Le Mouvement citoyen pour la refondation nationale (Bess du Niak) a tenu son Assemblée générale constitutive, hier. Devant ses invités de Bennoo, à l’image de Aminata Mbengue Ndiaye et El Hadj Malick Guèye, le leader de ce mouvement politique a expliqué les raisons de sa dissidence du Bennoo originel pour créer Bennoo alternative 2012. D’après lui, il n’y a pas eu de dialogue franc pour définir une stratégie gagnant-gagnant pour chaque membre de cette alliance. «J’étais obligé de clarifier un certain nombre de choses (…) Nous ne sommes pas dans Bennoo Siggil Senegaal. Les gens de Bennoo sont assez vaccinés pour régler en leur sein les problèmes qui les opposent depuis 2 ou 3 ans. Mais ils ont voulu spéculer sur ma candidature, alors que notre démarche est tout à fait claire. Nous disons qu’il faut établir le profil, le critère de celui qui doit gouverner le pays. Quelles sont les qualités morales et éthiques dont il doit disposer ? C’est ça qui est important. Ce que je veux dire dans la clarté, c’est que cela traduit une volonté de débattre. On discute des conditions et on discute des critères», explique Serigne Mansour Sy Djamil. Pour lui, «les gens qui sont dans ce landerneau politique n’ont pas posé des actes. En 2000, Abdoulaye avait posé des actes. Tellement il était le candidat idéal pour l’opposition qu’il n’a pas été investi par son parti qui était en déliquescence, parce que, pendant 26 ans, il a posé des actes. Est-ce qu’aujourd’hui dans l’opposition, il y a quelqu’un qui a posé des actes similaires ?» Sur la même lancée, il affirme qu’il connaît bien comment se passe les alliances. «Quand Amath Dansokho est venu me voir en 2000 pour me dire que Wade est le meilleur candidat, à l’époque, j’ai dit non, car le projet ne me convenait pas. Aujourd’hui pour faire une alliance, je ne veux pas que l’erreur de 2000 se reproduise. J’ai dit à Dansokho que je ne suis pas un novice en politique. J’ai une bonne culture d’alliance, car j’ai gravité autour d’alliés politiques du Président Mitterrand. Et je lui ai dit qu’il faut qu’on joue cartes sur table et que l’on discute.
C’est ce que j’avais à dire aux délégués de Bennoo qui sont autour de la table», dit-il dans un concert d’applaudissements. Et d’ajouter qu’au sein de Bennoo, il faut que les gens privilégient les intérêts du Sénégal et laissent de côté ceux personnels ou du parti. Mansour Sy Djamil a répondu aux rumeurs disant qu’il avance masqué pour se présenter à la prochaine Présidentielle. «Je dis à l’opposition que je n’ai jamais pensé déposer ma candidature à la Présidentielle. Je n’ai pas besoin d’être masqué pour être candidat», a-t-il précisé.
Par aileurs, le leader de Bess du niak est revenu sur le «wax waxett» de Wade. Dans un discours teinté de railleries, il dira pour décourager les gens qui se dédisent, que «lors du jugement dernier, on va interroger tous les organes du corps sauf la bouche, parce que la bouche fait du waxx waxeet».
Revenant sur le programme de son mouvement, Mansour Sy Djamil annonce un programme qui sera adossé aux Assises nationales. M. Sy soutient que le candidat qui défendra les couleurs de ce mouvement, s’il est élu, formera un gouvernement de 22 ministres. Cela, parce qu’il est convaincu du départ de Wade.
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