Le ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne Mame Mbaye Niang, doute de la fiabilité du rapport de Timbuktu Institut dirigé par le professeur Bakary Sambe, publié vendredi dernier, qui stipule que la plupart des jeunes de la banlieue dakaroise sont prêts à s’engager dans des mouvements djihadistes à cause du chômage.
«Je ne connais pas l’existence de Timbuktu Institut. Je suis un scientifique et toute étude repose sur des bases scientifiques. Si on me parle de sondage et de statistiques et je vais demander sur quelles bases reposent-ils, c’est quel modèle mathématique, et quel est l’échantillon. Mais, cela (les conclusions du rapport) ne correspond pas avec ce que j’ai vu dans la banlieue et nos réalités socioculturelles», a affirmé mercredi, le ministre la Jeunesse sur les ondes de la Rfm.
Mame Mbaye Niang a rappelé que 99% des Sénégalais appartiennent à des confréries et ceux qui n’appartiennent pas à ces confréries sont organisés de manière légale.
«Si on se réfère à notre ancrage culturel et religieux, on ne peut pas affirmer que dans la banlieue selon ce qu’il a dit, que les jeunes sont prêts à faire du Djihad par faute d’emploi», a-t-il ajouté.
Le ministre de la Jeunesse reconnaît toutefois, qu’il y a un fort taux de chômage et des problèmes de survie dans la banlieue. Selon lui, la principale cause du chômage chez les jeunes au Sénégal, c’est le manque de formation professionnelle.
«C’est pourquoi, le président de la République a demandé une réorientation de l’enseignement supérieur avec des changements dans le programme universitaire. Des réformes qui permettront aux étudiants d’avoir un métier à la fin de leur formation », a dit le ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne.
Ainsi 34 nouveaux BTS ont été créés, d’après lui et la capacité de la formation professionnelle était de 12 000 étudiants et en 2016, elle est à 46 000.
«Les chiffres et des analyses fournis par nos services, présents dans les 45 départements nous suffissent. Les jeunes souhaitant s’engager dans le djihad ne l’affirment pas publiquement. Ceci met en cause la fiabilité de l’enquête. D’après ce qu’on a constaté et vu, on ne voit pas ce problème de la radicalisation. Certes, il faut que nous prenons des dispositions que ce n’arrive pas», a-t-il insisté.
Mame Mbaye Niang a rassuré que concernant les 500 000 emplois promis par le président de la République durant ses sept de pouvoir, il va y arriver. «On est à 254 000 avant le mois de décembre 2016. Et avant la fin de l’année, on sera selon les statistiques à 300 000 emplois. Nous pensons qu’avec les projets que nous avons démarré nous allons dépasser les 500 000 emplois dans les deux ans à venir», a-t-il promis.
Mariama Diémè
lignedirecte.sn
