Présidentielle 2012: les cadres de l’Apr de France parlent de « tripatouillage des élections »

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Le tripatouillage des élections est une particularité déplaisante du ministre de l’Intérieur Me Ousmane NGOM

 

Le Parti Démocratique Sénégalais, comme en sont maintenant pleinement conscients ses militants qui commencent à abandonner le navire, ne peut plus gagner aucune élection libre et transparente au Sénégal… à moins de tricher. Car le vaillant peuple sénégalais a perdu toute confiance en ce parti. Bien que n’ayant cessé de le dénoncer avec véhémence au cours de son combat politique qu’il a inlassablement livré au Parti socialiste Wade l‘opposant, accédant au pouvoir, a multiplié cette pratique illégale dans un Etat de droit, qui consiste à transgresser les règles et à constamment violer la Constitution. La Convergence des cadres de l’Alliance Pour la République de France abonde  entièrement dans le sens de son Président M. Macky Sall, relative à la décision prise, avec une hâte exagérée, assortie d’un manque de réflexion par le Gouvernement, pour procéder au découpage administratif, dans le laps de temps spécifique du déroulement prochain de l’élection présidentielle de 2012. Comme l’a si fermement affirmé le leader de l’APR, tout ce tapage participe à un plan ourdi par le Ministre de l’intérieur, opérant volontairement et nuitamment à des modifications dans un dessein frauduleux les élections prochaines, à défaut de ne pouvoir les gagner de manière démocratique, pour tenter de sortir, coûte que coûte, vainqueur de cette prochaine joute électorale. La volonté de procéder à des tripatouillages est si forte que le Ministre de l’intérieur a, lui-même, pris la décision de maintenir à son poste le Directeur des Elections, M. Cheick Guèye dont la compétence en ce domaine est avérée, bien qu’admis à faire valoir ses droits à la retraite depuis 2010. Les Cadres de l’APR de France osent espérer que ce haut fonctionnaire, de grande probité professionnelle saura, le moment venu, prendre toutes ses responsabilités patriotiques, pour ne pas commettre l’irréparable.

Tirant les leçons des événements de Côte d’Ivoire qui ont marqué l’actualité internationale, le Chef de l’Etat a rappelé que les Africains ont joué un rôle de premier plan dans le rétablissement d’Alassane Ouattara à la Présidence, saisissant ensuite l’opportunité qui lui était offerte au cours de son interview,   il a clairement exprimé les réflexions que lui inspirent la chute du Président sortant, en ces termes : « C’est une très bonne chose. A l’avenir, aucun Chef d’Etat africain ne pourra plus s’aviser de refuser le verdict des urnes. Si l’on avait accepté le maintien de Laurent Gbagbo au pouvoir, ce n’était plus la peine d’organiser des élections en Afrique. »

Alfred de Vigny affirmait « On doit avoir ni amour, ni haine pour les hommes qui gouvernent. On ne leur doit que les sentiments qu’on a pour son cocher :   il conduit bien ou il conduit mal.  Voilà tout.» La personnalité du Chef de l’Etat Abdoulaye Wade, qui se présente, onze années après sa prise de fonction, toujours comme un opposant au pouvoir, nous apparaît comme le  piège le plus complexe sur le chemin du système de l’Alternance. Prenant au mot le Président Wade dans sa déclaration précitée : «Aucun chef d‘Etat africain ne pourra plus s‘aviser de refuser d‘accepter le verdict des urnes. Car, si l’on avait accepté le maintien de Laurent Gbagbo au pouvoir, ce n’était plus la peine d’organiser des élections en Afrique. » C’est précisément  là où le bas blesse car organiser des élections en Afrique démocratiquement, en appuyant bien sur les mots « libres », « transparentes », régulières » semble être, depuis cinq décennies une sinécure d’où – parce que, faussées au départ dans ses impréparations – les successives contestations à accepter le verdict des urnes. C’est une aventure singulière, celle d’organisateur d’élections, une odyssée redoutable à confier à une personne au dessus de tout soupçon, dont la personnalité doit être au centre de tous les débats.

 

La nomination au poste de Ministre de l’intérieur de M. Ousmane Ngom pour la seconde fois, n’est pas bien accueillie ni par les dirigeants des partis politiques ni par la majorité du peuple. Car le nom de Me Ousmane Ngom demeure toujours lié au scrutin présidentiel de 2007 où, à la stupéfaction générale, il a pris de court toute la classe politique, en déclarant élu Wade au premier tour; suivi, malheureusement, du boycott de l’opposition aux élections législatives; d’où le blocage de la société sénégalaise qui s’en est suivie jusqu’ici.

 

 

 

La reconduction de Me Ousmane Ngom à la tête du Ministère de l’Intérieur n’est pas une bonne chose dans le contexte actuel. Car, il s’avère difficile, pour un Ministre de l’Intérieur, de conduire un processus électoral de manière impartiale, lorsqu’il doit tenir compte de sa base politique, de son engagement partisan et des intérêts de son parti. C’est extrêmement préjudiciable pour la démocratie sénégalaise. C’est aussi et surtout très regrettable, car cela aurait pu être comme en 2000 à l’arrivée du Général Lamine Cissé au Ministère de l’Intérieur, un homme ouvert, sans attaches partisanes et connaissant bien les rouages de l’Etat où, pour la première fois, majorité et opposition partageaient le même point de vue sur la nomination d’un homme qui, avec l’épreuve du pouvoir, avait rempli sa mission à la satisfaction générale.

 

Cellule Communication

CCR de France.

 

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