Pour un succès devant la Haute Cour de la CEDEAO, le vol plané du vendredi sera de courte durée, malgré la danse de la terreur au-dessus de nos têtes, par le canal inhabituel d’une alerte à la bombe. Nous Sénégalais, sommes des adeptes du Paradis d’Aby Ndour dans son tube « Diam ak Salam ». Pour les plaisirs du palais, nous raffolons de « thieboudieune » et des trois normaux.
Les déflagrations perceptibles sous nos cieux sont les éclats de voix passionnés au moment de discuter voire de se disputer quelque parcelle de pouvoir ou de vérité. Le vol plané du PDS se termine donc le temps d’un week-end de camouflet sur la science répressive de Mimi Touré et compagnie sur le front du recouvrement des biens même pas supposés mal acquis. La présomption d’innocence est de la petite monnaie pour les grands commissaires du peuple spolié ! Karim Wade et les autres Libéraux se verront encore cloués au sol, loin des airs de la liberté.
Qu’il est beau le pouvoir et les plaisirs de l’autre Palais ! C’est un train d’émotions, avec ses combattants romains et ses justiciers. N’est-ce pas, Aliou Sall et ses larmes de frangin conquis par la maestria de l’aîné, dépeint sur le ton d’un messianisme touchant. Il y a de quoi tutoyer l’auguste pleureur de charme, Mbaye Ndiaye en ces termes : « Mbaye, dites au Président que nous l’aimons! ». Le ministre-conseiller est le camarade d’épaule contre épaule du nouvel adhérent à l’APR. Le Président a encore tous les égards et Aliou Sall, empreint des règles du protocole, se garde de le nommer par son prénom. Grand Mbaye appréciera… Est-ce le plus important ? Non, le plus crucial, c’est d’ériger une frontière d’éthique entre la famille et le pouvoir afin que nul ne dise, dans un futur proche ou lointain : « Mbaye, dites à Macky que nous aimons le pouvoir ! »
Un pouvoir rappelé à ses engagements sur la scène du stade Assane Diouf par un acteur de la nouvelle alternance, Me Mame Adama Guèye. Invité hier à l’émission « Grand Jury » de la RFM, il prévient contre le jury d’horreur des promesses non tenues. Il récuse aussi la Commission des réformes institutionnelles alors que le peuple a, dans ses tiroirs, les conclusions des Assises nationales. Ecartelé entre l’une et l’autre solutions, le doyen Amadou Makhtar Mbow appréciera.
You, lui, a retrouvé, à Mboumba, le bon tempo dans cette grisaille gouvernementale. Il annonce son Grand Bal pour octobre prochain. Cela vous dit quelque chose, ce passage de son texte « Combine mbeuré » : « Je veux vivre, rester libre, je veux l’envoler, vers le ciel » ? La Destination Célébrité mondiale est plus attractive que la Destination Sénégalères gouvernementales. Un bon enrobé pour endormir Sall et Mbaye, les signataires de son visa pour Mbalakhland. C’est quel « beuré », ça ?
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