Prolongation du congé de maternité au Sénégal jusqu’à six mois : pour que plus jamais aucune Sénégalaise ne soit déchirée entre la préservation de sa santé financière et celle de son enfant (Par Nafissa Dramé Dia Diop)

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Comble de l’ironie : pendant que dans certains pays les papas se sentent discriminés par les dispositions encadrant le congé maternel, au Sénégal, le congé de maternité est agité comme un épouvantail devant les femmes actives.

Novembre 2007, à peine un mois après avoir donné naissance par césarienne à ma deuxième fille, me voilà assise en pleine séance de prise de service au Cabinet du Ministre en charge du Commerce à côté de mes camarades Commissaires aux Enquêtes économiques. À ma question de savoir si je pourrai bénéficier d’un mois supplémentaire au titre des congés de maternité, il me fut répondu, avec le sourire, que ma prise de service étant postérieure à mon accouchement, il n’en était pas question. Et c’est ainsi que j’entrais pour de bon cette fois dans le monde professionnel au Sénégal, sans avoir bien récupéré, laissant avec déchirement derrière moi une princesse d’à peine 4 semaines, 8 heures par jour, pendant lesquelles je m’évertuais à effectuer correctement mon travail.

Il ne s’agit là nullement d’un cas isolé. Dans son livre Le Sénégal au cœur[1], c’est le Président Macky Sall lui-même qui raconte :

« Notre premier enfant naquit alors qu’elle était étudiante. Un jour, afin de pouvoir aller en cours, elle avait confié notre fils à l’épouse de notre ami, le regretté Ousmane Masseck Ndiaye. C’est d’ailleurs le nom de cette dame que nous avons donné à notre fille. Installé chez nos amis, notre petit garçon n’arrêtait pas de pleurer. La dame, inquiète, et ne sachant quoi faire, finit par m’appeler. J’étais à mon bureau : elle m’explique qu’il refuse de s’alimenter et de prendre le biberon.
Très inquiet, je me rends chez elle. Effectivement, il continuait de pleurer, je l’ai pris avec moi et nous nous sommes rendus à la Fac où étudiait ma femme. Nous avons fait irruption en plein cours. Je lui explique ce qui se passe. Elle a pris le bébé et elle lui a donné le sein : il s’est calmé aussitôt. Je lui ai dit : «On rentre à la maison.» Ce fut son dernier cours : «Maintenant, je vais m’occuper de mon fils», avait-elle dit. Son mérite est d’autant plus grand qu’elle avait choisi de mettre un terme à une formation au bout de laquelle elle serait devenue ingénieure, comme son mari, et aurait exercé un métier dans lequel elle aurait sûrement brillé.  »

Les faits parlent d’eux-mêmes. Plusieurs femmes renoncent ainsi pour de bon à une carrière professionnelle, par défaut d’accommodement adéquat à la naissance de leur enfant. Tant de femmes renoncent à leurs activités professionnelles faute de cadre légal leur permettant de rester suffisamment longtemps auprès de leur enfant.

Et l’on voudrait nous faire croire aujourd’hui, que la proposition visionnaire du Président Ousmane Sonko dans son programme de politique économique et sociale, Jotna[2], porterait atteinte à l’épanouissement professionnel des femmes !!!

Bien au contraire, cette proposition est gage d’épanouissement socioprofessionnel, et devrait permettre d’éviter à l’avenir qu’une femme soit déchirée entre la préservation de sa santé financière et celle de son nouveau-né.

Plusieurs raisons militent en faveur de l’introduction d’une telle mesure au Sénégal, bien entendu après concertation avec autant de parties prenantes que nécessaire.

D’un point de vue économique, si dans le court terme une telle mesure contribuerait à prolonger la période qu’une nouvelle mère passe hors du marché du travail, dans le long terme, elle concourt à une participation accrue des femmes à la population active, ce qui, à son tour, augmentera le revenu national.

Il est inutile de revenir sur les bénéfices de l’allaitement exclusif et son effet sur la santé du bébé et la baisse de la mortalité infantile, de sorte que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a fait la Recommandation (no 191) sur la protection de la maternité, 2000[3], laquelle indique que « les membres devraient s’efforcer de porter la durée du congé de maternité visé à l’article 4 de la convention à dix-huit semaines au moins ».

Par ailleurs, Un article de 2014 publié dans le Journal de la santé, de la politique, des politiques et du droit a révélé que plus le congé maternité s’allonge (jusqu’à six mois), moins il y a de risque de souffrir de dépression post-partum[4]. A la reprise, la femme devient également beaucoup plus productive et performante.

