[Publication-Préface] Les deux Senghor Par Ndiaga Loum professeur, département des sciences sociales, Université du Québec en Outaouais (UQO)

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PRÉFACE 

Ce cahier de la Chaire Senghor de la Francophonie de l’Université du Québec en Outaouais prend les allures d’un ouvrage de dimension internationale, à la hauteur du personnage qui en est le prétexte et la justification : Léopold Sédar Senghor, considéré comme le père de la Francophonie, cette collectivité qui réunit l’ensemble des personnes parlant la langue française et partageant au-delà celle-ci, des valeurs d’humanisme essentielles à la construction de ce qu’il nommait la «civilisation de l’universel». Au terme de sa carrière politique à laquelle il mit volontairement fin, en démissionnant de ses fonctions de président de la République du Sénégal en 1980 (fait rare en Afrique pour mériter d’être souligné), on lui demanda quelle image il aurait préféré laisser à la postérité, celle du poète ou celle du chef de l’État, il répondit sans hésitation : «l’image du poète». Ses détracteurs y voyaient l’aveu circonstancié d’un bilan politique négatif. Mais ceux qui l’ont souvent fréquenté ont témoigné qu’il considérait sa carrière politique comme une contrainte imposée par le destin en dépit de sa longueur dans le temps. Et puis, en termes de bilan politique, il ne fait pas exception au jugement controversé de la postérité qui frappe tous ceux qui ont à assumer avec une certaine constance les charges de chef d’État. Le regard que l’on jette sur le bilan de nos femmes ou hommes politiques est affecté par les lunettes de projection et de perception : celles-ci sont idéologiquement connotées et donc politiquement orientées. D’où les contradictions

 

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