Ramadan et santé : Bienfaits, soins d’hygiène permis et vertus thérapeutiques du jeûne !

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L’alimentation revêt une importance capitale pour la santé. Elle fournit des poisons mais aussi des antidotes. Les maladies actuelles les plus fréquentes (maladies cardio-vasculaires, cancers, rhumatismes et maladies dégénératives) peuvent être vues comme la partie émergée d’un iceberg dont le volume immergé est constitué de multiples facteurs directement corrélés aux apports alimentaires : stress oxydant, consommation de graisses nocives, insulinorésistance…
Le jeûne lui, purifie. Il est un moyen efficace de nettoyage. Son action bénéfique s’exerce à trois niveau chez l’individu : le physique, le psychique et le spirituel. En effet, le jeûne n’est pas une simple privation alimentaire, mais l’observation d’un ensemble cohérent de prescriptions d’ordre alimentaire, physique, spirituel et moral qui affecte le comportement de l’individu et transforme les habitudes de la communauté.
Il est aussi et surtout l’expression de la soumission à Dieu qui dit, d’après le Prophète Mohamed (PSL): « Toutes les bonnes actions des descendants d’Adam sont récompensées de dix à sept cents fois leur mérite sauf la patience, pour laquelle Je décide la récompense Moi-même. Or, la patience, c’est le jeûne »

Quels sont les vertus thérapeutiques du jeûne ?

Vous savez que les toxines causent ce qu’on appelle des dégâts physiologiques qu’on appelle communément toxémie. En fait, ces déchets sont constitués de molécules incomplètes, de résidus hormonaux ou de protéines dénaturés.
Ainsi, au fur et à mesure que l’on vieillit, nos tissus deviennent de plus en plus chargés en déchets qui sont en fait des matières inertes. Et, le pourcentage de déchets peut atteindre 65 % vers l’âge de 60 ans.
Cependant, quand vous avez un foie qui fonctionne normalement, les déchets sont métabolisés par cet organe et éliminés par les reins et la peau. Mais, si ce foie est endommagé, ils n’y sont pas tous détruits : ils restent dans le sang, le rendent épais et plus visqueux.
Ainsi l’organisme va réagir en tentant de les éliminer en les liants aux globules rouges du sang, mais cela va entraîner une hausse indésirable de leur nombre.
Notons aussi que ces déchets peuvent encombrer la circulation sanguine en se fixant aux parois des vaisseaux capillaires qui sont six fois plus fins qu’un cheveu. C’est en fait à l’intérieur de ces vaisseaux que se passent les échanges entre le sang et les cellules. L’oxygène ainsi que les nutriments traversent aussi cette paroi pour atteindre les cellules. Ainsi, l’encombrement ne fera que ralentir l’échange de nutriments et de déchets entre les cellules et le sang. C’est l’affaissement des cellules mal nourries pour lesquelles les déchets ne sont plus drainés : le tissu vieillit prématurément ; le cœur va utiliser plus de force pour pomper le sang et finit par s’user. La tension artérielle augmente.
Donc il est urgent d’essayer chaque jour que vous vous levez, de vous regarder dans la glace afin de lire ces signaux que notre corps nous envoie et vous poser ces questions :
Comment est ma peau ? Mon haleine ? Mes yeux ? Ma langue ? Mes selles ? Mes crachats ? Mon odeur corporelle ? Est-ce que je ressens très souvent au réveil un besoin de dormir accompagné d’une lourdeur corporelle ? Suis-je toujours épuisé après les repas ? Suis-je faible quand j’ai faim ? Ai-je des rhumes à répétition, des grippes intermittentes ou un manque de concentration qui commence à inquiéter ?
En tout cas, des réponses positives à ces questions doivent faire penser à une intoxication de l’organisme. Heureusement que le jeûne reste et demeure un moyen efficace de prévention et de traitement de la plupart de nos maux.

Quels sont les bienfaits du jeûne?

Lorsque nous jeûnons, nous mettons notre corps au repos. Il n’y a plus d’effort digestif, mécanique, sécrétoire ou nerveux ; l’organisme économise alors beaucoup d’énergie. Cette énergie sera utilisée pour les réfections tissulaires ou les purifications : C’est tout l’intérêt du jeûne. On observe pendant le jeûne les bienfaits suivants :
1 Une stimulation des sens
2 Une régulation de la tension artérielle et du cholestérol après quelques jours de jeûne

3 Une vision qui devient nette et claire

4 Un regain de forme au terme du jeûne

5 Une peau qui devient plus souple

6 Une résistance aux maladies : augmentation des défenses immunitaires

7 Une non dépendance vis-à-vis des stimulants artificiels

8 Une élimination des graisses superflues dues à une alimentation excessive, les toxines dues au stress et aux polluants divers

9 Une perte de poids : plus marquée chez les hommes

10 Des études prouvent qu’une privation d’eau pendant huit à dix heures n’est pas nécessairement mauvaise pour la santé ; elle permet de reposer le système rénal et produit une légère déshydratation en concentrant les liquides, ce qui allège le travail du cœur et augmenterait la longévité (étude prouvée pour les végétaux)

Le jeûne nous réhabilite c’est pourquoi on recommande le régime pour prévenir ou guérir certaines maladies.

