C’est l’affaire de mœurs qui agite l’Italie du foot. Sokhna Aminata Lô, une Sénégalaise établie à Milan, accuse le footballeur Samuel Eto’o, attaquant camerounais de l’Inter Milan de l’avoir engrossée, avant de lui intimider l’ordre d’avorter à grands renforts de menaces de mort. Comment le footballeur camerounais en est-il arrivé là avec sa maîtresse ? Weekend a visité les dessous de cette histoire de fesses qui a mal tourné.
Par Pape Sambaré NDOUR, [email protected]
Dans le milieu du foot, la rengaine court les prés : «Pour un attaquant, marquer un but, c’est comme avoir un orgasme.» Samuel Eto’o Fils, meilleur buteur de tous les temps de l’Equipe nationale du Cameroun et du mythique club espagnol du Fc Barcelone, se revendique un artificiel de haut vol. [xalimasn.com] Mais l’Indomptable tireur d’élite à l’appétit insatiable se serait sans doute de cette jouissance-là. Depuis le début du mois de mai, l’actuel attaquant de l’Inter de Milan (Serie A italienne) est accusé par Sokhna Aminata Sokhna Lô, une Sénégalaise expatriée en Italie, de l’avoir engrossée, puis menacée de mort si elle refuse de se débarrasser de la grossesse. «Si tu n’avortes pas, je te tue», lui aurait (ou)vertement intimé Eto’o. «Toi et moi sommes des Africains, serait encore permis le footballeur. Et tu sais bien ce que nous, les Camerounais, réservons aux femmes qui refusent d’avorter.»
«Pétrifiée» et «désespérée», selon ses propres dires, la Sénégalaise a dénoncé une première fois Eto’o dans les colonnes du quotidien italien Il Giornale le 5 mai dernier. Puis a récidivé le vendredi 14 mai, sur les conseils de Me Marco De Giorgio. «Parce que le fait de s’appeler Eto’o et de jouer à l’Inter ne peuvent pas constituer en aucun cas un passe-droit», estime l’avocat italien.
Qui est Sokhna Aminata Lô ? Comment a-t-elle connu Eto’o ? Pourquoi a-t-elle fini par déposer une plainte contre le buteur intériste ? Weekend a mené l’enquête.
Qui est Sokhna Aminata Lô ? Née à Dakar il y a 31 ans, cette belle plante dont l’histoire avec Samuel Eto’o fait le buzz est une Sénégalaise qui s’est expatriée en Italie depuis 2006. «Beaucoup de nos compatriotes ont su qu’elle s’appelait Sokhna Aminata Lô à travers les multiples interviews qu’elle a accordées dernièrement aux journaux italiens, renseigne un Sénégalais de Milan. Ici, tout le monde l’appelait juste Amina. Mais c’est courant que des personnes cachent leur véritable identité au sein de la communauté sénégalaise en Italie.» Vendeuse au centre commercial de Rinascente à Piazza Duomo, l’une des places les plus réputées et chics de Milan, elle a toujours vécu dans l’ombre.
Portée par son physique gracieux de mannequin, Amina fréquente les bars, papillonne avec succès dans le rayon de la communauté sénégalaise. «Elle sortait avec un compatriote du nom de Djiby qui était le chauffeur de la femme du footballeur français d’origine sénégalaise, Patrick Vieira, confie une de ses copines de Milan. Et c’est par l’entremise de ce Djiby qu’elle a accédé au milieux huppés que fréquentent les stars du foot en Italie.»
Fille de son temps et employée dans the Place to be milanais où les stars et les grosses fortunes du monde entier viennent souvent faire leur shopping, Amina Sokhna Lô, Fatou-fatou ordinaire à la bourse de petite émigrée, est subitement aveuglée par le bling-bling de son mec. Djiby, coursier des Vieira, toujours au volant de rutilantes voitures de luxe, habitué des palaces et restaurants gratinés de la capitale lombarde, lui fait miroiter une vie de rêve. «Amina a aussitôt mordu à l’hameçon, raconte un Sénégalais vivant à Milan. Djiby lui a fait croire à une existence dorée, mais elle ne savait pas que la vie de son petit ami était calquée sur l’agenda de la riche famille du milieu de terrain Franco-Sénégalais des nerazzurri. Mais avec Djiby, elle a accédé à la vie de la haute société, explique un compatriote. Quand il (Djiby) sortait avec les Vieira, il l’emmenait souvent avec lui.» Et de ses fréquentations de plus en plus assidues des hauts lieux de la vie milanaise, elle fera la connaissance de Samuel Eto’o, nouvellement transféré à l’Internazionale.
