Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Éducation : «Le dialogue n’a jamais été rompu avec les syndicats»

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Le dialogue avec les organisations syndicales de l’enseignement «n’a jamais été rompu», a soutenu, jeudi à Dakar, le ministre l’Éducation nationale Serigne Mbaye Thiam, affirmant qu’il «n’y a jamais eu une rupture ou un arrêt» dans la prise en charge des préoccupations syndicales.

Pour M. Thiam, qui s’est entretenu avec l’Aps, «le niveau de mise en œuvre des points de revendication a été porté à leur connaissance de façon transparente, lors de la dernière réunion du Comité de suivi des accords du Protocole d’accords entre gouvernement et syndicats, pas plus tard que le 6 février 2015». C’est pourquoi, selon lui, «le gouvernement n’a pas compris que quelques jours après les syndicats puissent aller en grève». Le ministre de l’Éducation nationale a souligné que certains points du protocole «peuvent être d’application immédiate mais d’autres points obéissent à un processus, parce que ce sont des actions à mettre en œuvre». Ainsi, a-t-il expliqué, «sur les 33 points qui ont fait l’objet d’évaluation, 18 points ont été appliqués, 10 sont en cours d’application, parce qu’obéissant à un processus et cinq n’étaient pas encore appliqués, parce que liés à la Loi-cadre sur les universités».
Il a donné en exemple de deux points qui obéissent à un processus, à savoir l’immatriculation des enseignants au niveau de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) et la validation des années de volontariat, vacation et contractualisation. «Pendant des années, ce travail n’a pas été fait. Le périmètre concernait 24.419 enseignants qu’il faillait identifier, immatriculer à l’Ipres et à la Caisse de sécurité sociale», a précisé Serigne Mbaye Thiam.
Lorsque le travail a été fait en essayant de remonter dans les archives du ministère de l’Éducation nationale au niveau central et au niveau des autorités déconcentrées, il restait juste 1.400 enseignants à identifier et à immatriculer dans ces institutions sociales, selon M. Thiam. Cela veut dire qu’il y a «une bonne volonté du gouvernement», a-t-il soutenu. Concernant le point sur la validation des années de volontariat, de vacation et de contractualisation, «il fallait d’abord cerner le périmètre des enseignants qui sont concernés par cette question», a-t-il expliqué. Il a ajouté: «Le gouvernement a envoyé des missions dans l’ensemble des Inspections d’académie pour répertorier ces enseignants concernés par cette revendication. Il s’agissait à peu près de 28.000 enseignants. C’est le ministère de l’Économie et des Finances, sur la base de ce travail, qui doit faire l’évaluation financière de cette recommandation».
Le protocole d’accords prévoyait que le gouvernement et les organisations syndicales mettent en place un comité chargé de voir le niveau, les conditions et les modalités de prise en charge de cette revendication pour la rendre soutenable par l’Etat, a rappelé M. Thiam. «Le ministère des Finances s’est engagé pour le début du mois de mars d’avoir l’évaluation financière et d’engager les discussions avec les syndicats», a-t-il encore dit. Pour Serigne Mbaye Thiam, «tout en reconnaissant le droit de grève, on n’avait pas besoin d’arriver à ce niveau du fait que nous sortons des Assises de l’éducation et d’une rencontre autour du Comité national de dialogue social».

Le Quotidien

2 Commentaires

  1. A mon avis
    La grève du cadre unitaire des syndicats de l’enseignement CUSES sur l’application des accords de février 2014 et une fourre tout qui cache bien des non dit
    Si tous les enseignants se retrouvent sur les doléances relatives aux retards du traitement de leur dossier dans les différentes stations étatiques et la revalorisation de leur profession de façon générale. Ceci n’est pas le cas sur le point spécifique de la validation à 60 pourcent de l’ancienneté des corps émergents
    Une revendication corporatiste et dangereuse pour le système
    Les porteurs de cette revendication en sont conscients. Si ces corps émergents sont validés à ce taux, la conséquence directe est qu’ils vont dépasser en grade les autres enseignants issus des corps classiques qu’ils ont trouvés sur le terrain.
    Pour rappel si on prend le cas des sortants des anciennes EFI ou écoles normales .Eux ne bénéficient que d’un taux de validation de 40/ alors qu’ils quittent le corps des instituteurs adjoints pour celui des instituteurs qui sont contingents. En plus ces enseignants ont réussi un concours national très sélectif sur les 30 000 ( trente Mille ) candidats inscrits au concours ont ne retenait que 700 ( sept cent ) qui devaient subir une autre purge après un an de formation dans les quatre EFI qui existaient à l’époque , pour ne retenir que 500 ( cinq cent ) qui étaient recrutés par la fonction publique et les 200 restants devaient aller tenter leur chance dans le privé.
    Pendant ce temps les VE ; Volontaires de l’Education étaient recrutés dans les départements par les IDEN avec le peu de rigueur qui existait. Car il faut oser le dire beaucoup ont eu le ticket d’enseignant en passant par des portes douteuses ouvertes par les milieux mafieux de ces IDEN de l’époque devenues IEF. Même s il faut reconnaitre qu’il y a parmi eux de valeureux enseignants qui ont bien mérité leur place.
    Ainsi par le simple jeu de la grève et de la revendication syndicale promouvoir ces derniers a un grade supérieur pose problème. Et installe une injustice aux conséquences incalculables dans le milieu des enseignants mettant les moins méritants devant les plus méritants.
    Cette injustice a déjà fait grincer des dents dans le milieu des corps émergents lors de la validation à 60/ de l’ancienneté des décisionnaires qui se sont vus bombardés à des grades qu’ils n’osaient même pas imaginer même dans leur rêves les plus fous.
    On comprend alors l’agitation des autres a vouloir rétablir la justice dans cette affaire en réclamant la même chose. Mais on ne répare pas une injustice par une autre injustice. Car si l’Etat accède a ce doléance les autres des corps classiques réclamerons aussi la même chose car ils n’accepteront jamais de voir un moins méritant le coiffer. Donc attention = l’effet boule de neige.
    Alors j’invite l’état sur cette question de faire preuve de beaucoup de prudence. Car cette question de la validation des années de contractualisation ne fait pas unanimité au sein du mouvement syndical enseignant.
    Personne ne c »était opposé à l’intégration des corps émergents dans la fonction publique. Tout le monde avait applaudit des deux mains car toute personne censée doit savoir qu’à travail égal il faut un salaire égal. Et la condition des VE était des plus déplorable et n’honorait personne ni le système ni les enseignants. Donc il s’agissait d’une question sociale plus que d’opportunité.
    Mais sur cette question il faut bien y réfléchir car d’autres sont aussi a l’affut.

  2. Finalement vous nous pompez l’air! Vous engloutissez 40% du budget de fonctionnement de l’Etat pour les résultats que nous connaissons! C’est l’Etat qui est faible! Pas de travail pas de salaire et vous rentrerez bientôt dans les rangs! Changez de métier si vous n’êtes pas contents de votre traitement! Des passerelles sont prévues à cet effet. Dans aucun pays du monde il n’y a une égalité de traitement entre les différentes professions; sinon pourquoi embrasserait-on l’une et non l’autre! Opposez-moi des idées nak si tant est que vous êtes aussi bien formés que ceux que vous jalousez!

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