Rapport 2014 Cour des Comptes – Des dépassements de l’ordre de 1500% décelés à l’Ipres

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La Cour des comptes a rendu public, hier, son rapport pour l’année 2014. Il ressort du document que l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) et la Société national d’habitat à loyer modéré (Sn Hlm) ont connu des malversations marquées par des allocations irrégulières allant jusqu’à 1500%, ainsi qu’une absence de procédure budgétaire normalisée, entre autres failles.

L’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) a été indexée par la Cour des comptes de verser dans des agissements qui renverraient à des malversations. Cela est marqué par des allocations irrégulières de jetons de présences au Conseil d’administration.

En faisant l’économie du rapport, Oumar Ndiaye, président de la Chambre financière de la Cour des comptes, a indiqué: «Pour la gestion de l’Ipres, la Cour a constaté beaucoup de retard dans les votes de budget. En 2008 même, il n’a pas été voté, malgré tout les dépenses sont exécutées. La Cour a constaté qu’ il y avait des dépassements à certains postes budgétaires. Et quand on les examine, ils concernent le paiement des membres du Conseil d’administration sur les jetons de présence. De graves dépassements allant jusqu’à 211% ont été constatés concernant les aides, elles peuvent jusqu’à 1500%. C’est trop».

Il ajoute que «la Cour a constaté que dans les relations entre l’Ipres et les autres institutions de prévoyance étrangères, il existe un système pour que chaque institution, pour le compte d’une autre, il doit y avoir un système de contrôle de manière qu’il ait une confrontation des situations pour que chaque institution soit bien édifiée par rapport à l’autre. La Cour a constaté qu’il y a eu des défaillances sur ce plan-là. La Cour a constaté qu’il y a beaucoup de difficultés sur le système de recouvrement des cotisations et sont sources de malversations».

«Absence de réglementations pour les versements»

En étayant ses propos, le magistrat financier de la Cour des comptes souligne: «Pour les versements sur les caisses de l’Ipres, la Cour a constaté qu’ils ne sont pas suivis de reversement dans les comptes bancaires, qu’il n’y a pas de réglementation qui fixe des seuils qui, lorsqu’on les atteint, on doit faire des reversements. La Cour a constaté que de l’argent pouvait être détenu par des caissiers pour atteindre des montants énormes. Cela pouvait être sources d’insécurité et manque de transparence. La Cour a aussi constaté qu’il a eu beaucoup de détournements de deniers qui ont donné lieu à des procédures judiciaires. La Cour dit que c’est impossible que cela ne survienne pas».

Oumar Ndiaye estime donc que, «d’une manière générale, les loyers ne sont pas bien recouvrés, les versements ne sont pas sécurisés, l’assiette de ceux qui doivent contribuer n’est pas bien fermée. Ce qui fait que les ressources qui doivent être recouvrées ne le sont pas de manière optimale. C’est ça qui fait que la Cour a fait des recommandations allant dans le sens du renforcement du contrôle interne parce que tous ces manquements procèdent à une absence de verrouillage dans le déroulement des activités de l’entreprise la cour demande que des efforts soient faits dans ce sens-là».

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4 Commentaires

  1. Cela ne surprend personne, sauf celles et ceux qui ne veulent pas voir la réalité en face du fait de leurs intérêts personnels. Il y a encore pire à l’IPRES et à la Caisse de sécurité sociale (CSS). Un système de déprédation savamment verrouillé a été mis en place au nom des principes de «l’autonomie de gestion» et du «tripartisme» pour dépouiller les travailleurs sénégalais de leurs maigres acquis sociaux par certains représentants du patronat (CNP, CNES) et des centrales syndicales (CNTS, UNSAS, CSA,…) sans scrupules, uniquement mus par l’enrichissement personnel et celui de leur organisation. L’alternance des mêmes personnes (Mamadou Racine Sy, Mody Guiro et Mademba Sock) à la tête des conseils d’administration de l’IPRES et de la CSS a quelque chose de malsaine : un verrouillage du système qui leur assure une impunité certaine du fait de la solidarité tacite ou négociée qui les lie. Tant que ce cercle vicieux n’est pas brisé et tant que la nomination des DG de ces institutions n’est pas dépolitisée, les prévarications continueront et s’amplifieront. Demandez à l’ancien Ministre du Budget du PS et brillant économiste El-Hadji Ibrhima Sall lorsqu’il a voulu faire le ménage à l »IPRES. Il est a été viré comme un malpropre ! Les travailleurs continueront à trinquer …
    Ibrahima Sadikh NDour

  2. 90 pour cent des entreprises ne reversent pas les cotisations des travailleurs et l ipres laisse faire alors qu’elle a tous les moyens pour les obliger à se conformer à la loi. Trop de corruption à niveau. Il faut sévir.

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