Il est très réducteur de penser que l’employeur n’aura que des charges supplémentaires à supporter. En effet, le respect de ce droit au bénéfice de ses employées lui assure un taux d’attraction et de rétention plus élevé de leurs talentueuses employées. Lorsque Google, Accenture et Aetna ont augmenté leurs politiques de congés payés au cours des dernières années, le nombre d’employées qui ont cessé de travailler après avoir eu un enfant a considérablement diminué[5].

Il suffira juste que l’entreprise mette en place une bonne politique de ressources humaines, en mettant par exemple en place des conventions avec certains instituts de formation afin de pouvoir accueillir des stagiaires au besoin pour renforcer ses effectifs durant ces congés de maternité. Cela permet en même temps à plusieurs chercheurs d’emplois d’acquérir la fameuse expérience professionnelle, et à l’employeur d’avoir un bassin de talents pour des recrutements futurs. Les multiples affectations temporaires qui pourront survenir au sein de l’entreprise seront autant d’occasion pour le personnel d’être exposé à des dossiers plus variés et d’acquérir également de l’expérience.

Selon les Résultats de l’Enquête nationale sur l’Emploi au Sénégal Deuxième trimestre 2017, menée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), « au deuxième trimestre 2017, 39,7% de la population en emploi avait un emploi salarié, avec 46,6% des hommes ayant un emploi salarié contre 30,5% de femmes »[6]. Malgré l’écart constaté, ces chiffres démontrent à souhait qu’il est impossible pour l’employeur sénégalais de se passer de la main d’œuvre féminine.

La discrimination à l’emploi fondée sur le genre est une réalité qui n’est ni de près ni de loin inhérente à l’existence d’une législation sur un prolongement du congé de maternité.

En effet, à travers le monde et à travers les siècles, plusieurs femmes ont subi et continuent de subir la discrimination du fait de leur simple statut de femmes et en subissent les contrecoups aussi bien durant leur grossesse qu’au retour d’un court congé de maternité.

Dans tous les cas, rien que la peur de prendre ce congé par crainte de discrimination représente une première forme de violence. Le refus de procréer pour les mêmes raisons représente une rupture d’équité de genre. Enfin, le fait de perdre ses conditions antérieures d’emploi au retour d’un congé représente également une discrimination fondée sur le genre.

Par conséquent, le problème semble beaucoup moins superficiel que ce faux débat ne veut bien le faire croire. La discrimination fondée sur le genre existe dès la naissance et est toujours un défi global devant être relevé , indifféremment de l’adoption ou non d’une telle mesure, en ce sens qu’elle entraine dans le milieu de l’emploi une énorme perte de

main-d’œuvre.

La mesure proposée par le Président Ousmane Sonko ne devra nullement être vue comme un facteur de discrimination supplémentaire, mais au contraire, comme un moyen additionnel de réalisation de l’égalité des sexes en milieu professionnel.

Pour préserver leur droit à un travail équitable les femmes ne doivent nullement être amenées à renoncer à leur merveilleux droit naturel à la maternité.

Il n’est pas étonnant que pour contourner toute velléité de discrimination des femmes suite à la promulgation d’une telle loi, certains pays offrent une possibilité similaire aux papas, par le système du congé parental, de sorte que recruter un homme ou une femme ne fasse aucune différence en ce qui concerne ce sujet.

Nafissa Dramé Dia Diop

5 Commentaires

  1. Merci Nafissa, c’est un mal profond qui fait juste parti du laxisme sénégalais. Je m’explique depuis fort longtemps nous nous contentons juste des mesures déjà mises en place sans tenir compte des changements qui peuvent survenir à tout instant dans la vie. Donc l’administration sénégalaise ne s’adapte pas à la réalité de ce que le peuple vit au jour le jour et c’est dans tous les domaines à savoir la science; l’agriculture l’élevage j’en passe. Une manque de mise à jour se traduit continuellement par des frustrations, des mesures inadéquates et même démodées. Les RH sénégalais n’ont pas suivi l’évolution du nombre d’employées ni adopté leur réalités faces aux dispositions mises en place.
    Le problème sénégalais c’est l’absence de maj. Avec pastef, Ousmane Sonko toutes les pendules seront à l’heure inchalah

  2. desole mais je n adhere pas. combien de senegalaises seront elles a beneficier de ces conges? et nos soeurs du secteurs informel?employee dans la sante au senegal nos primes(garde, astreinte) nous permettent de boucler nos mois. on ne peut pas se passer de ses revenus pendant que nos charges augmentent. femme chef de service dans un hopital regional, j etais en difficultes des qu un personnel femme etait en etat, la plupart ne parvenais plus a travailler comme avant. pendant leur conges elles n etaient pas remplacees et ce sont les collegues qui en patissent. apres accouchement allaitement et debut journee a 9h. impossibilite de les faires travailler de nuit et absenteisme pour enfant souffrant, pas de bonnes, etc. finalement quand je decouvrais tot leur etat je les faisaient partir dans un autre service. quand on voit l etat de nos hopitaux, le manque de personnel qui en plus est tres feminin. cette mesure serait une catastrophe nationale.

