« Quand la liberté de parole est confisquée dans un régime de la terreur, la satire devient une arme » ( par NDOUMBÉLANE )

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     Au pays des caisses d’avance, la plus forte caisse a toujours raison

 

« Celui qui regarde vers le haut ne peut jamais avoir le vertige » a dit Milan Kundera. Gare donc aux chauves-souris qui ont la tête en bas et le derrière dirigé, comme une offrande maudite, vers le ciel. Cette posture inconfortable prive la chauve-souris de toute pureté. Hélas, pour le roi-singe de Ndoumbélane la chose est bien pire : il ne peut regarder que vers le bas ! Son derrière dénudé et orné d’une longue queue et de cornes affilées attisait la curiosité de ceux qui sont sous les arbres de Ndoumbélane. Il était tellement hanté par le regard venu d’en bas qu’au lieu de lever la tête pour plus de vision, il veillait plutôt à ce que les gens d’en bas ne voient pas son très estimable postérieur. Malheur lui en a pris, car le destin de tout singe, serait-il roi, c’est de voir son postérieur être offert aux regards à la fois inquisiteurs et moqueurs de la masse agglutinée sous les arbres dénués de feuilles dans ce Ndoumbélane quasi désertique. Le Penc de Ndoumbélane est ainsi fait que quiconque monte sur les cimes est exposé à ce risque, d’où la nécessité pour tous les prétendants de contrôler leurs arrières et leur derrière avant d’occuper ce fauteuil très instable placé au faîte du Penc.

 

Il n’y a pas de limite dans la cruauté pas plus que dans la perfidie, précisément parce qu’elles ne requièrent aucun génie. A Ndoumbélane, le roi-singe se fait passer pour un génie parce qu’il s’est payé les services des plus grandes entreprises de singeries journalistiques du pays. Ses crimes odieux ainsi que ses échecs et tares sont sublimés ou simplement étouffés dans le flot des grimaces médiatiques. Les enfants ainsi que les adultes de Ndoumbélane sont pris dans l’étau d’un divertissement continu qui leur enlève toute lucidité. Un peuple d’enfants : voilà ce que sont devenus les habitants de Ndoumbélane ; et pendant ce temps, le roi-singe caracole seul dans la destruction et le pillage des ressources de ce pays meurtri. Qu’a à faire un singe de la morale et de la loyauté ?

 

Pour couronner le comble de la perfidie, le roi-singe n’a pas trouvé autre chose que de recruter son frangin pour lui confier le « Mbakouss » (bourse) le plus convoité du pays. Véritable caverne d’Ali Baba, ce Mbakouss à l’abri de tous les regards indiscrets est en réalité une sorte de « caisse d’avance » très avancée dont se sert le clan du roi-singe pour acheter tous les primates politiciens de Ndoumbélane. Chiens enragés redoutés pour leurs morsures, singes atteints de la maladie de Molière, margouillats comateux, criquets handicapés, vieux hiboux borgnes, jeunes loups édentés, perroquets fous, etc. : tous ce monde animal mal en point pouvait être acheté grâce à cette caisse d’avance très avancée, inaccessible et bien garnie.

 

Le fameux « Mbakouss » a une constitution et un fonctionnement très complexes : un large tapis imperméable étalés sous les arbres très affligés de Ndoumbélane et destiné à capter tous les fruits, mûrs ou non. Ceux que l’injuste justice de Ndoumbélane ne pouvait pas faire fléchir étaient soudoyés par les immenses moyens de la très avancée caisse d’avance. Il n’y a donc pas de plus grand péril que d’affronter un roi-singe agile en matière de grimaces et de perfidies jusqu’aux ongles. Cette caisse d’avance très avancée n’est en dernière instance qu’un temple de blanchiment d’argent : les affres de la CREI hantent le roi-singe et sa clique. Il faut donc tout faire pour rendre licite l’énorme prébende de l’oligarchie familiale : un tel butin ne pourrait jamais être justifié par le frérot du roi-singe. Le complot que le roi-singe a ourdi contre la nation et les patriotes de Ndoumbélane est d’installer une oligarchie économique pour perpétuer sa forfaiture et se protéger contre d’éventuels successeurs vindicatifs. La stratégie est simple : tous les investisseurs étrangers devraient avoir des « parrains » parmi les membres de la galaxie de singes que sa majesté le roi-singe a mise en place.

 

N’en doutons pas chers amis : les grandes surfaces qui vont tuer le commerce des margouillats et des tortues ainsi que les investissements tape-à-l’œil sont tous destinés à enrichir les membres de l’oligarchie du roi-singe. Désormais l’adage le plus répandu à Ndoumbélane est : derrière tout investissement ou investisseur, il y a un valet du roi-singe. N’oublions cependant pas que la faiblesse du roi-singe se trouve dans son énigmatique postérieur : longue queue, nudité des fesses et cornes inopportunes : c’est très folklorique, mais ce n’est pas toujours commode pour occuper le fauteuil royal de Ndoumbélane.

 

NIKITA

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