Au Parti démocratique sénégalais (Pds), tout le monde n’a pas la même appréciation de la crise qui secoue cette formation depuis la débâcle du 25 mars. Certains, comme Ndèye Guèye Cissé, vice-présidente à l’Assemblée nationale, refusent de vouer aux gémonies leurs ex-«frères» et travaillent à leur retour. Elle s’est prononcée en marge du séminaire sur le processus électoral organisé par le Conseil sénégalais des femmes (Cosef) dont Macoumba Koumé indique que «l’objet c’est de permettre aux candidates des élections législatives d’avoir suffisamment d’informations pour aller à la conquête des suffrages et d’accéder au pouvoir».
La crise qui sévit au Pds ne laisse pas indifférente Ndèye Guèye Cissé, député, vice-présidente à l’Assemblée nationale. Hier, elle a dit toute sa gêne en marge du séminaire sur le processus électoral organisé par le Conseil sénégalais des femmes (Cosef) à l’intention de 60 femmes candidates aux Législatives. «Comme dans tout parti politique, il y a une crise qui sévit au sein du Pds, une scission entre frères en quelque sorte. Ce qui n’est pas méchant vu d’un certain angle, mais tout de même gênant pour un parti qui va en compétition», a dit Mme Cissé. La candidate à la liste Sopi pour les Législatives refuse de vouer aux gémonies les «scissionnistes». Et d’établir un constat: «il y a un fait qui est là : nous sommes tous très mal à l’aise. Ceux qui sont partis sont des frères et des sœurs, des compagnons de longue date dont nous reconnaissons le mérite.» Non sans réaffirmer sa fidélité à Me Wade et de se projeter sur le verdict prochain des Législatives.
En dépit de la sortie de Wade contre Pape Diop, chef de file des frondeurs, Mme Cissé pense qu’il est toujours possible de recoller les morceaux aux fins de réunir la grande famille libérale. «En politique, dit-elle, il ne faut jamais dire jamais; surtout pour des frères et des sœurs qui ont eu un compagnonnage de plusieurs années. Quand il y a des situations comme celles-là, on ne peut pas regarder faire. En tout cas, des gens comme moi ce qu’ils veulent est que nous restons une famille unie quelle que soit la situation». Avant de confier qu’il y a des négociations souterraines. «Les médiations, il y en a toujours, parfois à des niveaux que vous ne soupçonnez même pas. Ce qui se passe en dessous… La nuit tous les chats sont gris», a-t-elle indiqué en se gardant de dire plus. Sur l’issue des prochaines élections, Ndèye Guèye Cissé a dit que l’ambition du Pds est d’obtenir la majorité. Pour elle, le Pds, «créé depuis 1974 est le parti le plus représentatif de l’échiquier politique en dépit, de la perte du pouvoir et il entend le prouver».
Séminaire du Pds en perspective des Législatives : Une journée de ndëp hyper secrète
Le Pds est bien décidé à conjurer le mauvais sort qui s’abat sur lui depuis la Présidentielle avec la débâcle de leur mentor et la dissidence Bokk guiss guiss. Longtemps caricaturé de parti où les décisions filtraient avant même d’être officialisées, les Libéraux qui tenaient hier, un séminaire de bilan et perspectives pour les Législatives prochaines n’ont laissé à la presse aucun os à grignoter. «Le séminaire intervient après la Présidentielle marquée par la défaite de notre candidat et nous avons aussi enregistré une crise avec le départ d’anciens frères qui animent maintenant Bokk guiss guiss, mais aussi la restructuration des instances nationales du parti, notamment le Comité directeur et son bureau», lâche Modou Diagne Fada, sans trop entrer dans les détails. Le thème de campagne et la stratégie ont été retenus et bien gardés au secret avant d’être déployés le 9 juin, début de la campagne.
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