Quand l’état de droit est foulé du pied par le régime de Macky SALL (Par Eric Bernard NDOUR)

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Le régime du Président Macky Sall a été chaleureusement porté au pouvoir pour rendre justice et redonner espoir à l’immense majorité des sénégalais qui avaient été déçus de la gestion des libéraux de 2000 à 2102. Hélas, Macky SALL a renié à son rang et à son héritage pour réussir, contre toutes attentes, la grande prouesse de rétrograder le pays à la 22eme place des pays les pauvres du monde en raison de la conjonction de plusieurs facteurs dont les plus saillants sont la persistance de politiques économiques et sociales inefficaces et la pratique de gigantesques forfaitures financières.

Face à la grande désillusion des sénégalais et d’un bilan quasi inexistant au point même qu’il est absolument difficile aujourd’hui, pour le sénégalais lambda, de trouver de l’eau potable pour satisfaire ses besoins primaires, le Président Macky SALL fait feu de tout bois pour se maintenir au pouvoir avec la complicité des institutions de la République.

Son équipe de communicants, composée de spécialistes de la publicité négative et d’experts de la manipulation, ne s’interdit plus aucune ignominie pour colporter des mensonges dans le dos de potentiels adversaire et semer, à tout vent, le doute dans la tête des sénégalais pour souiller leur honorabilité en vue de les disqualifier aux prochaines joutes électorales.

Et pour donner à leur affabulation un parfum de vraisemblance, le Président use et abuse de la justice pour organiser le vide autour et se maintenir au pouvoir. Plus besoin aujourd’hui d’évoquer les cas multiples d’instrumentalisation de la justice sénégalaise et de l’Assemblée nationale avec l’exemple de l’Honorable député-maire de Dakar, Khalifa SALL.

Au regard de l’instruction du dossier, du déroulement du jugement et de la décision issue du procès et en dépit de la volonté manifeste et généreuse des avocats de la défense qui ont mis à nu le caractère bancal et la fausseté de l’accusation, il y’a lieu de reconnaitre, à l’évidence, l’indignité qui a habité et qui continue de hanter le sommeil des tenants actuels du pouvoir face à l’incontournable et implacable candidature du maire socialiste en 2019. En vérité, Macky SALL cherche à détruire un homme d’Etat qui a rendu, à son pays et à la capitale dakaroise, de grands et loyaux services. En atteste, encore, le témoignage éloquent et historique d’un autre grand commis de l’Etat, le défunt maire Mamadou Diop, Paix à son âme.

Il est triste de constater que la balance de la justice est loin d’être équilibrée au Sénégal après plus d’un demi-siècle d’indépendance et d’affirmation de l’Etat de droit. La séparation des pouvoirs qui est un des critères d’affermissement d’une République (un label de qualité également), reste aujourd’hui un véritable mirage pour la démocratie sénégalaise. Pendant que l’on cherche à étouffer des ambitions présidentielles chez ses adversaires politiques les plus irréductibles par le mensonge, la traitrise et la conspiration, Macky SALL promeut l’impunité et récompense, quotidiennement, les bandits de col blanc qui pullulent comme des champignons dans son entourage. Le dernier épisode de la démission-rétractation du faux dévot ministre Mame Mbaye NIANG en est l’illustration la plus parfaite. Avec cette énième forfaiture, le Sénégal a touché vraiment le fond de la mal gouvernance, du banditisme d’Etat, de l’imposture et de la démagogie dans la gestion des affaires publiques. Plus besoin de souligner l’importance et la gravité des crimes financiers perpétrés sous le régime Macky SALL avec les affaires éventrées par la presse et les rapports des corps de contrôle de l’Etat (dossiers PRODAC, Poste, Coud, etc.), sans compter les affaires Aliou SALL/Pétrotim, Necotra avec A. SYLLA, la gestion scandaleuse du PAD, la réhabilitation du Building administratif, le TER, l’autoroute à péage Diamniadio/AIBD etc… La prévarication des ressources publiques connait inéluctablement ses heures de gloire avec le régime de Macky SALL. Tout est permis, à condition d’être dans les rangs et de contribuer à la massification de la dynastie FAYSALL, d’après la belle formule du Minstre Yakham MBAYE.

Ces pratiques ont eu pour lourdes conséquences la crise budgétaire endémique dont la morsure n’échappe à aucune catégorie sociale, et le sentiment de rejet généralisé des options publiques qui se développe à une vitesse de l’éclair chez nos populations.

Devant cette situation ultime, le combat politique, œuvre sacerdotale, devra rester un combat pour la restauration de la justice sociale, de la justice économique, de la justice politique, bref un combat pour le respect et la sauvegarde de l’expression entière et plurielle des libertés publiques, face auquel l’indifférence est impossible et l’engagement, une nécessité impérieuse.

Le Président Obama disait, devant un parterre qui cherchait à le dissuader de s’engager en politique, en raison de son caractère mesquin, méchant et ingrat, ceci : « si chacun de nous est concerné par ce qui arrive aux autres, ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise et si suffisamment de gens croient à cette idée et agissent en conséquence, nous ne réglons pas peut-être tous les problèmes, mais nous ferons au moins quelques actions qui auront un sens « .

Voilà la seule attitude qui vaille d’être attendue d’un Président : guide et visionnaire à souhait, sens de la hauteur et du discernement, capacité intrinsèque à imprimer le changement et à servir de modèle en termes d’éthique et de vertus en toute circonstances.

Malheureusement pour le Sénégal !

Eric Bernard NDOUR
Secrétaire national adjoint à la jeunesse du parti REWMI

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