Sénégal: le procès de Karim Wade reprend

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Au Sénégal, le procès de Karim Wade reprend lundi 22 décembre après plus d’un mois de suspension d’audience. Le fils de l’ancien président, qui a occupé plusieurs portefeuilles ministériels de 2009 à 2012, est poursuivi pour enrichissement illicite. Son procès a débuté le 31 juillet dernier. Un procès que la défense considère comme un « acharnement politique ».

Le procès doit reprendre avec l’audition des témoins. Plusieurs personnalités ont déjà comparu à la barre parmi lesquelles l’ancien sénateur Pape Diop, des proches de l’ancien ministre ou encore la notaire Patricia Lake Diop, qui a dû expliquer le lien entre Karim Wade et la création de plusieurs sociétés.

Plus de 70 autres témoins doivent encore être entendus par le juge. Mais cette audition est bien particulière puisqu’elle marque l’arrivée du nouveau procureur spécial Cheikh Tidiane Mara qui a repris le dossier en main le mois dernier. Le limogeage en plein procès de son prédécesseur Aliou Ndao avait suscité de vifs débats. L’Union des magistrats du Sénégal avait alors dénoncé un procédé discourtois et contraire au principe d’indépendance de la justice.

Pour sa part, le garde des Sceaux a assuré la semaine dernière que le principe de non-ingérence est bel et bien respecté dans ce dossier. Enfin, Bibo Bourgi devrait, selon ses avocats, être présent à l’audience. Cet homme d’affaires est présenté comme un complice influent de Karim Wade. Malade, il avait après plusieurs demandes pu obtenir l’autorisation de la Cour pour se faire soigner en France.
rfi.fr

1 COMMENTAIRE

  1. Dans ce procès, on est bien dans le fond du dossier, non ? Jules Diop nous disait que la CREI détient des preuves irréfutables. On comprend que c’est parce que les gens se disaient que la CREI n’a aucune preuve. Jules Diop nous disait donc qu’au procès, « attendez-vous à voir et entendre autre chose que ce que vous avez lu jusque là dans la presse ». Autrement dit si votre conviction est bâtie sur ce que vous avez lu jusque là dans la presse, sachez qu’il y a autre chose. Or, à la date d’aujourd’hui, qu’avez-vous vu ou entendu de nouveau dans le procès et que vous n’auriez pas lu dans la presse ?
    En 2002, Latif Coulibaly disait: » Karim a volé des milliards » avec comme seules preuves sa plume, sa haine et ses objectifs politiques. Et Karim répondait: » Ce sont des accusations mensongères, sans fondement ». Et le peuple, arbitre, se disait qu’il n’est pas possible de se faire une certitude, parce que c’est son père qui est au pouvoir.
    De 2002 à 2012, les Jules Diop, Madiambal, Yakham, Dansokho, Bathily ont continué de répéter « Karim a volé des milliards » et Karim a continué de répéter » ce sont des accusations mensongères ».
    De 2012 à 2014, le travail médiatique a été fortement renforcé par un procureur qui est allé en conférence de presse crier « Karim a volé des milliards » et Karim de répéter « Accusations mensongères ».
    Si dans ces conditions on arrive à un procès, que doit on attendre de ce procès ? Les mêmes sempiternelles « Karim a volé des milliards » et « accusations mensongères » ? Vous conviendrez avec moi qu’on doit attendre de ce procès ce que Jules Diop nous avez promis. Ce qui, dans tous les pays du monde, est appelé « pièces à conviction ». On attendait du procureur spécial, on attendait des avocats de l’état, après « Karim a volé des milliards » et « accusations mensongères » qu’ils nous disent « voici le document qui met fin à vos dénégations », « voici l’objet qui prouve que vous êtes des complices », « voici le matériel qui affirme que vous avez volé », « Voici la pièce qui atteste que vous possédez telle chose ».
    On attend d’un tribunal des éléments, des objets, du matériel, qui nous fait passer de la phase affirmative et subjective à la phase scientifique et objective. On attend d’un procès la matérialité qui met fin au narratif. Le procès ne peut être un prolongement, dans le Palais de Justice, des tournures de phrases de politiciens en campagne électorale.
    Et pourtant entre 2002-2012 et 2014, l’état a dépensé pas moins de 10 milliards en honoraires, frais de mission, émoluments d’experts, et commissions rogatoires. Vous conviendrez avec moi, qu’on ne se déplace pas du Sénégal à Monaco pour aller chercher une belle phrase. On y va pour chercher des éléments matériels. On se déplace à Singapour pour avoir du matériel et non pour y chercher un beau parleur. L’état a donc payé 10 milliards pour réunir du matériel pour un procès. Au procès, ce devait donc être du matériel.
    Malheureusement, à la date d’aujourd’hui, au Tribunal, le procureur remplace un Dansokho politique, un avocat remplace un Latif, un autre avocat remplace un Jules Diop; et avec les mêmes moyens: la belle langue, la haine bien affichée (même si c’est du théâtre) et leurs objectifs politiques. Alors qu’on est en procès (en 2014), la situation est la même qu’en 2002. Les politiciens affirmaient que Karim a volé (eux, on les comprend), la CREI continue à affirmer que Karim a volé, alors que l’état a dépensé 10 milliards pour qu’on dépasse l’étape des affirmations.

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