Sachez aussi que le musulman qui jeûne durant le mois de Ramadan peut témoigner de la quiétude qui l’enveloppe. L’agressivité de l’individu diminue. Cette amélioration psychologique pourrait être liée à une meilleure stabilisation du taux de glucose sanguin durant le jeûne, car l’hyperglycémie qui survient après un repas accroît les changements de comportement.

En outre, quand l’individu jeûne, il pense davantage à nourrir son âme de lecture coranique et d’invocations pieuses. Ces occupations apaisent le cœur et rétablissent l’équilibre spirituel, trop souvent négligé dans une société où les plaisirs de la chair dominent allègrement. Aussi, le jeûneur s’éloigne de tout ce qui pourrait le distraire ou mettre en cause l’intégrité de son jeûne.

Hippocrate nous a enseigné il y a plus de 2000 ans « le corps a une capacité innée de s’auto-guérir ». Le jeûne est un moyen pour faciliter l’accès à cette capacité naturelle. « Quand le corps est chargé d’humeurs impures, faîtes-lui supporter la faim. Elle dessèche et purifie »

Comment entrer dans le jeûne ?

Nous devons préparer notre corps en diminuant progressivement les aliments : une semaine avant nous devons éviter les excitants, le tabac, diminuer notre consommation de viande, de poisson, d’œufs, de lait et, prendre plus de fruits, de légumes ou d’eau.

Comment s’alimenter durant le jeûne ?

Le repas de l’aube doit être léger : éviter l’huile, les graisses, le beurre, les œufs, la patte d’arachide et, préférer les aliments légers comme la bouillie de mil (« laax « ), un morceau de pain plus une tasse de lait etc…
Au moment de la rupture, commencer par une tisane chaude : lait, quinquéliba, etc…
Prendre votre repas de résistance un peu plus tard ? Entre temps faire quelques minutes de marche.

Mangez toujours doucement !

Nous devons toujours éviter de manger lorsqu’on a trop faim car, la sensation de faim ne s’épuise qu’après s’être nourri. Ainsi vous risquez de manger beaucoup plus que ce dont votre organisme a besoin. La grande règle serait de s’alimenter après que la sensation de faim ait été surmontée. Et, le meilleur moyen d’y arriver est de manger un sucre d’assimilation rapide. Un petit met en céréales fera largement l’affaire. Si vous n’aimez pas les céréales, pensez alors à un stimulant comme une tasse de café par exemple. Essayez et vous verrez ! Un petit quart d’heure suffira pour réduire votre sensation de faim. Le but est de réussir à manger la tête reposée et donc, d’éviter les troubles digestifs comme les ballonnements et les douleurs gastriques.

Comment sortir du jeûne ?
Reprendre progressivement son alimentation pour une durée au moins égale au nombre de jours jeûnés : éviter les pattes comme le pain, les excitants et consommez des fruits, des légumes, des céréales.

Quels sont les soins d’hygiène permis ?
Les soins d’hygiène buccale (sans avaler l’eau) le parfum, les injections, les inhalation, le prélèvement, une goutte (dans l’oreille ou l’œil) : tous ceci est admis par l’organisation islamique des soins médicaux dans son neuvième colloque à Casablanca les 14 et 17 juin 1997.

Pour quelles maladies nous ne devons pas jeûner ?
Nous devons surseoir au jeûne pour les maladies suivantes : le diabète de type1 ou insulinodépendant, l’insuffisance cardiaque, l’insuffisance rénale, l’ulcère gastrique, l’insuffisance respiratoire sévère, l’hépatite évolutive, la tuberculose.
Pour le diabète de type2 ou non insulinodépendant, on peut jeûner si et seulement si son diabète est équilibré et qu’on n’ait eu aucune complication les trois derniers mois précédant le jeûne.

Peut-on faire le sport pendant le ramadan ?
Oui mais modérément. Cependant il faudra éviter la chaleur, surtout entre 16h et 17h 30, moment de la journée où l’organisme a très peu de carburant.
Au niveau cardiaque, le cœur est au repos, la fréquence de ses battements diminue, ses besoins en oxygène sont moins importants, il est moins fatigué. Les vaisseaux sont de meilleure qualité s’adaptant plus facilement à l’effort et sont plus résistants au vieillissement

Comment notre corps réagit-il au jeûne ?

