Quand Macky Sall fait face à plusieurs fronts

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L’union pour la majorité présidentielle n’aura été finalement qu’un rêve pour le président Macky Sall qui croyait avoir avec lui, des alliés aussi dociles qu’il ne le pensait. La reddition des comptes post gouvernance et la responsabilité sur la réalisation du bilan présidentiel semblent éloigner le président de la République de ses « souteneurs » dont l’action crée depuis quelque temps les conditions d’un divorce.

Aussi insolite que cela puisse paraître, le clash entre le secrétaire général de l’Apr et ses alliés se précise de plus en plus. Selon certains observateurs de la scène politique, il fallait s’y attendre car : « tout est parti depuis que Macky Sall a donné sa caution à la charte des assises nationales bien avant la tenue du second tour de la dernière présidentielle ». D’où cette dualité silencieuse entre les partisans du  programme présidentiel Yonou Yokkuté et celui qui a été proposé  par les « assisards ». Une situation inconfortable du régime actuel pourrait-on dire et qui plombe la matérialisation des visions définies par le chef de l’Etat depuis plus d’un (1) an. Aujourd’hui que la commission nationale de réformes des institutions s’apprête à boucler ses travaux, les premières recommandations ont laissé de marbre Macky Sall. Lequel n’entend pas avec son état major, tenter l’expérience « périlleuse » d’un régime parlementaire, ni quitter le secrétariat national de son parti après avoir clairement signifié à qui veut l’entendre que le retour à un quinquennat à la présidence de l’Assemblée Nationale ne sera effectif qu’à la prochaine législature. Alors que le mandat de Moustapha Niasse expire en fin juillet courant, il appartiendra au bureau de l’Assemblée Nationale divisé entre le maintien de la durée de la mandature à un (1) an et la réhabilitation du quinquennat, de décider de son renouvellement ou non. Mais en considérant Idrissa Seck comme un opposant depuis Touba la Sainte où il était en déplacement ce week end pour présenter ses condoléances suite au rappel à Dieu de Serigne Hakim Mbacké, Macky Sall semble jeter les bases d’un divorce avec tout autre allié qui marcherait sur les pas du chef de file de Rewmi. Ce qui ne manque pas également de susciter une certaine curiosité par rapport à l’utilité de la démarche initiée récemment par le ministre conseiller Mahmoud Saleh qui a rencontré le maire de Thiès afin d’aplanir les confusions qui minent ses relations avec Macky Sall. A ne pas perdre de vue aussi la prépondérance de Bennoo Bokk Yakaar dans le gouvernement où les départements dits de souveraineté sont pilotés par des ministres dont la plupart de leurs leaders se sont disputés le fauteuil présidentiel avec le candidat de Macky 2012 lors du premier tour du scrutin. Tenaillé par deux (2) coalitions au pouvoir qui se regardent en chiens de faïence, Bennoo Bokk Yakaar et Macky 2012 dont le glas avait été sonné par le secrétaire général du gouvernement Seydou Guèye semble reprendre du poil de la bête. Ibrahima Sall et compagnie se sont en effet autoproclamés artisans de l’élection du président de la République et continuent de promouvoir l’application du Yonou Yokkuté qui, selon eux a permis à leur candidat d’arriver au second tour de la présidentielle de Mars 2012. On peut toutefois noter avec satisfaction ces deux (2) alternances qui se sont opérées successivement  ces derniers temps. Notamment à la tête de la RADDHO et de la LD et qui se présentent telle une voie indiquée pour les leaders adeptes de l’usure à la tête de leur formation.
Mamadou SALL

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