Reflet L’opposition a-t-elle mordu à l’hameçon de Wade ?

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L’opposition, réunie au sein de la coalition Bennoo, s’est-elle fait piéger ? Ou joue-t-elle à cache-cache avec le maître de la ruse ? En tout cas, sa réunion d’hier au domicile de Dansokho semble avoir accouché d’un dangereux bébé. Alors que jusqu’à jeudi soir, l’unanimité se faisait autour d’un refus radical d’une candidature jugée inconstitutionnelle, leur oui au défi électoral de Wade sonne comme une reculade. Dans le compte-rendu de leur rencontre, les opposants qui semblaient, jusque-là, déterminés à obtenir le retrait de la candidature du président de la République, ont changé de stratégie. A en croire leur porte-parole du jour, El Hadj Ibrahima Mbodj, Bennoo ‘ne rejette pas totalement l’idée d’aller aux élections anticipées’. Ce oui mais, même assorti de la demande de démission de Wade, fragilise ce qui était alors leur force.
Demander à Wade de démissionner pour, ensuite, l’affronter dans une élection présidentielle, n’est-ce pas là une façon de légitimer une candidature jugée jusque-là anticonstitutionnelle ? A moins d’imaginer que la nouvelle trouvaille de Bennoo cache un subterfuge destiné à faire prendre le leader du Pds dans son propre piège, il est difficile d’imaginer comment l’opposition peut affronter Wade dans une présidentielle sans qu’elle participe à une remise en cause de la Constitution.

Avec tous les calibres et les têtes qui la constituent, on est en droit de penser qu’il s’agit bien là d’une stratégie politique. A un bluff, répondre par un autre ! Mais, le risque que comporte cette option pour l’opposition serait d’abord de démobiliser le peuple qui, le 23 juin, a, entre autres exigences, demandé à Abdoulaye Wade de ne pas se représenter pour un troisième mandat qui violerait sa Constitution. Mais, le risque est encore grand de fissurer le ‘M23’. Surtout avec les ‘Y en maristes’ et autre ‘Touche pas à ma Constitution’. Ce qui risque de créer un troisième front qui sonnerait le glas d’une révolution qui a fait vaciller les fondements du pouvoir libéral et l’a ramené sur terre. Piège pour piège, on risque donc de se faire avoir.

Mohamed MBOYO &Ibrahima ANNE

walf.sn

1 COMMENTAIRE

  1. Messieurs les journaliste de walf, l’opposition est responsable et sait bien que wade ne fait que ruser dans cette affaire pour faire croire qu’il a la main. Selon la constitution wade ne peut pas lui même organisé une election anticipée, qui ne peut se tenir du v ivant du president sortant qu’en cas d’incapacité totale ou de DEMISSION. Donc dans ce cas, ce sera le president du senat qui va organiser les election et wade ne sera plus considere comme president. Wade sera out de lui même. Et celà n’enléve en rien la non validité de la canditure de wade. Imaginer wade vivant et ne plus être le president légitime du senegal. Il ne métrisera plus rien, l’opposition n’a rien à perdre . Sauf que tout ça est un théatre de la part de mame wakhone wakhete. Donc impossible de faire des elections anticipees , sauf deces( on ne le souhaite pas), incapacité totale, ou DEMISSION du president. Tout c’est du bleuf pour contourner l’irrecevabilité de sa candidature. Mais no passaran

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