«Elle a utilisé Djiby son ex-petit ami pour accéder à Eto’o»
Comment Amina a-t-elle connu Eto’o ? Chasseur repu du Fc Barcelone (130 buts en 200 matches) avec lequel il a tout raflé, Samuel Eto’o fils, l’enfant de Nkon (sa ville de naissance au Cameroun), débarque à Milan durant l’été 2009. Pour relever de nouveaux défis, de goûter à de nouvelles sensations. Pour l’aider à faire ses courses et surtout pour lui faire découvrir les charmes de la ville, son coéquipier et «frère africain» Patrick Vieira lui présente Djiby, son coursier. Il sera son guide et ami. «C’est par l’intermédiaire de Djiby que Amina va faire la connaissance de Eto’o», explique un proche du coursier des Vieira.
«Pendant l’automne 2009, j’ai été invitée par des amis africains à un dîner au restaurant marocain Yacout à la via Cadore, raconte Amina dans Il Giornale. A cette occasion, on m’a présenté un jeune footballeur d’origine camerounaise évoluant depuis peu dans un club de Milan, en provenance d’Espagne. Cette personne m’a révélé qu’il était un célèbre footballeur acquis par l’Inter et que son nom est Samuel Eto Fils.» C’est Djiby, son petit ami, qui fait les présentations. Et c’était l’erreur à ne pas commettre. «Très vite, Amina a fait du footballeur son principal objectif. Elle savait que les vaches étaient mille fois plus grasses chez le richissime footballeur. Elle utilisera donc Djiby pour nouer une solide relation avec le joueur camerounais. Puis, petit à petit, elle s’est débarrassée de son copain.» Djiby est vite «cocufié». Et Samuel, dont la femme, l’Ivoirienne Georgette, est restée en Espagne, trouve une nouvelle partenaire… de jeu.
«Au début du mois de janvier 2010, j’ai reçu un coup de fil de Samuel Eto’o qui m’a demandée de sortir avec lui, ce soir-là même, a révélé Amina dans les colonnes d’Il Giornale. Nous sommes allés au bar de l’hôtel «Bulgare» pour prendre un apéritif. Depuis cette soirée, il a commencé à me téléphoner avec insistance à partir du numéro de téléphone : 3316864… Notre quatrième rencontre a eu lieu un mercredi, après une partie disputée à San Siro, tard dans la soirée. Il insistait pour ne pas rentrer, finalement on a passé la nuit chez moi. C’est cette nuit-là que nous avons fait l’amour pour la première fois.»
Pendant longtemps, les deux tourtereaux sortiront en cachette, loin des yeux indiscrets. Malgré, les rumeurs persistant qui fleurissaient dans les foyers de la communauté sénégalaise à Milan, «Amina cachait bien son jeu», selon le bon mot d’un de ses compatriotes sénégalais en Lombardie. «Nous nous voyions au moins deux fois par semaine, reconnaît aujourd’hui Amina. Nos rencontres ont eu lieu soit chez moi, soit chez lui à la Via Spiga de Milan. Samuel n’avait jamais voulu utiliser de préservatifs, malgré mes recommandations. (…) A l’une de mes questions (sur sa situation matrimoniale), il a répondu ne pas être marié, ne pas avoir de fils et n’avoir aucun lien sentimental avec une autre fille. Pour un homme marié, il était très libre. Normalement, un homme marié rentre à la maison après l’entraînement, lui venait chez moi.» «Il a fallu que l’affaire de sa grossesse éclate au grand jour pour que les Sénégalais de Milan soient édifiés sur sa relation avec Eto’o, renseigne-t-on au sein de la communauté sénégalaise. Cependant, Amina raconte des histoires : elle savait très bien qu’Eto’o était marié. Elle a joué avec le feu en toute connaissance de cause.»
«Au début, Amina avait accepté d’avorter…»
Comment les deux amants en sont arrivés au clash ? Quand Amina s’est rendu compte de sa grossesse, elle s’en est ouverte à Samuel Eto’o. D’un commun accord, les deux amants décident de l’avortement. Histoire de s’éviter des problèmes. Eto’o est marié et Amina est célibataire et… musulmane. «Au début, Amina a bel et bien accepté d’avorter, témoigne une copine. Mais elle a dit à Samuel que le médecin lui réclamait 5 000 euros (3 millions 275 mille francs Cfa), alors qu’en Italie, on se fait avorter aux environs de 100 euros (65 500 francs Cfa). Du coup, Eto’o a eu le sentiment que Amina voulait l’escroquer. Et c’est en ce moment que les choses ont commencé à pourrir. Samuel a commencé à prendre ses distances, à ignorer les appels incessants de Amina.»
