Sénégal – Législatives : Fantasmes, surréalisme et débats hors sol

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Réponse à Mamadou Diop Decroix

Mamadou Diop Decroix communiste défroqué et « voleur de parti » a passé en revue les sorties maladroites des Ismaïla Madior Fall, Ibrahima Sène et Oumar Youm, (tous défendant le régime) pour lui-même mettre sur le marché la peau de l’ours qu’il n’a pas encore tué.
Ses élucubrations verbales n’ont convaincu que lui-même car il sait bien que les maladresses qu’il met en exergue ne signifient nullement que le régime ait peur de perdre les législatives.
Le rapport des forces politiques au Sénégal est clair : Bennoo Bokk Yaakar a un poids politique que l’opposition ne peut pas avoir.
Que le nombre de députés de l’opposition augmente de manière mécanique avec les 15 députés supplémentaires accordés à la diaspora, il faut l’envisager. Même si la part du lion reviendra logiquement à BBY au niveau de la diaspora.
Les batailles indécises auront lieu à Dakar et Touba. Même à Thiès, c’est Idrissa Seck qui sera sur la défensive.
Dans ce contexte spécifique, il est impensable que l’opposition puisse remporter une majorité quelle qu’elle soit.
En outre, elle sera en rangs dispersés avec « les wadistes », « les objectifs 2017 », les listes indépendantes et les multiples dissidences qui prolifèrent déjà.
Yankhoba Diattara, bras droit de Idrissa Seck, dit qu’ils vont négocier avec le PDS et non pas avec Wade encore moins avec Karim. Il oublie que le PDS appartient à Wade et que ce dernier ne roule que pour son fils. Donc la réconciliation Wade – Idy est mort-née avant d’avoir été actée. Si ce que Diattara dit est cautionné par Idrissa SecK.
Le problème est que l’agitation politique au Sénégal commence à déborder sérieusement donnant de la démocratie un spectacle « de fin de sabar ». La confusion règne et le confusionnisme devient la nouvelle arme des opposants aux abois.
Comment lancer des « fake news » sur « Aliou Sall qui chercherait à devenir Président de l’Assemblée nationale » ?
Evidemment que l’objectif visé était de l’écarter des législatives. Il est atteint avec son retrait. Pareil pour Timbo, le Maire de Pikine.
Ces deux-là n’auraient même pas dû poser leurs candidatures parce qu’ils savent qu’ils essuieraient un tir de barrages démagogiques et politiciens malheureusement.
Subrepticement la démocratie sénégalaise est en train de glisser sur une pente qui sent mauvais. Il est vrai que la politique c’est la guerre. Mais en démocratie, les armes autorisées sont celles du débat contradictoire, des propositions et non les calomnies et les mensonges pour « enfumer » l’opinion publique.
Qu’un Mamadou Diop Decroix agisse de la sorte ne surprend personne. Depuis qu’il a goûté aux délices du pouvoir de Wade, il est maladivement nostalgique. Et comme Don Quichotte, il mène un combat imaginaire contre des moulins à vent.
A quelle place sera-t-il sur la liste « wadiste » ? C’est cela son combat vital. Rien d’autre. Il sait bien que la majorité parlementaire est un pont trop loin pour des opposants divisés et peu crédibles, tellement peu crédibles qu’ils font appel à l’aïeul Wade pour conduire leur liste. La défaite sera retentissante et ils le savent en anticipant sur des récusations envers le Ministre de l’Intérieur.
Ceci dit, les batailles de positionnements dans BBY et à l’intérieur de chaque composante de la coalition sont nocives. Elles doivent être gérées vite et bien pour ressouder la coalition et rassurer les militants.
Aliou Sall et Abdoulaye Timbo, maintenant qu’ils ne sont plus candidats, doivent s’engager davantage pour faire gagner BBY dans leurs localités.
Comme tous les Maires de BBY investis ou pas sur les listes électorales. L’objectif bien ciblé est de donner une majorité confortable au Président Macky Sall pour lui permettre de continuer son travail remarquable au service des Sénégalais non seulement jusqu’en 2019 mais avec un deuxième mandat jusqu’en 2024. Il a tous les atouts pour relever le défi si BBY joue collectif et que tous les autres soutiens et/ou souteneurs s’alignent.
La théorie des soutiens dispersés qui vont, après l’élection, rejoindre la coalition BBY dans l’hémicycle n’est pas à favoriser. Il faut éviter cela autant que faire se peut. C’est la porte ouverte à des divisions qui vont s’inscrire dans une logique antagonique. Même si la volonté de bien faire est première : « le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions ». BBY ne doit pas encourager les tentations solitaires qui semer conflits et confusions.
Evidemment le pluralisme doit être sauvegardé dans l’hémicycle mais avec une majorité BBY claire et nette qui permet de gouverner sereinement. Autrement les chantages politiques vont gangrener le Parlement et empoisonner le système démocratique.
Dans ce contexte, la lutte pour une communication efficace passe par le combat acharné contre les « fake news » qui transforment en égouts pestilentiels les réseaux sociaux. Il faut faire face avec rigueur et professionnalisme. Et en nombre. Ne laisser aucune outrance prospérer et répondre et contre-attaquer.
Il faut commencer par Mamadou Diop Decroix même s’il ne faut pas lui donner une importance qu’il n’a pas. Pendant la semaine pascale, on écoute les vrais prêtres à la vocation intacte et à la parole pleine d’espérance.
Un communiste défroqué comme Decroix prêche dans le vide. Les chapelles communistes n’ont plus de fidèles. Comme en témoigne Decroix lui-même devenu talibé de Wade le libéral sans gêne.

Amir Kane

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