Rapport de la Diss : Ces révélations fracassantes qui plombent le commissaire Kéïta

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À l’épreuve des faits révélés par la direction de l’inspection des services de sécurité (Diss) chargée de l’enquête relative à l’affaire supposée de trafic de drogue par les membres de la haute hiérarchie policière, le révélateur, le commissaire Cheikhna Kéïta est sans conteste dans une très mauvaise posture, qui pourrait se concrétiser par la prise de mesures disciplinaires sévères à son encontre dès le début de la semaine prochaine.
Ces conclusions sont du quotidien Libération qui explique également qu’il ressort du fameux rapport que la police des polices a fait des découvertes explosives chargeant l’ancien patron de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis) et accusateur du commissaire, blanchi, mais relevé, avant-hier, de son poste de directeur général de la sûreté nationale (Dgsn).
Raymonde Ike Akpa dit Austin, se présentant comme un coiffeur d’origine nigériane, s’est ainsi révélé comme étant le principal complice du commissaire Kéïta, puisqu’il a vendu de la drogue pour un gradé de la police : le commissaire Kéïta. Des propos qu’il avait tenu lors de son interrogatoire en indiquant avoir écoulé cinquante (50) g de cocaïne, pour celui qui était alors patron de l’Ocrtis. Le même commissaire, qui, dit-il, lui a aussi remis deux (2) autres kilogrammes de cocaïne retrouvés sur lui, lors de son interpellation à Nord Foire.
Cependant, Austin déclare n’avoir jamais cité le nom du commissaire Niang. Et si les autorités ont promis de sanctionner « le commissaire Kéïta et tous les autres gradés dans cette affaire », c’est que l’enquête a établi que les procès-verbaux dans lesquels le revendeur nigérian mouille l’ancien patron de la police ont été… trafiqués. Et que l’affaire a révélé des ramifications insoupçonnées.
Toujours selon Libération quotidien, en dépit d’une rumeur persistante, nulle part dans ce rapport n’a été cité comme le cerveau de cette affaire, Ibrahima Diallo, patron de la direction de l’automatisation des fichiers (Daf), dont la nomination pour remplacer Codé Mbengue a été torpillée à la dernière minute.
L’hypothèse du complot est cependant confortée dans l’esprit des enquêteurs par divers témoignages d’agents de l’Ocrtis et un enregistrement audio réalisé, le 13 juin 2013, alors que Austin était en garde à vue. En effet, un agent de l’Ocrtis qui sentait que quelque chose se tramait, a cru bon de devoir enregistrer le trafiquant présumé. « Alors, Niang est dans la marchandise ? », Demande-t-il à Austin, qui répond, d’un ton larmoyant : « mais, j’ai dit à votre commissaire : « Non », et il m’a frappé ». Or dans un procès-verbal censé être rédigé deux jours plus tôt, Austin était censé « charger » le commissaire Niang.
En somme, de la lecture du fameux rapport de la Diss, il ressort (en tout cas pour l’heure), l’inexistence de la moindre preuve tangible pouvant asseoir les accusations contre le commissaire Niang. Au contraire, dans cette affaire, la seule drogue existante renvoie aux deux (2) kilogrammes que l’accusateur de ce dernier, le commissaire Kéïta, a pris des réserves de l’Ocrtis pour les remettre au Nigérian, avant de l’interpeller.
Compte non tenu des accusations formulées par l’ancien patron de l’Ocrtis dans son rapport.
Par ailleurs, les choses s’emballent dans le cadre de l’enquête disciplinaire et judiciaire. Selon des informations de notre confrère Cheikh Mbacké Guissé de Libération, le conseil de discipline de la police a été convoqué pour lundi et le ministre de la Justice a actionné le procureur Général.

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