Dans les colonnes d’Il Giornale, Amina s’est contentée d’une autre version : «Le 6 avril aux environs de 14 heures, j’ai appelé Samuel qui était en Espagne pour lui annoncer ma grossesse, narre-t-elle. D’un ton discourtois, il m’a répondu ne pas avoir de temps. Je le rappelle le lendemain. Et il me demande avec des mots durs d’avorter, parce que cet enfant que je porte ne devrait pas naître. Je lui ai expliqué que je suis musulmane et ma religion n’admet pas l’avortement ; et que franchement je ne veux pas tuer mon enfant. Samuel a répliqué : «J’ai déjà 4 fils et je ne veux pas d’un autre enfant.» Je suis restée abasourdie.»
En Italie, l’évocation par Amina de la date du 6 avril 2010 a jeté le trouble chez les suiveurs de ce feuilleton à rebondissements. Le mardi 6 avril 2010, Eto’o n’était pas en Espagne, mais plutôt à Moscou : il disputait avec l’Inter Milan le quart de finale retour de la Ligue des champions contre le Cska, avec à la clé une victoire 1-0 des Milanais. [Xalimasn.com] «On ne savait pas que le Cska Moscou était un club espagnol», ont plaisanté quelques journalistes italiens qui commencent à douter des allégations d’Amina Lô. Dit-elle (toute) la vérité ? Cherche-t-elle à soutirer de l’argent au Camerounais ? «Dans la communauté sénégalaise de Milan, certains vont jusqu’à douter de la grossesse de Amina, souligne un Modou-Modou qui vit dans la capitale lombarde. D’autres la soupçonnent de chercher à se faire de l’argent. Mais, dans le cas d’espèce, elle seule détient la vérité.»
Malgré les suspicions à son encontre, Amina, elle, n’en démord pas. Et continue de dégainer accusation sur accusation sur la tête de son ex-amant : «Le 9 avril, soutient la Fatou-fatou, Eto’o est revenue à la charge : «Tu me traites comme si j’étais stupide en inventant des histoires pour ne pas avorter. Tu dois faire ce que je te dis et ne pas me fâcher. Tu es têtue, mais si tu n’avortes pas, je vais te la couper.» Le dernier coup de fil d’Eto’o, le plus dur selon Amina, date du dimanche 2 mai (jour de LazioRome-Inter Milan : 0-2, 36e journée de la Série A), à 11 h 47 mn. «Samuel m’a dit : «Si tu n’avortes pas, je vais te tuer dès que je retourne à Milan. Nous sommes des Africains et tu sais bien ce que nous, Camerounais, réservons aux femmes qui refusent d’avorter. Tu ne pourras m’échapper qu’en s’en allant d’Italie.» Il a raccroché, avant de me rappeler aussitôt après : «Tu ne dois plus m’approcher, je ne suis pas Sénégalais.» [Xalimasn.com] Il sous-entendait que les Camerounais sont beaucoup plus violents que les Sénégalais. Depuis, j’ai très peur pour ma vie. Et mon avocat (Me Marco De Giorgio) m’a conseillé de rendre l’affaire publique. L’enregistrement est disponible pour qui veut l’écouter. Je ne tolère pas pareilles menaces, car je souhaite être libre de déterminer mon destin et celui de l’enfant que je porte. Je n’accepte pas que Samuel Eto’o m’impose sa volonté, en me contraignant à l’avortement.»
«Depuis la publication de ses interviews dans les journaux italiens, Amina a disparu du paysage milanais», raconte un des ses amis sénégalais. Le déferlement médiatique, né de ses sorties répétées dans la presse italienne, a-t-elle fini de faire vaciller la détermination de la Sénégalaise ? Cherche-t-elle à éviter les foudres de Eto’o ? Evite-t-elle de subir en public l’opprobre de la communauté sénégalaise de Milan ? «Elle est dans la tourmente totale, renseigne un de ses proches. Elle ne s’attendait pas à une telle répercussion médiatique de son affaire, surtout au Sénégal. Aujourd’hui, elle se cache. La plupart de ses amis disent ne pas savoir où elle se trouve présentement. Elle méconnaissait sans doute l’impact de cette affaire sur son quotidien.»
P.S.N
Source: Weekend Magazine via galsentv.com
