Présidentielle 2012 : La stratégie anti-fraude de Bennoo

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La mobilisation et la sensibilisation des militants restent le remède de Bennoo Siggil Senegaal pour contrer toutes tentatives de fraude. Ce, en vue de la présidentielle de 2012. 

Bennoo Siggil Senegaal peaufine sa stratégie de lutte contre la fraude en vue de la présidentielle de 2012. Et Amath Dansokho et Cie ne comptent pas y aller par quatre chemins : ‘Nous allons d’abord valider le mémorandum mis en place sur la question électorale. Puis, le populariser en effectuant des descentes sur le terrain pour mobiliser et sensibiliser nos militants à s’opposer à toute velléité de fraude qui sera constatée’, annonce Moussa Tine au sortir de leur rencontre, tenue hier, à la Maison du Parti socialiste.

Dans leur mémorandum mis en place sur la question électorale, figurent des points ‘non négociables’. C’est le cas, explique Moussa Tine, le porte-parole des opposants, du découpage administratif. Lequel découpage entre, selon Bennoo, dans la volonté de remettre en cause le droit de suffrage. Mais aussi, ajoute M. Tine, ‘d’empêcher que des millions de Sénégalais ne disposent de leur carte d’électeur’. Ainsi au-delà du problème démocratique, le découpage pose également, de l’avis des opposants, un problème de transparence des élections. Il y a aussi la nomination de Cheikh Guèye comme ministre chargé des Elections qui a été à nouveau soulevée par Bennoo. ‘Celui qu’on a proposé comme étant une personne neutre pour organiser les élections ne nous satisfait pas. Nous ne voulons pas de Cheikh Guèye comme ministre chargé des Elections’, a réitéré le porte-parole des opposants. Non sans donner les raisons. Selon Moussa Tine, Cheikh Guèye restera le ‘subordonné’ de Ousmane Ngom. Et ce dernier va continuer à avoir la haute main sur l’organisation des élections. ‘M. Guèye est quelqu’un avec qui il y a certainement des connivences, des complicités qui se sont développées et qui n’aura pas toute l’administration à sa disposition pour gérer les élections’, estime Moussa Tine. En terme d’autorité administrative, les élections sont gérées par les préfets, les sous-préfets et les gouverneurs. Lesquels, notent les opposants, vont rester sous l’autorité de Ousmane Ngom. Il y a aussi le fait que les élections, ‘c’est les renseignements, les forces de sécurité qui sont toujours sous l’autorité de M. Ngom. Donc l’aménagement technique ainsi que les personnes (Cheikh Guèye et Ousmane Ngom, Ndlr) qu’on nous propose ne nous satisfont pas’, a fait savoir le porte-parole de Bennoo.

Autres exigences de Bennoo, la prorogation des inscriptions sur les listes électorales. Car, ‘aujourd’hui nous sommes à moins de 200 mille nouvelles inscriptions sur les listes sur un potentiel 1 million trois cent’. Il y a, également, l’utilisation du spray à la place de l’encre indélébile pour éviter des votes multiples. Ainsi que celle d’un bulletin unique ‘plus transparent, plus juste et plus économique’, selon M. Tine.

La question du vote des militaires a aussi été soulevée. Et, pour plus de transparence, Bennoo veut que les militaires votent le même jour que les civils.

Y. MASSALY

walf.sn

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