Réduit à neuf en début de seconde période, le Stade Rennais a réussi l’exploit de s’offrir le scalp du PSG (1-2), samedi au Parc des Princes, à l’occasion de la 13e journée de Ligue 1. Le club de la capitale, après 90 minutes mouvementées et riches en polémiques, enchaîne un troisième match sans victoire en championnat qui devrait lui faire perdre la tête du classement.
Qui aurait cru que le Paris Saint-Germain version qatarie réussirait à remettre au goût du jour la fameuse crise du mois de novembre à laquelle le club de la capitale a si longtemps été habitué ? Paris ne brûle pas, mais doit désormais composer avec le doute alors que les joueurs de Carlo Ancelotti ont concédé leur deuxième défaite de la saison en championnat, ce samedi dans leur jardin du Parc des Princes. Un revers qui fait tache alors que le PSG, même privé de Zlatan Ibrahimovic, a évolué à onze contre neuf durant quarante minutes en deuxième période et dominé, sans réussir à faire craquer une défense rennaise qui a plié sans rompre.
L’exploit est de taille pour une formation bretonne qui a confirmé ses excellentes dispositions du moment en s’offrant une huitième victoire sur ses neuf derniers matches, malgré deux cartons rouges, le premier récolté par Benoît Costil pour un tacle trop appuyé sur Jérémy Ménez en dehors de sa surface (25e) et le second reçu par Jean II Makoun pour un deuxième avertissement après une charge dans le dos de Nene (51e). Une infériorité numérique que les visiteurs ont parfaitement négociée, faisant montre d’une solidarité défensive exemplaire après le renvoi aux vestiaires du milieu de terrain camerounais pour faire mordre la poussière à un PSG qui reste sur un point pris sur neuf possibles.
Un rendement indigne des sommes colossales investies pour bâtir une équipe qui avait encore fière allure au coup d’envoi de cette rencontre comptant pour la 13e journée, Nene, masqué, signant son retour à la compétition après près d’un mois sur la touche, le temps de se remettre d’une fracture de la pommette. Un retour gagnant pour le Brésilien, qui, bien servi par Pastore, a redonné espoir au PSG en égalisant d’une belle frappe piquée du gauche (1-1, 21e). Avant cela, l’esthète Romain Alessandrini s’était chargé de doucher l’excitation des quelque 45 000 spectateurs présents en profitant d’un renvoi mal assuré de Zoumana Camara, titulaire grâce aux absences conjuguées de Christophe Jallet et Gregory van der Wiel, pour loger le ballon au fond des filets d’une demi-volée du gauche limpide (0-1, 13e). Avant que le Marseillais ne célèbre son but en faisant le O et le M avec ses doigts…
Antonetti récidive
Une provocation dans le feu d’action qui sera rapidement balayée par les mots douteux prononcés par Frédéric Antonetti, l’entraîneur rennais s’émouvant du sort réservé aux Français pour critiquer l’arbitrage de Fredy Fautrel et sa décision d’expulser Costil (25e), quelques jours après une première sortie plus que discutable sur le caractère italien du PSG et la supposée propension transalpine à tricher. Le technicien, en attendant une éventuelle sanction, a en tout cas rapidement retrouvé le sourire grâce à Julien Féret, auteur d’un coup franc subtil pour redonner l’avantage au SRFC à la demi-heure de jeu (1-2, 34e).
Dans les cordes, Paris aura pourtant tout tenté pour revenir à hauteur de son adversaire, en vain, la faute à un certain manque de réussite, Hoarau trouvant la transversale de la tête et Pastore le poteau d’un tir du droit sur la même action (60e), et aux multiples interventions bien senties de Cheick N’Diaye, infranchissable pour sa deuxième apparition dans l’élite du football hexagonal. Le portier sénégalais sera d’ailleurs vivement félicité par l’ensemble de ses coéquipiers au terme d’une rencontre qui expose le PSG à la perte de son fauteuil de leader, pas moins de cinq équipes pouvant désormais dépasser un club de la capitale loin des sommets, notamment dans le jeu, auxquels ses importants moyens le destinent.
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