Samba Kara Ndiaye, président du parti NADEMS : Le journalisme mène partout…même au Palais

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La vie d’un homme est une succession d’étapes. Celle de Samba Kara Ndiaye se décline en 3 étapes. Il mesure un 1, 98 m et pèse près de 110 kg. Du journalisme à Paris, Samba Kara Ndiaye devient notaire international (officier constitutionnel de l’Etat de New York). Aujourd’hui, il est président d’un nouveau parti politique et projette de devenir le prochain président de la République du Sénégal. Pour ainsi dire que le journalisme mène partout…même au Palais. Portrait !

L’air un peu naïf, Samba Kara Ndiaye est un homme cultivé. Dans sa belle villa à la cité Djily Mbaye à Diamlaye, en ce mois béni de ramadan, il consacre son temps à la prière, à bouquiner et surtout à se promener dans l’univers virtuel d’internet. Agé de 46 ans, sa vie se résume en trois étapes fondamentales. Il est né à Daara Djolof, chez son grand père maternel. Samba Thiam inaugure la 1ere étape de sa vie. Son homonyme est un ami de son père. «Il arrive que des gens demandent aux membres de ma famille si je suis leur cousin ou un enfant adoptif», se rappelle-t-il avec un brin de sourire. Samba est un casanier !

«J’étais presque un étranger dans ma propre famille. Jusqu’au jour où je suis allé à l’école. Je n’oublierai jamais ce jour. On était en rang. L’institutrice m’a appelé plusieurs fois (Samba Ndiaye), et j’attendais. C’est sur insistance de la maitresse que j’ai regagné la classe, car je croyais qu’on voulait me remettre la place de Samba Ndiaye alors que je m’appelle Samba Thiam», dit-il nostalgique d’une enfance paisible et studieuse. Cette parenthèse concernant la 1ere étape s’arrête au lycée Lamine Guèye ex-Van Vo. Avec ses lunettes, il rit peu mais reste serein dans l’adversité. Difficile à convaincre, il est toujours esclave de ses rêves. L’homme est têtu et prévenant. Et, le doute l’habite toujours, sans être trop méfiant.

Né dans une famille très liée au mouridisme, Samba Ndiaye un disciple de Khadimou Rassoul. Il se définit comme un homme sincère, ouvert et digne de confiance. La cigarette et l’alcool sont bannis dans son environnement. Ainsi, la 2ème étape de sa trajectoire s’écrit à partir de 1985 à Paris, ville des Lumières. Il y rencontre son ami Youssou Ndour et son groupe qui étaient en tournée avec Jacques Higelin (un grand artiste). A l’époque, à Bercy, Youssou Ndour et Mory Kanté faisaient les premières parties des tournées Jacques.

You, la porte d’entrée…

Tout au long de cette tournée, Samba Ndiaye s’est fait héberger par Youssou Ndour dans son hôtel. Le roi naissant du mbalax, en quittant Paris lui offre une paire de pantalon Jean et un Pascal (monnaie) de 500 F. Alors qu’Habib Faye, baptiste du Super étoile, lui offre une paire de bottes pour lutter contre le froid glacial. Ses premières heures à Paris n’ont pas été un fleuve tranquille.

Samba Ndiaye se rappelle qu’à travers Youssou Ndour, il a rencontré plusieurs sommités de la musique africaine et mondiale notamment Renaud, Alpha Blondy, le groupe Touré Counda, Salif Keita… «Au retour de Youssou, je me suis retrouvé seul avec ce beau carnet d’adresse. Et, je devrais étudier la gestion des entreprises. Un jour, par pur hasard, j’écoute une radio Fm et c’était la radio Nova. Je me suis souvenu que le directeur des programmes de l’époque Patric Leygoni m’avait remis sa carte de visite lorsqu’il est venu interviewer Youssou. Je l’ai appelé et il m’a demandé de venir visiter leur rédaction», se souvient-il.

De cette visite, naitra une vocation. Samba Ndiaye devient Black Samba à la radio. Pour éviter que son fils devient un journaliste non diplôme, son père, alors secrétaire général de l’Assemblée nationale du Sénégal, au cours d’une de ses visites à Paris, est allé rencontrer son PDG, Jean François Bizot (un grand gourou du journalisme urbain à Paris) pour exiger que Black Samba fasse une formation en journalisme.

Ce qui a été fait au CFPJ (Centre de formation et de perfectionnement des journalistes et des cadres de la presse). Samba fait le concours en 1986 pour sortir major de sa promotion en 1990, étant toujours reporter à Nova. Par la suite, le brouillant journaliste bien intégré dans la Jet Set Parisienne commence à croquer la vie. Il rejoint l’équipe de RFI plus Affrique dont Didier Bufin était le directeur des programmes. Samba Ndiaye y animait le magazine Afrique : samedi un invité homme et dimanche, une femme. 10 ans d’expérience ! Trois rencontres l’ont marqué dans sa carrière de journaliste : Léopold Sédar Senghor à Marselle en 1987, le célèbre musicien de jazz Milles Davis et ses nombreux tête à tête avec le défunt président français, François Mitterrand.

