Showbizz : Faada Freddy évoque des  »compromis » pas toujours avantageux

Date:

Les artistes africains dont l’ambition est de réussir une carrière internationale sont au cours de leur parcours amenés à faire des « compromis » qui ne sont pas toujours à leur avantage, a soutenu le rappeur sénégalais Faada Freddy, membre du duo composant le Daara J Family, un groupe dont le prochain album est annoncé pour début janvier sur le marché national.

« Quand tu viens d’Afrique et que tu souhaites faire une carrière internationale, il y a des compromis à faire qui ne sont pas toujours avantageux pour les artistes africains », a-t-il déclaré dans une interview parue dans l’édition de lundi du quotidien Le Soleil.

« J’ai encaissé (des désillusions) dans le business, j’ai traîné avec des gens qui n’étaient pas compatibles avec mes ambitions. Nous avons vu des +requins+ et des gens qui vivent autour du business », a déclaré l’artiste qui formait avec son compère Ndongo D le Daara J Family, un groupe lancé par les deux artistes après leur séparation avec Alaji Man, troisième membre de leur groupe originel, le Daara J.

« Ils (les +requins+ et les gens vivant autour du business de la musique) ont causé pas mal de blessures et de contraintes qui ont fait que les choses n’ont pas décollé comme nous le voulions. C’est valable aussi bien au Sénégal qu’en Europe », a ajouté Faada Freddy.

« En tant qu’artiste, tu subis et l’on peut croire que cela t’affaiblit, mais intérieurement, tu es plus fort pour te battre pour un idéal à toi. Dans le business, certains pensent parce que tu es, je ne dirai pas naïf, mais gentil, et donc tu n’es pas au courant de ce qui se passe réellement », a-t-il dit.

« Pour moi, il n’y a d’existence que lorsqu’il y a des défis. Je suis content des chemins pris pour aller vers de nouvelles perspectives car, en 2014, Daara J Family va sortir un nouvel album début janvier sur le marché national », a indiqué Faada Freddy.

« Je sortirai un premier album en tant qu’artiste en solo sur le marché international », a par ailleurs annoncé l’artiste, faisant référence à « Gospel Journey », une oeuvre présentée par lui comme « un album révolutionnaire », dans lequel il utilise son corps « comme principal instrument ».

Invité en avril dernier de l’émission « Couleurs tropicales » de Radio France Internationale (RFI), le rappeur avait parlé de cette œuvre comme d’un album tramsmusical, produit sans instrument et réalisé sur des airs de gospel, style musical hérité des negro spirituals et du chant religieux chrétien.

« Ce sera un nouveau visage de Faada Fredy, un visage gospel, un visage soul et surtout je tiens (par là) à rappeler à tout le monde que je suis toujours ouvert à partager le meilleur de moi-même et leur donner le meilleur de la musique », expliquait l’artiste.

« Je trouve que ce projet va répondre un peu à certaines de mes attentes dans la musique, c’est-à-dire que j’ai envie de montrer à travers cet album, à tous les Africains, qu’on peut prendre une initiative, avoir un rêve, celui de faire un album de folie sans instrument et puis y arriver », ajoutait le rappeur.

Faada Freddy avait déclaré vouloir montrer par cet album, non pas « l’aspect Gospel du Gospel, mais plutôt le côté transmusical qui pousse le chanteur de gospel à taper du pied, à taper de la poitrine, à faire du snap (musique festive, sans message particulier, qui fait danser), à faire la basse avec sa bouche et c’est exactement à cela que je me suis employé ».

« Donc, dans cet album, il n’y aura pas d’instrument. Les basses, les percussions sont à base de ce qu’on appelle les body percussions, les percussions du corps », précisait Faada Freddy.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

En continu

DANS LA MEME CATEGORIE
ACTUALITES