PSG – Manchester United. Un come-back pire que la remontada pour Paris

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Paris est éliminé pour la 3e saison de suite en 8e de finale de la Ligue des Champions. Manchester s’est imposé 3-1 au Parc, mercredi soir, au match retour. Et si le penalty accordé aux Mancuniens à la dernière minute n’a pas fini de faire parler, c’est un terrible constat d’échec pour le champion de France. Qui n’arrive pas à peser sur la scène européenne.

Un KO qui aura des conséquences

Paris a dans les cordes et au sol, mercredi. Propulsé en enfer par le penalty de Rashford à la dernière minute. Après match, tous les Parisiens étaient groggy. Seul Marquinhos est venu s’exprimer en zone mixte. « Comme on dit au Brésil, c’est le moment de manger la merde. Et pas trop parler », a commenté le Brésilien.

Mais cet échec risque de peser en interne. Pas sportivement. Paris sera champion de France, et tentera de passer ses nerfs sur Nantes en coupe de France. Mais pour préparer la saison prochaine, les propriétaires qataris réfléchiront inévitablement aux hommes en place.

Nasser al-Khelaïfi, le président, Antero Henrique, le recruteur. Voire Thomas Tuchel, le coach qui pourtant construit un Paris séduisant. Autant que l’était celui de Laurent Blanc, évincé après un échec contre… Manchester City. Neymar voudra peut-être, lui, chercher fortune et Ballon d’Or ailleurs. A fortiori à une période où le Real Madrid va vouloir se reconstruire.

Tuchel, encore sonné en conférence en presse une heure après la défaite, a lui appelé à prendre le temps quand il a fallu évoquer la suite de la saison?: « Je ne sais pas, honnêtement. J’ai besoin d’un, deux jours de repos, d’être à la maison. Pas parler, pas penser. On doit continuer. Mais pas aujourd’hui… Il faut être attentif pour ne pas tirer des conséquences trop tôt ou trop émotionnelles.

Pire que Barcelone

Éliminé par Barcelone après un 4-0, Paris est aussi devenu le 1er club à se faire sortir après l’avoir emporté 2-0 à l’extérieur. À chaud, un Thomas Tuchel n’a pas pensé pertinent de faire un parallèle. Il a raison.

« On ne doit pas remettre la faute sur ce qui s’est passé là-bas, a commenté l’ancien coach de Dortmund. Bon, on est des humains, on aime se raconter des histoires. Il faut comprendre la façon dont on a perdu, aujourd’hui ce n’est pas la même chose qu’à Barcelone. On a très mal commencé. Mais on a très bien réagi, on était concerné, on avait les occasions… On n’a pas joué sous pression, ni été en difficulté. C’est venu de nulle part. On doit jouer le même match. Et le match, on gagne ou on fait un nul… Je ne veux pas tomber dans le piège, et mettre ça sur le compte de Barcelone… »

Il a d’ailleurs rappelé que Kehrer, qui offre le 1er « cadeau » et a montré une grande fragilité tout le match, n’était pas du naufrage espagnol.

Cette défaite, d’ailleurs, est pire que celle du Camp Nou. Car Manchester n’était pas le Barça, encore moins avec tant d’absents.

Incroyable sur le fond, et comme contre Guingamp

Non, Manchester n’était pas le Barça, et Manchester le savait. Solskjaer a tissé un plan servi par un scénario rêvé. Défendre bas, fermer les espaces, contrer, espérer un coup de pied arrêté, un coup du sort… « On voulait marquer tôt, et être encore dans le match à dix, cinq minutes de la fin », a indiqué le Norvégien. Lukaku a trouvé la faille au bout de deux minutes, son équipe s’est mise à faire ce que Solskjaer a professé toute la semaine?: y croire. « Ça se passe comme ça à Manchester », a résumé le coach.

Mais sur le fond, en reprenant le film du match, Paris va se demander comment il a pu perdre. Manchester a cadré quatre tirs?: les trois buts, plus la frappe repoussée sur laquelle Lukaku signe son doublé. Tuchel n’a pas digéré?:  » On a été la meilleure équipe pendant 180 minutes. Après, c’est le 2e but de Manchester qui a changé toute la situation, parce que Manchester à ce moment n’avait pas eu une occasion. Et ils se sont retrouvés avec deux buts marqués. Alors qu’on contrôlait complètement le match. Mais à 2-1, c’est compliqué. Tu joues pendant 60 minutes sur une frappe, un corner, une barre… Je n’ai pas de mot pour expliquer, comme en coupe de la Ligue. On a perdu contre Guingamp avec trois penalties, là c’est trois buts sans avoir d’occasions. »

Des faillites individuelles, et le 1er échec de Mbappé

Paris pourra s’introspecter, se questionner, chercher les fantômes barcelonais dans la nuit de Manchester. Mais si Paris en est là, en crise, avec une image écornée, une étiquette de cancre, c’est aussi une histoire de ratés individuels fatals à ce niveau. Paris a payé cela cher.

Tuchel a parlé de « cadeaux. » Kehrer en a fait un. Buffon un autre, du haut de ses 41 ans, qui lui avaient valu d’être préféré à Areola pour son expérience, et parce que c’est un grand gardien.

Cette défaite est aussi celle de Kylian Mbappé. « On n’a pas su marquer le 2e but », a regretté Tuchel. La faute, notamment, au jeune prodige français, qui a gâché des contres en solo, et a manqué le duel du 2-2 à la 83e minute.

Mbappé doit encore grandir. Comme Paris…

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