L’affaire Me Sèye, la loi Ezzan… – Clédor Sène brise le silence

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XALIMA NEWS – Dans une longue interview accordée à la SenTV, Amadou Clédor Sène est revenu sur plusieurs questions dont sa convocation à la brigade des affaires générales, l’affaire Me Séye, la loi Ezzan ou encore le terrorisme. Se sentant menacé, Clédor Séne ne compte pas rester les bras croisés et avec ses avocats, ils envisagent une procédure pour obtenir réparation.

Absent des médias depuis plusieurs années, Amadou Clédor Sène refait surface. Dans une interview sur la chaine privée SenTV, celui qui a été jugé, condamné puis amnistié dans l’affaire Me Sèye explique les raisons d’une telle distance. « Ma sortie est motivée par e fait que je voudrais apporter un certain nombre d’éclaircissements. J’ai constaté que depuis un certain temps, des gens trainent mon nom dans la boue. J’ai décidé de mettre fin à cette cabale. (…..). Ce n’est pas par peur ou par manque de confiance que je me suis tu depuis lors », a-t-il fait savoir.
Soupçonné d’être sollicité pour faire exploser des bombes dans certains endroits du pays, Amadou Clédor Sène a été convoqué, puis entendu par la brigade des affaires générales. Mais pour lui, les enquêteurs étaient sur une fausse piste. « Si j’étais dans des affaires louches, ils avaient les moyens de me suivre jusqu’au moment où ils auraient des preuves suffisantes pour me mettre le grappin dessus. Après avoir cherché en vain, ils n’ont rien trouvé et m’ont relâché », tente-t-il d’expliquer.
Pour Amadou Clédor Sène, c’est sans doute une stratégie, dont la motivation se trouve ailleurs. « (…). Ce n’était pas de moi dont ils ont besoin. Ils veulent passer par moi pour atteindre leurs cibles. C’est pourquoi j’ai dit que je ne suis l’arme de personne. C’est fini, on ne m’utilisera plus jamais pour combattre un adversaire politique », estime M Sène.
Amadou Clédor Sène va plus loin dans ses explications. « La police n’a rien à me reprocher. D’après les informations que je dispose, c’est d’autres qui les intéressent. Mais ils veulent passer par moi pour les avoir. Mais cela ne passera pas ».
Evoquant la question du terrorisme qui fait débat ces derniers temps, Amadou Clédor Sène soutient que c’est la communication du régime actuel qui risque d’amener les terroristes au Sénégal. « Il n’y aucune menace qui pèse sur le Sénégal. Aujourd’hui, il (régime actuel) s’est engagé dans un conflit qui ne le concerne pas, en prenant une position de belligérant. Il y a des fonds spécialement consacrés à la lutte contre le terrorisme. Et il suffit de jouer au téméraire pour recevoir sa part. C’est leur communication qui peut mettre le pays en insécurité », a précisé M Sène.

Retour sur les attentats à la voiture piégée de 1988
Dans sa longue interview, Amadou Clédor Sène est revenu sur l’épisode des voitures piégées de 1988, ayant obligé Abdou Diouf, président à l’époque, de libérer les opposants, mais aussi de leur ouvrir les portes de son gouvernement. « En 1988, il s’est passé beaucoup de chose au Sénégal. Des amis et moi avions décidé de combattre le pouvoir de Diouf. Il n’y avait pas de démocratie. (…). Mais ce qui a amené tout cela a été le discours d’ouverture d’Idrissa Seck. Un discours de cinq minutes, concis et qui a fait tilt dans la tête des gens. (….). Le lendemain, tous les opposants furent arrêtés et emprisonnés. Wade, Idrissa Seck Amath Dansokho, Bathily etc…La répression était dure, le PS avait créé une milice appelée « tontons macoutes » et avec la police, ils chargeaient les foules », se remémore Clédor Sène. Pour lui et ses amis, pas question de céder. Il fallait sonner la mobilisation et faire face. « Nous avons créé un noyau dur composé d’Ahmet Guèye, Pape Ibrahima Diakhaté, Ousmane Sène et moi. (…). Ce sont les attentats à la voiture et la guerre psychologique qu’il y avait en dessus et la pression qui ont pesé dans la balance et obligé Diouf à libérer les opposants », se rappelle Amadou Clédor Sène.

Sa rencontre avec Abdoulaye Wade
Après avoir réussi à faire vaciller le pouvoir d’Abdou Diouf, Clédor Sène et ses amis avaient une grande réputation dans le pays. C’est dans ces circonstances que Me Abdoulaye Wade a voulu les rencontrer. « Après les événements de 88, Me Wade a voulu savoir qui étaient les jeunes qui sont parvenus à faire reculer le régime de Diouf. C’est ainsi qu’il a manifesté son désir de nous rencontrer. C’est par l’entremise de Mody Sy qu’il nous a reçus, en présence d’Ousmane Ngom. Il a voulu savoir nos motivations. Je lui ai répondu que nous étions des étudiants chômeurs et nous aspirons à réussir comme lui, avoir une maison, une épouse, une famille… », a révélé Clédor Sène.

