Yewwu Yewwi auprès de pionnières comme Marie Angélique Savané. Foutanké et descendante d’une famille aristocratique, cet ancien professeur d’histoire a eu ses premiers soutiens des milieux austères des « gens du livre ». Des marabouts du Fouta lui envoyaient en guise de soutien des exemplaires du coran. Elle fait la politique depuis 1968. A l’extrême gauche maoïste, elle côtoie Landing Savané et son épouse Marie Angélique Savané. En 1974, Mme Ly est charmée par l’idée du Pr Cheikh Anta Diop d’établir un lien entre la paysannerie et l’intelligentsia. La voilà membre fondateur du Rnd du Pr Diop, mais arrête la vie militante active à la mort de ce dernier. En 1992, elle reprend la politique aux côtés de la Cdp du Pr Iba Der Thiam. Six ans après, elle fonde le Parena, fait alliance avec Moustapha Niasse en 2000, puis s’engage dans la merveilleuse aventure du Fal, coalition qui a porté Wade au pouvoir en 2000. Depuis lors, elle est avec le Sopi dans le cadre de la Cap 21, mais refuse de fondre le Parena dans le Pds. Femme du refus comme celles de Nder du Walo où elle fait une bonne partie de son enfance, Mme Ly a de la suite dans les idées. Son discours est cohérent. Sa pugnacité ferme. En 2001, elle brigue sous sa propre bannière mais sans succès les Législatives. Sénatrice et présidente de la commission Santé, population et action sociale du Sénat, Mme Ly dit n’avoir pas renoncé à la Présidentielle. Même avec 65 millions FCfa de caution !


Me Aïssata Tall Sall, porte-parole du Ps
« Chaque chose en son temps »

Me Aïssata Tall Sall gravit vite les échelons. Arrivée au Parti socialiste (Ps) à la faveur d’une ouverture aux intellectuels regroupés au Groupe de rencontres et d’échanges pour un Sénégal nouveau (Gresen), une structure créée en août 1982 par un groupe d’intellectuels dont le Pr Amadou Booker Sadji, Me Sall est nommée ministre. Couvée par son oncle ( ?), Abdoulaye Elimane Kane, lui aussi membre du gouvernement, l’actuelle maire de Podor trace son territoire dans l’enfer socialiste où une féroce guerre de tendances s’est développée tel un cancer. Une ascension rapide qu’elle doit, sans doute, à un caractère robuste. « Moi je suis une femme de principes. Quand je dois dire les choses par principe, j’y vais de façon très claire et sans arrière-pensées ». Voilà ce qu’elle nous répondait à la question sur la candidature à la Présidentielle 2012 au Ps. « J’avais effectivement dit qu’il n’y avait pas de candidat naturel au Ps ». Une répartie que la porte-parole des socialistes avait servie aux tenants d’une thèse bien favorable au secrétaire général du Ps Ousmane Tanor Dieng. Thèse voulant que ce dernier fût le joker des socialistes, « yeux bandés », en 2012. Me Sall oppose l’argument des statuts et règlements. N’empêche, le propos fait sensation. Et lui vaut d’être baptisée « Ségolène Royal », candidate malheureuse à la Présidentielle française de 2005 face à Nicolas Sarkozy. Depuis lors, on s’efforce à Colobane (siège du Ps) à colmater les fissures. De petites phra-

Mme Aminata Tall, ancienne ministre
Chut, madame guette… !

Comment percer la gangue de froideur de Mme Aminata Tall ? Tant elle adore les silences. La preuve, elle annonce avoir créé son propre mouvement politique. Mais, jusque-là, Mme Tall reste discrète sur son nom. Elle parle rarement, comme si elle ruminait un mortel esprit de vengeance. Débarquée de son poste de secrétaire générale de la présidence de la République en janvier dernier, la dame de fer, pour ses admirateurs, affiche plutôt l’indifférence. Sa dernière sortie contre Wade a fait frémir. Elle est allée chercher ses propos dans le registre de plomb propre à l’opposition. Ancien professeur à l’Ecole normale supérieure, Mme Tall, 62 ans, peut raisonnablement rêver du palais présidentiel. Plusieurs fois ministre, Mme Tall peut s’enorgueillir d’avoir été à l’antichambre du chef de l’Etat. C’est en octobre 2009 que Mme Aminata Tall est nommée secrétaire générale de la présidence de la République du Sénégal, succédant ainsi à Abdoulaye Baldé. La dame de fer quitte aujourd’hui l’espace présidentiel près de deux ans après. Son compagnonnage tant redouté avec l’ancien Premier ministre Idrissa Seck commence à prendre forme. Les deux bannis du père n’écartent point de se retrouver à la Présidentielle. Mais là, « Aminta » ne veut rien trahir. Chut, madame guette !

Dossier réalisé par Hamidou SAGNA


1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

CAN 2023

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

CRIMES ET CHÂTIMENTS

Bon, il faut le dire sans préjugé. Macky n’est...

Réaménagement au sein de la Police : De nouvelles têtes annoncées

XALIMANEWS- Selon les informations de L'Observateur qui cite des...

Concession DakarNave : L’Arcop freine la Sirn et le ministère de la Pêche

XALIMANEWS- Le gendarme des marchés publics a suspendu le...