Rapport 2015 de l’Ige – Les agences de la mal gouvernance : Le Soleil, l’Adie, l’Anrac,… épinglés

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Les agences sont au cœur du 3e rapport de l’Inspection générale d’Etat (Ige) présenté hier au Président Macky Sall. Ces agences ont été en effet épinglées pour des manquements dans la gestion économique et financière. Ce que le Président Macky Sall compte résoudre en exhortant ministres de tutelle et conseils de surveillance à renforcer le contrôle sur ces entités.

Les manquements constatés par l’Inspection générale d’Etat (Ige) dans son rapport 2015 ont poussé le Président Macky Sall à exhorter les ministres et les conseils de surveillance à mieux jouer leur rôle de gendarme dans le fonctionnement des agences d’exécution. Cette année, ces agences occupent une grande part dans les feuilles de ce rapport succinctement défloré par le Vérificateur général François Collin. Selon M. Collin, des exemples concrets de mal gouvernance économique et financière existent aussi bien dans les sociétés publiques que dans les agences. «Les exemples concrets se référent à la privatisation de la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (So­nacos), à la réalisation du projet Cœur de ville de Kaolack, et à la gestion de la Société sénégalaise de presse et de publicité (Sspp) Le Soleil, et de diverses agences d’exécution.» Parmi ces agences, M. Collin cite l’Agence nationale pour la relance des activités économiques et sociales en Casamance (Anrac), l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie), l’Agence sénégalaise pour la propriété industrielle et l’innovation technologique (Aspit) et l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole (Anida). «Il est important de voir quelles sont les réformes à mettre en œuvre pour que les ministères aient la pleine tutelle, sans s’impliquer dans la gestion quotidienne des agences à la place de leurs dirigeants et que ces agences répondent aux missions qui leur sont confiées», souligne Macky Sall. Il invite le Premier ministre à prendre toutes les dispositions utiles afin que la Commission d’évaluation des agences d’exécution puisse exercer de manière effective la plénitude des prérogatives qui lui sont dévolues. «Je tiens à ce que la commission fasse un compte rendu régulier de ses activités. De même, les ministres doivent rigoureusement veiller à l’exercice de leur pouvoir de tutelle sur les entreprises du secteur parapublic et les agences d’exécution. Je tiens à rappeler fermement à leurs dirigeants que ces entités, parce qu’elles engagent des ressources publiques, ne sauraient en aucune façon être soustraites à l’exercice de la tutelle.»

Macky Sall arme ses ministres
Pour le Président Macky Sall, «ces manquements s’expliquent par le caractère évanescent, voire inexistant du contrôle qui aurait dû s’exercer». L’exemple le plus édifiant étant, selon le Président, le cas de la Commission de suivi des engagements réciproques de l’Etat et du repreneur de la Suneor. Une commission qui, en dix ans, n’a fait l’objet que d’une séance de travail. «C’est un exemple typique de mal gouvernance», souligne Macky Sall qui demande au Premier ministre et à l’Ige de faire l’inventaire exhaustif de la fonctionnalité des comités de suivi prévus dans le cadre d’opérations de session de portefeuille de l’Etat, de convention de partenariat et de délégation de service public. En attendant, décision est prise, indique M. Sall, de centraliser les mémorandums d’entente et conventions au niveau de l’Apix. «J’aimerais qu’il y ait une réflexion sur l’implication des tutelles techniques dans le fonctionnement des agences», a demandé Macky Sall hier devant les Inspecteurs généraux qui sacrifiaient au rituel de la remise au président de la République Macky Sall du rapport 2015 de l’institution sur l’Etat de la gouvernance et de la reddition des comptes. «La gouvernance est sous le contrôle des conseils d’orientation, de surveillance qui en réalité ne vérifient pas la pertinence des missions et du coup, les agences sortent de tout contrôle», estime Macky Sall.
Ce 3e rapport de l’Ige s’articule autour de deux grandes parties : La première étant consacrée à la gouvernance administrative, et la seconde à la gouvernance économique et financière, explique M. Collin.

Disparition de documents financiers et comptables : Vers la numérisation des archives
La conservation des documents financiers et comptables pose problème dans l’Administration sénégalaise. Cette situation préoccupe «gravement» le Président Macky Sall. «Ces carences sont d’autant plus inacceptables qu’elles entraînent la disparition pure et simple de documents financiers et comptables. Les archives, partie intégrante du patrimoine national, constituent notre mémoire collective. Sous peine de sanctions prévues par les lois et règlements, elles doivent être sauvegardées conformément aux prescriptions légales», exhorte le Président. Il rejoint ainsi les positions du Vérificateur général François Collin qui indique que «la mauvaise tenue des archives ou leur destruction peuvent être source de distraction de ressources financières de l’Etat et de perte, pour la Nation, d’un important patrimoine, matériel comme immatériel». Aussi, le Président invite à exploiter au plus vite toutes les possibilités qu’offre le numérique en matière de stockage de données, quitte à adapter les textes relatifs à la conservation des archives.

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