Boubacar Diallo, originaire de la Guinée Conakry, la soixantaine, réside à Guédiawaye. Lynché par les habitants du quartier Ousmane Fall angle Mouss, le vieux aux cheveux blancs est accusé d’avoir transformé sa blanchisserie en une chambre de passe. Soupçonné par son bailleur, ce dernier lui tend un piège, avant de lui donner des coups de poing.
Par A. L. MANSARAY
Boubacar Diallo, originaire de la Guinée Conakry, la soixantaine, réside à Guédiawaye. Lynché par les habitants du quartier Ousmane Fall angle Mouss, le vieux aux cheveux blancs est accusé d’avoir transformé sa blanchisserie en une chambre de passe. Soupçonné par son bailleur, ce dernier lui tend un piège, avant de lui donner des coups de poing.
Les faits se sont déroulés, samedi dernier vers 17 heures. Sur place, Le Quotidien a pris contact avec le propriétaire de la maison, le sieur Kalidou Bâ, un cheminot de profession. Ce dernier affirme : «Les faits se sont déroulés chez moi. Ce vieux est très connu par la population. Il y a quelques semaines, il est venu me dire qu’il voulait louer mon petit magasin. Après avoir discuté du prix, nous sommes tombés d’accord sur la somme de 25 mille francs à payer par mois. Mais à ma grande surprise, des amis m’ont interpelé pour me dire que ce vieux n’est pas un blanchisseur, mais qu’il mène plutôt des activités illicites.» C’est ainsi que M. Bâ décide de lui tendre un piège. «Samedi, j’ai fait semblant d’aller au boulot. Car, je travaille le soir. Après m’être éloigné de ma maison, au bout de quelques minutes, j’ai fait demi-tour. A quelques mètres de chez moi, j’ai vu un couple devant la blanchisserie discutant avec le vieux. Soudain, j’ai vu le couple entrer dans la blanchisserie. Alors que mon locataire était toujours devant la blanchisserie. C’est ainsi que j’ai compris son deal», affirme M. Bâ.
Le vieux Boubacar Diallo, interpelé sur ce que le couple faisait à l’intérieur de la pièce, n’a daigné fournir aucune explication. «C’est ainsi que je suis entré dans la chambre, en tirant de force le rideau. A ma grande surprise, j’ai vu le couple en pleins ébats. Le jeune homme, à moitié torse nu, s’est vite relevé et cherchait à prendre la fuite. Je lui ai administré un coup de poing. Quant à la jeune fille, couverte de son pagne, nous l’avons laissée partir, suite à des interventions», soutient toujours M. Bâ. Le propriétaire des lieux avait fait passer un sale quart d’heure à son locataire avant de lui demander de prendre ses bagages et de sortir de chez lui.