    • Les problèmes que vous décrivez ne sont pas dûs à la longueur du congé de maternité mais à la mauvaise gestion des maternités par les ressources humaines. Avec autant de jeunes au chômage, une politique innovante de stages ou d’interim quand un personnel féminin est enceinte peut permettre de pallier à la charge additionnelle de travail.
      Même chose pour les primes: si une salariée pense en avoir vraiment besoin elle peut choisir d’interrompre son congé de maternité. Mais il faut donner le.choix à celles qui souhaiteraient rester plus longtemps s’occuper de leurs enfants.
      Le Sénégal ne sera pas le premier pays au monde à offrir la possibilité de prendre 6 mois de congés de maternité. La Gambie le fait, le Canada et certains pays Nordiques et Anglo Saxons offrent jusqu’à 2 ans. Il suffit d’aller voir ce qui se fait ailleurs et essayer de l’adapter à nos réalités. Nous en sommes capables

  3. Merci de ce long récit, mais vous oubliez une chose à l’heure actuelle, on ne parvient plus à être recruté par les entreprises comme quoi la loi sénégalaise ne veut pas que la femme travail au dela de 22h ou le règlement intérieur l’interdise. Ce sont les prétextes qu’ont nous donnent après plusieurs mois de stages avec des contrats qui se renouvellent sans cessent sans nous demandé notre avis , alors au fond d’eux ce qu’ils ne veulent pas ce sont les congés de maternité à venir une fois marié. Le secteur de l’industrie alimentaire est pire que tout faite une enquête dans les entreprises de ce secteur vous ne verrez pas plus de 30 femmes sur un total de 600 employés. Et j’ai des preuves de ce que j’avance et mes copines sont la même un stage nous est impossible à trouver svp aider nous avec loi qui nous empêche de réaliser nos rêves et faites de sorte que la parité aussi soit appliquée dans le secteur de l’industrie alimentaire.

  4. MLerci beaucoup Nafissa pour cette contribution à un débat nationalement occulté. Je suis tout le temps sidérée de voir nos députées (même si cela concerne les députés aussi) se creper le chignon à l’AN pour des questions purement politiciennes qui ne sont que dans l’intérêt de leurs partis respectifs et qu’aucune d’entre elle n’a jamais levé la voix pour faire une proposition dans ce sens….
    Bref
    Beaucoup de pays ont compris l’importance d’un congé maternité raisonnable pour garantir en général un minimum d’épanouissement à ce merveilleux duo mère enfant (au canada c’est 1 an, en allemagne 16 mois, en france 6 mois avec possibilité de prendre un congé parental, royaume uni 52 semaines pologne 20semaines, bulgarie 410 jour donc plus d’1 an….)

    il faut etre logique dans ce qu’on demande aux femmes:

    – allaitez vos enfants exclusivement au lait maternel pendant 6 mois si vous voulez qu’il soit en excellente santé (je m’en veux toujours car mon fils a refusé le sein même pas 10 jours après ma reprise parce que je devais travailler + de huit heures par jour pour rattraper tout le boulot qui était en attente pendant mes 3,5 mois de congés) mais au bout de 2 mois il faut retourner au travail;

    – je veux le meilleur de vous au travail en tant que patron alors que je sais que vous avez laissé un petit nourrisson de 2 mois entre les mains très souvent d’étrangères (nounous, crèches….) et que votre esprit n’est certainement pas tranquille

    – je comprends que vous soyez fatiguées après une nuit de sommeil entrecoupée par les têtées, réveils nocturnes de votre nourisson….mais je tiens quand même à vous voir au bureau à la première heure toute fraiche et prete à s’attaquer aux dossiers et je ne veux pas vous voir somnoler sinon je vous taxerai d’irresponsable et de non professionnelle qui fait passer sa famille en priorité ….

    des exemples je pourrai continuer à en donner mais bon…..

