Quinquennat, Etat de droit et suppression du Sénat : Macky Sall expose ses réformes

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Le gouvernement sénégalais avance dans ses réformes institutionnelles visant à renforcer les piliers de sa démocratie et à faire évoluer les ressorts de l’Etat de droit, a indiqué, jeudi à New-York, le président Macky Sall.

‘’Le Sénégal va travailler dans cette direction. Car, notre choix de démocratie est d’évoluer vers l’Etat de droit’’, a dit M. Sall, qui s’adressait à des responsables du Millenium Challenge Corporation (MCC), un programme du gouvernement américain dont bénéficie le Sénégal.

Le chef de l’Etat a cité, à titre d’illustration, le choix politique opéré au lendemain de son élection, le 25 mars dernier, avec la décision de revenir au quinquennat, au lieu d’exercer, de droit, le mandat de sept ans que son prédécesseur Abdoulaye Wade s’était donné, dans la controverse.

‘’Le septennat est révolu. C’est le temps des rois et des empereurs. Dans une démocratie, le mandat doit être réduit. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi de revenir au quinquennat. C’est un exemple que j’ai voulu commencer par moi. J’espère qu’au terme de ce quinquennat, les Sénégalais me feront à nouveau confiance pour présider aux destinées de notre pays’’, a déclaré Macky Sall (51 ans).

Les autres actions déployées par le président Sall, depuis son accession au pouvoir, se retrouvent dans les acquis du MCC. Il s’agit, entre autres, de la question relative à la fin de l’impunité, de l’égalité des citoyens devant la justice ou de l’utilisation judicieuse des ressources du pays.

En exemple, le président de la République a cité sa décision consistant à alléger les charges de l’Etat, par la diminution des institutions de prestige, dont l’impact économique n’est pas garanti pour le pays, citant notamment la récente suppression du Sénat qu’il a opérée.

‘’Cela peut choquer dans une démocratie. Je tiens à dire que je ne suis pas contre l’institution (un Sénat). Mais une institution dont 55 membres sur 100 sont nommés par le président de la République, pose problème’’, a souligné le nouveau chef de l’Etat sénégalais.

Macky Sall s’est proposé, dans le cadre de réflexions ultérieures, de repenser cette institution à travers les critèr6es de désignation des membres, son rôle et ses obligations dans une démocratie en fonction des choix des Sénégalais.

Le président Sall a saisi cette rencontre avec la délégation du MCC pour rappeler l’émergence d’une nouvelle identité politique africaine incarnée par une génération de nouveaux leaders prêts à travailler avec le monde dans une dynamique de partenariat gagnant-gagnant.

‘’L’Afrique ne doit plus être la vache laitière des puissances étrangères. Car, l’essentiel des ressources du continent sont spoliées. L’Afrique ne bénéficie pas de ses richesses, avec ses pays (plongés dans) une pauvreté déconcertante’’, a t-il expliqué.

Dans cette perspective, Macky Sall, qui s’exprimait en marge de la 67ème session de l’Assemblée générale des Nations unies, a plaidé pour un nouvel ordre économique mondial avec un rééquilibrage économique, qui soit également profitable au continent africain.

aps.sn

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