Rapport 2015 sur les droits humains: le Sénégal toujours à la traîne, selon Amnesty international

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international a publié ce mercredi le rapport annuel 2015 sur la situation des droits humains au Sénégal. Selon l’organisation, les préoccupations déjà soulevées figurent de nouveau dans ce rapport. Ce qui signifie que l’Etat du Sénégal n’a pas fait les efforts en vertu de la législation nationale du droit international. Concernant la liberté d’expression et de manifestation, les autorités sénégalaises continuent d’interdire de façon quasi systématique les manifestations organisées par les partis politiques et des défenseurs des droits humains et aussi de poursuivre en justice des manifestants pacifiques. Les interdictions qui ne concernent pas seulement les manifestations organisées à Dakar et dans les grandes villes du pays mais qui frappent également les communautés dans les villages.
Ainsi Amnesty international a donné l’exemple du tribunal régional de Kolda qui a condamné à 21 jours d’emprisonnement pour participation à un rassemblement non autorisé. Des gens qui manifestaient pour demander à ce qu’on leur fournisse de l’électricité.

Selon Amnesty, le gouvernement continue d’interdire les manifestations en violation flagrante de la Constitution et de ses engagements internationaux. En matière de droits humains, les autorités «violent» ce droit en prétendant que son exercice était incompatible avec le travail. Sur les actes de tortures et de mauvais traitements, au cours de l’année 2015, au moins deux (2) personnes sont décédées en détention dans les locaux de la gendarmerie. Il s’agit d’Amadou Dame KA, décédé le 2 février 2015 au commissariat central de Thiès à la suite de son arrestation à son domicile pour braquage de pharmacie et de banque mais aussi de Boubacar Ngom décédé le 15 novembre 2015 à la brigade de gendarmerie de Hann alors qu’il était en garde à vue dans l’entente d’être présenté au Procureur de la République.

Amnesty international s’est aussi prononcé sur l’usage excessif de la force avec Matar Ndiaye qui a succombé à une blessure par balle à la jambe à la suite d’une opération de police menée à Grand-Yoff. Sur l’impunité et la violation des droits humains, les autorités sénégalaises assuraient qu’elles menaient des enquêtes mais les investigations, selon Amnesty, étaient rarement menées à terme et donc rares étaient les auteurs présumés à comparaître devant la justice. Ainsi sur les 27 cas de tortures pour lesquels Amnesty international a recueilli des informations depuis 2007, seuls six (6) ont donné lieu à des poursuites aboutissant à une condamnation avec une peine clémente.

Pour le procès équitable, Amnesty reconnait sur la CREI, les décisions rendues par ladite Cour ne sont pas susceptibles d’appel sur le fond, ce qui est contraire aux normes régionales et internationales et le groupe de travail des Nations unies a estimé que la détention provisoire de Karim Wade arbitraire, raison pour laquelle Amnesty demande donc au Sénégal de ne pas invoquer les manquements pour justifier son refus de mettre en œuvre l’avis du groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, relaie Sud fm.

pressafrik.com

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