    Encore une fois rappelons que la femme en bénéficierai certes mais au finish c’est toute une société qui en bénéficierai comme le souligne Nafissa car ces femmes sont en majorité mariées avec des hommes qui cotisent également à la CSS ou sont soeurs, fille, nièces, petites filles ou amies d’hommes qui cotisent à la CSS…et encore une fois cela ne voudrait pas forcément dire que l’Etat doit débourser pour cela puisque c’est la cotisation qui normalement finance l’arret prolongé de travail (congés maternité, accident du travail, longue maladie…) Donc en aucun cas cette rémunération n’est à faire supporter à l’Etat ou en tout cas pas en totalité.
    tout le monde est mis à contribution y compris la femme elle même….on sait que toutes les femmes (meme si certains considèrent qu’elle représentent une part minime des travailleurs…) et hommes (je rappelle qu’ils doivent cotiser puisque les enfants se font à deux) qui travaillent avec des structures sérieuses cotisent (ainsi que leurs employeurs) à la caisse de sécurité sociale (qui joue ici en quelque sorte le rôle d’une assurance): mais puisque le système fonctionne sur le principe de la solidarité alors certains cotisent pour d’autres mais n’auront peut être jamais à en bénéficier car ces personnes ne seront jamais mères ou pères d’une part et que d’autre part ces cotisations ne s’arrêtent qu’à l’arrêt du contrat (donc la retraite pour la majeure partie) et donc continuent malgré le fait que le couple ne puissent plus engendrer (ménopause oblige) alors ce qui n’est pas utilisé permet à d’autres d’en bénéficier y compris celles qui partent en congés maternité 2 ou 3 mois après leur recrutement…ou ici au Sénégal cela constitu un véritable cagnotte pour la CSS (valable aussi pour l’IPRES avec l’argent des cotisations de retraite) qui peut se permettre ainsi de s’acheter des immeubles, d’investir dans d’autres types de projets qui n’ont rien à voir avec sa mission et de se constituer ainsi un patrimoine considérable.

    Alors on peut trouver plusieurs moyens combinés pour une telle politique si on en a réellement la volonté qui encore une fois est une question de choix social d’un Etat qu’il doit assumer vis à vis du patronat et à se l’appliquer dans le cadre du personnel de la FP.

    dans certains pays comme le canada ou la france (même si cela était destiné à une politique visant à booster les naissances pour renouveller un peuple vieillissant ou densifier la population d’un pays) il y a la dimension sociale aussi de ces politiques à prendre en compte et de la volonter de d’accompagner le choix des familles (homme et femme ) d’être actifs professionnellement tout en ayant cet épanouissement personnel et une stabilité familiale…

    Je redonne l’exemple de quelques pratiques au Canada:

    – il faut avoir cotisé un minimum de temps (défini en heure de travail) pour être éligible
    – le congé d’un an démarre à la date d’arrêt de travail (6 mois avant accouchement ou un jour avant vous avez droit à 1 an de congés et c’est tout donc à vous de vous organiser et vous pouvez retourner au travail avant la fin du congé parental (en général celles qui n’ont pas une compensation de leur employeur le font car les revenus peuvent baisser de 30%)

    – le montant est dégressif dans le temps (après le congé minimal de maternité de 2 mois, le montant commence à baisser petit à petit …

    – certaines entreprises, organismes, l’Etat peuvent décider de compléter le manque à gagner jusqu’à un certain pourcentage sur une période donnée ou durant tout le congé…

    – ….

    Retenons qu’une grossesse (meme si elle n’est pas une maladie), un accouchement et la prise en charge d’un nouveau né constituent certes une bénédiction divine et une chance inouie pour la femme mais cela peut être épuisant physiquement et moralement (syndrome de la dépression post natale qui est encore un peu minimisée dans nos pays.) et surtout elle est limitée aucune femme ne peut engendrer tous les ans ou deux ans pendant 20 ans….Avec la nouvelle génération c’est exceptionnel de voir les couples avec plus de 3/4 enfants. Et honnetement qu’est ce que 2 ou 3 ans sur une carrière de 35-40 ans

    Il suffit juste de réfléchir aux moyens dont il faudrait se doter pour l’appliquer de la manière la moins pénalisante pour l’entreprise (par example l’employée pourrait si son état de santé le lui permet travailler au dela des 7.5 mois comme imposé par la loi et ne commencer à comptabiliser la période de congés qu’à partir de la date d’arret meme si c’est 2 jours ou le jour meme de l’accouchement) et mieux préparer l’absence

    Autre chose le congé maternité pour l’instant ne bénéficie qu’aux femmes qui travaillent et pour lesquelles il y a eu cotisations (employée et employeur) et qu’il y a des femmes qui ont des contrats de travail précaires (consultants, prestataires, stagiaires…) et ne sont pas éligibles donc il faut qu’on arrete de dire que les autres vont payer pour les femmes c’est elles memes qui ont cotisé de meme que les employeurs sérieux et point les ruraux, le président, son ministre, le vendeur de charbon, le promoteur, le paysan ou autre bétises dans ce genre.

    Pour finir l’Etat pourrait aussi réfléchir à des instruments adaptés aux femmes rurales qui peuvent être obligée en tant que mère au foyer obligée de porter leurs enfants sur le dos pour aller accomplir des travaux champetres ou travaux similaires parce qu’elles n’ont pas le choix….

    diegueulou nakk je ne veux vexer personne, je voulais juste apporter ma modeste contribution sur ce sujet qui me tient à coeur

    Wassalam

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