Une fois par mois, Métro propose, en collaboration avec le projet Alliés Montréal de la Conférence régionale des élus de Montréal (CRÉ), des portraits inspirants de Montréalais issus de l’immigration qui témoignent de leurs parcours et de leurs succès.
À regarder le nombre d’endroits où il a posé ses valises, on pourrait croire que Moussa Wade ne tient pas en place. Mais son poste de conseiller décroché à l’École de technologie supérieure de Montréal (ÉTS) en novembre dernier semble bien ancrer le Sénégalais d’origine.
«Avec mon parcours, je dis aux étudiants qu’il est possible de réussir dans ce pays. Tout ce qu’il faut, c’est se donner les moyens.» Sur ce point, Moussa Wade n’a pas lésiné. Et c’est précisément sur sa propre expérience qu’il s’appuie pour conseiller les étudiants de l’ÉTS dans le développement de leur employabilité.
Né à Dakar, parti à Montpellier et Grenoble pour ses études, passé par Valence (France) pour un premier emploi, Moussa Wade avait déjà roulé sa bosse avant de choisir le Québec. Débarqué de France en 2010, maîtrise et expérience en gestion des ressources humaines en poche, il approche immédiatement les milieux susceptibles de lui ouvrir des portes. Pour se faire connaître et rencontrer des employeurs potentiels, il fréquente les 5 à 7 de l’Ordre professionnel des conseillers en ressources humaines et d’Alliés Montréal. «Cartes professionnelles en main!»
Pour «payer le loyer», il se trouve un emploi «alimentaire». Alors qu’il cherche activement dans le secteur des ressources humaines, il se rend à l’évidence que, malgré son expérience, quelque chose coince. «J’étais convoqué en entrevue parce que mon CV intéressait, mais ça ne débouchait pas. J’avais un profil trop “généraliste”.» Autre obstacle de taille : la langue. Francophone unilingue, il comprend rapidement que sans la maîtrise de l’anglais, nombre de portes demeureront closes. Rapidement, les démarches s’enclenchent.
Par le biais du programme de mentorat d’Alliés Montréal, il croise la route d’un directeur de recrutement chez Deloitte. Il intègre son équipe peu après en tant que technicien talents. Le contrat est malheureusement à durée déterminée, et non renouvelé à son échéance. Qu’à cela ne tienne! Jeune, mobile, et alors sans attaches à Montréal, il s’installe au Nouveau-Brunswick pour y apprendre l’anglais. D’abord conseiller auprès des nouveaux arrivants francophones en provenance d’Europe, il se voit ensuite offrir la création d’un centre d’emploi destiné aux étudiants de l’université de Moncton. Au bout de neuf mois, un poste vacant de conseiller en planification de stages à l’ÉTS retient son attention. Avec l’anglais à son arc et presque deux ans d’expérience en sol canadien, les réserves rencontrées lors des premières entrevues d’embauche tombent.
Son poste actuel lui va comme un gant, et il se pose finalement à Montréal avec sa famille. En attendant de décrocher un poste de directeur des ressources humaines… «dans 15 ans peut-être!» Est-ce que son parcours lui a semblé difficile? Avec du recul, il répond par l’affirmative. «Il faut constamment se démarquer, attirer les recruteurs avec un excellent profil. Tout ça ne suffit même pas! Le gros du travail, c’est d’être proactif, d’avoir une longueur d’avance en n’attendant pas que les occasions se présentent, mais en les provoquant.»
L’émission de Radio-Canada International Tam-Tam Canada a produit une version radio de ce reportage. Réalisé par la journaliste Anne-Marie Yvon ce dernier est disponible sur le site de RCI.
journalmetro.com
Donc après tout cela, il chôme..cet article n’est rien qu’un attenta de se faire voire ..il chôme en attendant un poste de directeur de ressources humaines