Projet de decoupage administratif a Paoskoto: Les populations de 22 villages prêtes à être des Malick Bâ

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Le régime de Wade n’est pas encore au bout de ses peines pour le découpage des collectivités locales. La communauté rurale de Paoskoto, à saucissonner en trois entités, est aussi sur le qui-vive. Pour dire non à cet émiettement, les populations de cette partie du Rip se sont donné rendez-vous à Firgui, pour attirer l’attention sur les risques d’embrasement entre confréries tidiane et mouride que pourrait engendrer ce découpage.

Réunis à Firgui, chefs de village, notables, marabouts, conseillers ruraux, dirigeantes d’associations de femmes et autres organisations de jeunes ont dit non au projet de découpage de la communauté rurale de Paoskoto, une localité gagnée par le responsable progressiste Ousmane Bitèye. Selon les populations qui se sont mobilisées en masse, Aliou Sow, le ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales, joue avec le feu, en voulant scinder Paoskoto en trois entités. Ce, pour faire de Dabaly et Darou Salam, des communautés rurales. « Cette mesure répond à des calculs politiques et à un dessein inavoué de la part du régime libéral de confisquer le suffrage des populations », fulmine Abdou Ndiaye, habitant de Darou Rahmane, porte-parole des 22 villages.

Dénonçant l’unilatéralisme du pouvoir qui s’est permis de dicter un découpage sans pour autant demander l’avis des populations, Abdou Ndiaye ajoute que celles-ci comptent vendre très cher leur peau. « Ils vont passer sur nos cadavres, avant de procéder au saucissonnage de la localité. Pourquoi vouloir abréger le mandat de 40 conseillers ruraux pour les remplacer par trois têtes libérales qu’ils vont contrôler », se demande-t-il. En tout cas, « si Wade pousse le bouchon jusqu’à ce niveau, nous avons nos cartes pour la Présidentielle de 2012 », a averti Saly Seck, présidente du Groupement des femmes.Très déterminées, les populations exigent que l’Etat arrête ce projet s’il ne veut pas avoir sur ses mains le sang d’autres Malick Bâ, froidement abattu par un gendarme à Sangalkam.
Risque d’affrontements entre Tidianes et Mourides

« Nous nous demandons si nous avons à la tête de ce pays des dirigeants sains d’esprit », soutient Ousmane Bitèye, l’actuel président de la communauté rurale de Paoskoto. Qui ajoute : « comment après une audience avec un marabout, Aliou Sow peut-il lui permettre une communauté rurale ? ». Il martèle que les populations sont prêtes à s’opposer, au prix de leur vie, au découpage de la collectivité locale. Aussi, Ousmane Bitèye demande-t-il au président de la République de revenir sur cette décision.
Selon lui, dans le Rip, il y a le village maraboutique tidiane de Darou Salam et celui mouride de Touba Saloum, deux localités qui ne sont distantes que de trois kilomètres. À son avis, en voulant faire de Darou Salam une communauté rurale, le ministre frustre déjà les Mourides et fait semer à l’Etat les germes d’une guerre confrérique. Dénonçant avec la dernière énergie ce découpage, Ousmane Bitèye ajoute que quels que soient les coups bas du pouvoir, l’opposition va garder le département de Nioro en 2012.

Papa Samba SENE

lasquotidien.com

2 Commentaires

  1. Je veux revenir sur le récent découpage administratif. Mais je commence tout d’abord par regretter l’assassinat de Malick BA. Je demande que justice soit faite et prie que DIEU l’accepte dans son paradis et je demande à tout le monde d’arreter de jouer avec la mort de cet père de famille.
    Ceci je veux revenir sur le découpage administratif et en particulier celui de la communauté rurale de Paoskoto. Cette communauté rurale est constituée de 132 villages, la plus grande du pays.Plus des deux tiers des villages ne se sentaient pas dans cette communauté rurale tant le conseil rural ne les a jamais impliqué.Lorsqu’ils se rendaient à Paos pour prendre les semences ou de l’engrais ils rencontraient tous les difficultés du monde.La jeunesse de ces villages n’a jamais bénéficié d’aucun projet venant venant du conseil rural.Alors au vue de tous ça les villageois meme ont initié en 2009 sous la houlette de Dabaly une pétition demandant la découpage de la communauté rurale.29 chefs de villages avaient signé cette pétition à l’exception de Kaba qui avait refusé pour des raisons vachement égoïstes car il savait que Dabaly étant le mieux placé de tous pour abriter une communauté rurale.Alors si aujourd’hui certains se réclamant de ces villages disent qu’ils sont contre cet découpage c’est parce qu’ils sont égoïstes et je leur conseillent de retourner voir leur chef de village qui avaient signé cette pétition, d’arrêter de manipuler la population et de se préparer pour les prochaines élections pour reconquérir leur les communautés rurales s’ils sont surs de gagner.
    Pour terminer je lance un appel à tous ces 22 villages d’unir nos forces et de travailler pour développer notre communauté rurale.

  2. je suis pour le découpage mais je déplore la maniére . pour le cas de malick ba j’exhorte à l’état que justice soit faite

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