RD Congo : l’ONU dénonce le massacre de 39 policiers par des rebelles

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Selon la police congolaise, 39 de ses membres ont été tués vendredi lors d’une embuscade tendue par des miliciens rebelles dans le Kasaï, au centre du pays. L’ONU et l’Union européenne condamnent un « acte ignoble ».

La police congolaise a accusé lundi 27 mars un groupe rebelle d’avoir massacré 39 de ses agents au Kasaï, région du centre de la République démocratique du Congo en proie à des violences depuis plus de six mois.

Selon le colonel Pierre-Rombaut Mwanamputu, porte-parole de la police, les victimes seraient tombées vendredi matin dans une « embuscade » tendue par des miliciens Kamuina Nsapu à Kamuesha, à environ 75 km au nord-est Tshikapa, capitale de la province du Kasaï, alors qu’elles circulaient à bord de deux camions de transport de troupes. Ils ont été « enterrés par leurs bourreaux dans une fosse commune », a ajouté l’officier dans un communiqué annonçant « que des dispositions urgentes ont été prises pour mettre définitivement un terme à l’insécurité qui sévit » au Kasaï « par la mise hors d’état de nuire » des partisans de Kamuina Nsapu.

« Acte ignoble »

Dans un communiqué publié mardi, l’Union européenne, l’Union africaine, les Nations unies et l’Organisation internationale de la Francophonie « notent avec une profonde préoccupation la grave situation qui prévaut dans les provinces du Kasaï », au vu notamment d’informations « faisant état de la mort d’environ 40 membres de la police nationale congolaise ». Elles condamnent « cet acte ignoble ».

La rébellion Kamuina Nsapu porte le nom d’un chef coutumier kasaïen entré en conflit avec les autorités provinciales et le pouvoir central et tué par les forces de l’ordre en août. Elle a été accusée par l’ONU de recruter des enfants et d’avoir commis de nombreuses atrocités. En face, les forces de l’ordre se voient régulièrement reprocher par les Nations unies de faire un usage disproportionné de la force contre des miliciens armés essentiellement de bâtons et de lance-pierres.

Depuis le début de la rébellion, les violences ont fait au minimum 400 morts. Mi-mars, la justice militaire congolaise a annoncé avoir arrêté sept soldats dans le cadre d’une enquête diligentée après la publication sur les réseaux sociaux d’une vidéo mettant en cause un peloton militaire dans un massacre présumé perpétré au Kasaï-Oriental.

Avec AFP

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