Quelle génération pour quelle alternance générationnelle ?

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L’alternance générationnelle, on a parle de plus en plus. Il y’a tout un peuple de jeunes cadres politiques ou politiciens qui frappent, avec insistance, à la porte des responsabilités publiques pour réclamer à tout prix, une alternance générationnelle. Mais qu’est ce qui justifie ce brusque regain d’intérêt à bousculer les aînés pour se mettre à leur place ? Ces derniers ont échoué à – t – on l’habitude de dire pour justifier cette exigence.
A mon avis, l’alternance générationnelle ne se décrète pas et ne s’exige pas, elle se mérite. En effet, les jeunes ont toujours occupé des responsabilités de haut niveau. La question qu’il faut se poser est qu’est ce qu’ils en ont fait pour mériter ce du ? Il suffit de donner la parole à l’histoire politique récente et ancienne de notre pays pour se faire une idée. Or, en cela, tout indique que les jeunes qui ont été au sommet, n’ont été, dans les habitudes que le prolongement de la veille garde qu’ils veulent à tout prix pousser vers la cour de la retraite.
La présence des jeunes dans le cercle du pouvoir, à des degrés divers et en fonction des régimes a été remarquée à toutes les étapes de l’évolution de notre jeune république. C’est à l’aube du Sénégal indépendant que les jeunes ont commencé à tutoyer le sommet de l’Etat. Moustapha Niass, Abdou Diouf, Djibo Ka, pour ne citer que les pionniers en la matière ont été des responsables de haut niveau à moins de trente ans.
D’autres jeunes à l’image de Serigne Diop, Diagne Fada, et Aliou sow ont aussi traversé le pouvoir tandis que Idrissa Seck directeur de campagne de Wade à 28 ans et bien plus tard un certain Macky Sall ont été au cœur des centres de décision étatique. Qu’ont il offert à leur pays qui et qui mérite aujourd’hui d’être retenu par la présente et future génération ?
Durant leur passage au cœur des affaires publiques, qu’est ce qui a différencié les pratiques et comportements de ces jeunes à ceux des aînés qu’ils veulent pousser vers la sortie ? Qu’ont – ils fait qui doit exiger que l’alternance générationnelle s’impose à nous, le plus vite possible, comme ils le réclament ? Est-ce qu’il ne s’agit pas de dire, ôtes toi de là, pour que je m’y mette et continuer de plus belle ce que tu faisais ?
Ce que l’opinion retient de tous ces jeunes très tôt introduits dans « la cours des grands » c’est qu’ils se sont tous enrichis on ne sait par quel moyen. D’ailleurs, une rumeur née au cœur de l’Etat les a fait trainer beaucoup de casseroles financières pour ne pas dire les a accusés de malversation. On peut en citer les fonds taïwanais, les chantiers de Thiés, l’immeuble dont ont dit que l’appartenance revient à un jeune ministre de l’époque ce qui, dit- on avait choqué Wade à l’époque. On aura aussi beaucoup parlé d’un jet privé entretenu avec beaucoup d’argent du contribuable.
Il faut souligner aussi qu’on n’a jamais vu un jeune responsable démissionner de façon fracassante parce qu’il n’est pas d’accord dans la façon de gouverner ou de gérer les ressources publiques. Le seul moment pendant lequel ils manifestent leur désaccord c’est quand leur intérêt personnel sont touchés. On l’a vu à plusieurs occasion comme pour dire : tenez moi ou je détruis tout ou encore, comme le dit le chanteur, donnez moi les pagaies ou bien je fais tanguer la pirogue. On a vu un premier ministre qui était d’accord sur tout et qui n’était plus d’accord sur rien dés qu’il est sorti. On a vu des responsables de parti de haut niveau, sans base politique, ameuter le public parce que leur situation rentière n’était plus assurée ou était menacée. Même récemment, on vient de voir un jeune responsable valeureux d’un parti politique dont tout le monde reconnaît la compétence claquer la porte de son parti. Les mauvaises langues disent que s’il était reconduit à l’assemblée, il ne partirait jamais. Seul Dieu sait. Le Président Macky Sall lui-même qui a reconnu qu’il n’a effleuré l’ambition présidentielle que le jour où il a été poussé vers la sortie de façon inélégante. Autrement dit, s’il avait continué à bénéficier de la confiance de Wade, il n’allait jamais devenir un président de la République, sauf si Dieu, le faiseur de destin en décide autrement.

Falilou Cissé, conseiller en développement communautaire
Tel 77 689 79 44

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