Au cours du jeûne, la personne commence par consommer le sucre présent dans son corps : le sucre du foie puis celui des muscles et ensuite l’organisme passe aux graisses. Ces derniers vont être utilisés comme source d’énergie et donc, fondre jusqu’à ce que la personne puisse s’alimenter à nouveau. On distingue deux phases dans le jeûne : une phase d’adaptation, et une autre d’équilibre. La première dure à peu près 10 jours. C’est généralement celle qui est susceptible de poser des problèmes. Normal, car notre organisme passe brusquement de son régime habituel à un régime de rigueur ! Mais franchi ce cap, notre corps s’habitue. D’une certaine façon, il s’équilibre automatiquement. La conséquence est une perte de poids inévitable qui découle du processus de nettoyage de l’organisme. Ne vous inquiétez pas, elle n’est pas dangereuse. En fait, elle ne se produit pas au dépend des tissus vitaux. Seules les substances superflues sont brûlées par notre organisme. Notamment les graisses et les déchets. L’adaptation du corps s’effectue sur le tissu adipeux, autrement dit, sur le tissu gras. Ce dernier constitue la réserve d’énergie de l’organisme. Il va donc s’adapter en fonction des besoins de la journée.
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Que font l’intestin, le foie, les reins, les poumons et la peau pendant le jeûne ?

L’intestin s’immobilise presque, il reçoit moins de sels biliaires ; le foie lui, ne reçoit plus de toxines alimentaires à neutraliser mais filtre toujours le sang et libère sa bile, et les déchets métaboliques déversés par la muqueuse intestinale. Les reins filtrent toujours le sang. Les poumons, continuent leur travail d’échange gazeux, et participent mieux au travail d’oxydation des surcharges. Enfin la peau, elle, reçoit une grande quantité de poison à gérer, d’où l’augmentation des odeurs corporelles.

Quelle est la conséquence de la forte consommation de sucre pendant le jeûne ?

Contrairement à une idée reçue de très longue date, il n’y a aucun lien de cause à effet entre la consommation de glucides en général et de sucre (saccharose) en particulier, et la survenue d’un diabète de type2, dit aussi diabète non insulinodépendant. Lorsque l’on est diabétique, rappelons-le, cela signifie que notre organisme assimile mal le glucose. Celui-ci se retrouve alors en excès dans le sang. La raison en est bien souvent les surplus alimentaires, la prise de poids, le manque d’exercice et une prédisposition génétique. Le diabète de type2 n’est pas plus fréquent dans les pays à forte production et consommation de sucre que dans les autres. En général, l’apport en glucide de notre alimentation est inférieur aux recommandations des nutritionnistes. Pour être en forme, nous avons absolument besoin d’une alimentation comportant au moins 55% de l’énergie sous forme de glucides. Notons ainsi qu’une consommation excessive de sucre ne peut pas, à elle seule, provoquer un diabète. A l’origine de cette idée reçue, l’amalgame de deux vérités : le diabète est caractérisé par une concentration trop élevée de sucre dans le sang (hyperglycémie) d’une part, et toute ingestion d’aliments sucrés entraîne une augmentation de la glycémie d’autre part. Mais, chez le sujet sain, cette augmentation est normale et temporaire : l’insuline contrôle précisément la quantité de sucre circulant dans le sang. Elle est la clé qui ouvre au sucre (glucose) la porte des différentes cellules de l’organisme, dont il est le carburant. En cas de surpoids, les cellules « obéissent » moins bien à l’insuline. Les portes restent fermées au glucose qui s’accumule dans le sang. Le pancréas tente de forcer les portes, en sécrétant davantage d’insuline, mais il finit par s’épuiser au fil des ans chez les sujets génétiquement prédisposés : c’est alors que le diabète de type2 s’installe chez 30% des personnes en surpoids.

Attention !

Beaucoup ont le réflexe d’allumer une cigarette dès la rupture du jeûne : c’est l’infarctus du myocarde !

L’alimentation est le plus souvent à base de glucides d’absorption rapide et de graisses saturées : ce mode alimentaire est à l’origine d’une prise de poids de 5 à 6 kg au mois de ramadan, ce qui peut causer une résistance à l’insuline, à l’hypertension artérielle et au diabète.

NB : le tabac est le facteur de risque cardiovasculaire le plus dangereux !

Serigne Samba Ndiaye : Phythothérapeute, Prof de Mth/Svt sambamara.com

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