Naissance de Léa ou Kara

La dernière étape décisive de son parcours reste la naissance de sa fille Léa Ndiaye (étudiante au Cesti et animatrice à l’émission matinale Kinkéliba de la RTS1) qui a coïncidé avec un séjour de Cheikh Ahmadou Kara Mbacké à Paris. «Etant mouride, je trouvais normal que ma fille qui est née à Paris, soit bénie par un «mbacké-mbacké», lance-t-il avec le regard un peu évasif. Effet du ramadan. L’entretien s’arrête un instant pour la prière de 17h. Et par humilité, il demande à votre serviteur de diriger cette prière.

De sa rencontre avec le général Kara, naquit l’ «inéluctablement cheminement, de complicité» entre un marabout et son disciple. C’est sur conseil d’Ahmadou Kara qu’il est allé découvrir les Etats Unis d’Amérique. A la question de savoir d’où vient l’appellation Samba Kara Ndiaye ? Il répond : «je me suis proposé un jour à Paris au moment où son chambellan était absent de lui faire du thé en présence de son épouse. Après les deux premiers normaux, il m’appela Cheikh Massamba Kara Ndiaye ou Samba Kara Ndiaye pour le public», raconte-t-il.

Son marabout lui demande de tourner le dos à une brillante et prometteuse carrière en journalisme pour immigrer aux Etats Unis. Lors de son séjour au pays de l’Oncle Sam, Samba Kara Ndiaye fait des études en droit constitutionnel au New York Real Institut pour devenir notaire. Aujourd’hui, il tire ses revenus de ce métier. Même si le journalisme reste sa passion.

L’ancien journaliste conseillait en 1995 son marabout à être un guide au dessus de tous laissant le champ politique aux disciples tout en les supervisant. Ce rêve ne s’est réalisé que 9 ans plus tard avec la création du Pvd (Parti de la vérité pour le développement). En ce moment, Samba Kara Ndiaye vivait à New York. Il est devenu le représentant du parti au niveau de la Diaspora. C’est qui a motivé son diner avec le président Barack Obama alors Sénateur de l’Illinois en mai 2005.

«Je lui avais prédit lors de ce diner qu’il sera le futur président des Etats Unis. «On se retrouvera à la Maison Blanche alors», m’a-t-il répondu. Nous gardons toujours le contact. Barack m’a conseillé ce soir de ne jamais mélanger la religion et la politique. En me citant son propre cas avec son ex-pasteur», narre-t-il. Ce conseil du président américain serait-il à l’origine du divorce entre Samba Ndiaye et son marabout, Cheikh Ahmadou Kara Mbacké ?

Une chose est sûre, Mme Awa Lo Dioum (maman de Samba Ndiaye) rend grâce à Dieu du fait que son fils lui revient en possession de ses esprits. Samba Ndiaye reste très attachée à sa mère, sa meilleure amie et confidente. «Lorsqu’il naissait, son père était en stage à Paris. Au début, ce n’était du tout facile mais mon fils est un garçon ambitieux et rigoureux», dit Mme Dioum.

Avant d’ajouter ceci : «Samba m’aime beaucoup et m’aide aussi. Sa vie a failli être gâchée sa vie mais grâce à mes prières, tout se passe bien. Dieu merci, j’ai retrouvé mon fils sain et sauf. Heureusement, il n’est pas devenu fou à cause d’un homme (sans citer de nom) qui, l’ayant trouvé brillant à Paris au sommet de son art, l’a utilisé un peu partout à travers le monde pour ses besoins personnels au détriment de la carrière de mon fils», regrette une maman chagrinée.

Le chemin du Palais

Jadis un mouvement citoyen depuis 2009, Nadems (Nouvelle alliance démocratique du Sénégal) a reçu son récépissé de parti politique le 14 mai 2012. Cet ancien journaliste nourrit un seul rêve : massifier son parti dans les 315 communes, 45 départements, 15 régions (Diaspora y compris) du Sénégal. «Je veux devenir le 1er président de la 4ème République si l’on considère que Macky Sall demeure une continuité du régime précédent», avance-t-il.

Analysant l’actualité politique nationale, Samba Ndiaye dénonce les vacances gouvernementales au regard des urgences : délestages, inondations, famine dans le monde rural, mauvaise saison des pluies, chômage chronique des jeunes… Sur ce dernier point, il soutient que seule une véritable politique agricole peut créer des emplois pour réaliser un développement harmonieux au Sénégal.

Par ailleurs, Samba Ndiaye prédit une récession de l’économie mondiale. Pour étayer ses propos, il affirme que le monde va connaitre dans quelques années une rareté des céréales pour la simple et bonne raison que des pays comme l’Inde, Taïwan, Chine… pour nourrir leur population ne pourront plus exporter de riz. Une agriculture moderne reste la seule voie de survie ou périr. Le président de Nadems prépare une tournée nationale en vue de participer aux élections locales de 2014.

MAKE DANGNOKHO

lesenegalais.net

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