Serigne Mbacké Ndiaye: ce que nous avons fait pour la libération de Karim Wade, même son père ne l’a pas fait

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«Ce que nous avons fait pour la libération de Karim Wade, même son père ne l’a pas fait» Serigne Mbacké Ndiaye, président de la Convergence libérale et patriotique (Clp), a procédé ce week-end à l’installation de l’antenne régionale du parti à Thiès. Ce, en perspective du congrès prévu le 27 août prochain. A cette occasion, il s’est prononcé sur les questions politiques de l’heure, notamment l’affaire Karim Wade.

La Convergence libérale et patriotique (Clp) de la région de Thiès a été installée, ce week-end, en présence de Serigne Mbacké Ndiaye, président du parti. Il s’est agi à travers cette rencontre de mettre en place des structures provisoires, en attendant le congrès prévu le 27 août prochain et les investitures pour les prochaines élections législatives. Serigne Mbacké Ndiaye s’est aussi prononcé sur différentes questions politiques de l’heure. S’agissant de l’affaire Karim Wade, il affirme : «depuis le début, nous avons dit à nos frères libéraux que la voie qu’ils avaient empruntée n’était pas la bonne pour faire libérer Karim.

En 1988, il suffisait que Me Abdoulaye Wade soit arrêté, pour que le pays soit paralysé, mais le Pds de 1988 n’est pas celui de 2016, le Sénégal de 1988 n’est pas celui de 2016. Quand nous l’avons dit, nous avons été diabolisés, taxés de tous les noms d’oiseau. Nous pouvons jurer sur le Coran que ce que nous avons fait pour la libération de Karim Wade, même son père Abdoulaye Wade ne l’a pas fait. Quand sur un plateau de télévision, j’ai demandé à l’époque au Président Macky Sall de gracier Karim Wade, j’ai été copieusement insulté. Ce sont aujourd’hui ceux qui m’insultaient qui investissent sans vergogne les mêmes plateaux pour plaider la grâce ou l’amnistie».

Par ailleurs, Serigne Mbacké Ndiaye est revenu sur son discours lors de la campagne électorale en direction du référendum, lorsqu’il soutenait que voter Non, c’est voter pour la déstabilisation du pays. A l’en croire, «les partisans du Non envisageaient de descendre dans la rue en cas de victoire pour dire que le Président Macky Sall n’a plus la légitimité. Par contre, voter Oui, c’est la stabilité du pays, c’est la possibilité pour le président de la République d’ouvrir le dialogue, c’est la possibilité pour les présidents Macky Sall et Abdoulaye Wade de se parler, c’est aussi la possibilité pour Macky Sall de gracier Karim Wade. Et tout se déroule actuellement comme nous le pensions».

En ce qui concerne la prochaine présidentielle, Serigne Mbacké Ndiaye rappelle qu’il s’est toujours battu pour les retrouvailles de la famille libérale. «Il y a déjà un libéral au pouvoir et de ce point de vue, nous ne pouvons pas concevoir que les libéraux continuent à se chamailler, d’autant plus que celui qui est là est en train de poser des actes qui, à terme, pourraient développer ce pays», dit-il avant d’annoncer que son parti ira seul aux législatives.

«Notre combat est de tout faire pour qu’il y ait une assemblée populaire, c’est-à-dire très représentative des différentes couches de la population. C’est pourquoi, nous parlons de parité. Mais il ne s’agit pas d’une parité homme-femme. Il s’agit de faire en sorte que, dans la liste, se retrouvent les cadres politiques, intellectuels, mais aussi les Sénégalais de toutes les autres couches. Autrement dit, si nous avons un politique, nous devrions avoir immédiatement après un ouvrier, un marchand ambulant, un ferrailleur, un étudiant, etc. Cela signifie que sur les 20 premiers de la liste, il y aura autant de cadres intellectuels que d’ouvriers et de paysans».

« REDUIRE LE NOMBRE DE DEPUTES DE 150 A 100, INTERDIRE LES COALITIONS AUX PROCHAINES LEGISLATIVES »

A propos toujours des prochaines législatives, le leader de la Clp met sur la table une batterie de propositions, dont la réduction du nombre de députés à l’Assemblée nationale de 150 à 100. Et d’expliquer : «90 députés seront élus non pas sur des listes nationales, mais sur des listes départementales. Ainsi, nous proposons un scrutin nominal à deux tours. Cela veut dire qu’avec les 90 députés à élire, le pays sera découpé en 90 circonscriptions électorales et les candidats à la base seront élus directement par les Sénégalais. Ce qui va régler beaucoup de problèmes en permettant d’éviter de voir un député dire que c’est le Président qui l’a élu et de voir un député rompre avec sa base. 10 autres députés seront élus par les Sénégalais de l’Extérieur. Il faut aussi aller vers la suppression des salaires des députés et les remplacer par des indemnités de session, ce qui permettra à chaque député d’être en contact avec les réalités de sa corporation. Par contre, nous pensons que l’Etat doit pouvoir donner à chaque député un véhicule, du carburant, un ordinateur et un assistant parlementaire. Tout cela aiderait à crédibiliser à nouveau l’Assemblée nationale». Concernant la rationalisation du nombre des partis politiques, l’ancien porte-parole de Me Abdoulaye Wade juge «inconcevable qu’un parti refuse d’aller à des élections.

Il y a actuellement au Sénégal des partis qui depuis leur création n’ont jamais participé à des élections. Il faut les y obliger. Dans le cadre de la rationalisation, s’il est retenu par exemple qu’il faut 10 partis au Sénégal, les prochaines législatives pourraient être le point de départ du processus. Ainsi, les coalitions seraient interdites et tous les partis légalement constitués iraient sous leur propre bannière. Et les 10 partis qui arriveront en tête seront pris en charge en termes de financement, en termes d’accès aux médias d’Etat. Les autres partis pourront continuer à exister dans la périphérie et attendre les prochaines élections pour conquérir les suffrages des Sénégalais ».

L’As

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