L’assassinat de Me Sèye et la Loi Ezzan
Jugé, condamné puis amnistié dans l’affaire de l’assassinat du juge Me Babacar Sèye en 1993, Amadou Clédor Sène demande la réouverture de ce dossier. « La justice doit jouer son rôle. Les Magistrats surtout. On a tué leur supérieur, un membre important de leur corporation. La meilleure attitude était de tout faire pour y voir plus clair. De mon côté, je suis prêt », fait-il remarquer. Pour Clédor Sène, la « Loi Ezzan » doit tout simplement être abrogée. « Je me demande pourquoi la Loi Ezzan n’est pas abrogée par le nouveau régime. L’actuel président de la République l’avait pourtant promis une fois élu. Il doit le faire pour l’éclatement de la vérité. Cela, dans la mesure où il détient la majorité à l’Assemblée nationale. De mon côté, je suis prêt. Car c’est le défunt Assane Diop, Pape Ibrahima Diakhaté et moi qui avions profité de cette loi », soutient M. Sène.

3 Commentaires

  1. IL semble qu’il n’a pas peur de ce qu’il dit . Pour dire vrai ,le PS et Macky Sall sont interpellés pour la manifestation de la vérité . J’espère qu’ Amadou Clédor n’était pas un moyen pour liquider l’opposition surtout que la tentative de 1988 avait échoué comme il le dit . Cela signifie que Macky Sall est aux abois et cherche vaille que vaille à réduire cette opposition à sa plus simple expression comme il l’a affirmé à Fatick . IL doit inventer encore un autre moyen car celui-ci est tombé à l’eau .En tous les cas les populations et l’opposition s’attendent à tout mais c’est peine perdue pour lui . IL doit se résoudre à travailler et cesser ces enfantillages qui ne font que reculer notre pays et s’il n’y prend garde ,le Sénégal risque de se retrouver à la fin de son mandat dans le lot des 10 pays les plus pauvres du monde .Le temps ne nous attend pas et il se fait tard pour lui .

    • Enieme tentative de Wade de destabiliser le Senegal, ne le voyez-vous pas. Ces gars la ont toujours ete avec lui, il va essayer de creer un nouveau complot comme il avait alors accuse Habib Thiam. Tant que vous croirez un seul sortant de la bouche de wade et de TOUS les membres du PDS, vous ne cesserez d’etre ballote. Ce gars la, on le traque car il doit retourner au prison sinon pour le crime qu’il a commis, pour un autre comme Al capone. C’est pourquoi il est traque. Maintenant si ces idiots de l’APR pense pouvoir liquide Wade a travers lui, nio kham niomi neen leu.
      Considerer l’APR et REWMI comme des entites differentes du PDS est une grossiere erreur, les hommes sont les memes et ainisi les methodes ne changeront jamais!

  2. Affaire me Seye ,quand la République fait de Cledor Sene un assassin amnistie et un charognard vorace.
    Dans quel Senegal sommes-nous ? Un assassin condamne pour meurtre du vice président du conseil constitutionnel tient en haleine a un moment grande écoute tout un peuple sans répondre a la seule question qui aurait du lui être posée: a t il oui ou non tue Me Babacar Seye? Il a du reste déjà répondu, sans convaincre, a cette question face au tribunal. Est il déchiré intérieurement par un remords parce que dans sa première ligne de défense(en 1993) il disait qu’¨ON¨ lui avait demande de simuler un assassinat. Contrairement a ses déclarations les prédictions de feu un Saint Homme (qu’Allah lui accorde le Paradis) sont entrain de le consumer à petit feu.
    Mais s’il désire dérouler un plan de communication que les medias ne lui facilitent pas la tache.
    Apparemment Cledor Sene se trompe d’époque et de régime un assassin ne peut pas être érigé en modèle dans ce Senegal actuel. Des lois doivent être votées pour empêcher a un assassin de s’enrichir a partir des effets médiatiques de l’assassinat d’un honorable père de famille, d’un serviteur de la Nation, d’un haut fonctionnaire dont les enfants , les petits enfants , bref toute la famille demande que justice soit bien faite. Cledor Sene ne doit plus jamais avoir le droit d’écrire un livre sur l’affaire et encore moins de fanfaronner dans les medias.
    Attention aux contre valeurs ! gare a l’inversion des valeurs ! Cledor Sene ne peut pas, ne doit pas être un héros. La République ne doit faire de Cledor à la fois un assassin amnistie un charognard vorace.
    A sa décharge le pseudo journaliste qui était devant lui était archi nul. Il a complètement rate l’occasion d’avoir la véritable version de l’assassinat de Me Seye. Aux usa dans les années1950/ 1960, un journaliste, un vrai cette fois ci , a ruine complètement la carrière d’un politicien manipulateur, menteur ,escroc et criminel par une simple question posée en direct a la television.Helas Mr Aidara n’a ni le niveau, ni la formation , ni la déontologie.

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