Les proches du défunt adolescent, tué dimanche lors d’échauffourées à Rufisque (28 Km), préfèrent garder le silence en attendant l’arrivée et la déclaration du chef de famille, a constaté le correspondant de l’APS.
La victime, dont la dépouille se trouve à la morgue de l’Hôpital Youssouf Mbargane Diop, a été blessée à la tête lors d’affrontements avec des policiers à Keury Kao, avant qu’il ne rendit l’âme, selon des témoins.
Il était un jeune talibé, originaire de la région de Kaolack (centre). Son tuteur, un imam rufisquois, l’avait trouvé dans la rue, avant de le recueillir dans sa maison au quartier de Colobane II/Nord, à Rufisque-Est.
Pour éviter des débordements en cette période de douleur, le tuteur a intimé l’ordre à son épouse et aux membres de sa famille de ne point faire de déclaration à la presse, d’ici à son retour de Dakar, a appris le reporter de l’APS.
L’imam, un adepte de la confrérie tidjane, devait revenir de Dakar où il a pris part, dimanche, à une rencontre à la Zawiya El-Hadj Malick Sy, suite aux manifestations de protestation contre la profanation du lieu de culte, vendredi.
Cependant, des personnes parmi celles qui ont envahi la maison mortuaire à Rufisque ont fait part des qualités du disparu. ‘’Il était calme’’, témoigne une voisine, se détachant d’un groupe de femmes voilées et aux regards baissés.
‘’Il était en classe de CM1 et s’accompagnait d’enfants du quartier qui sont âgés de 16 à 17 ans’’, selon un proche de la famille éplorée qui précise que l’imam avait rétabli l’état-civil de son protégé pour l’inscrire à l’école publique.
‘’Cet enfant faisait même office de muezzin à la mosquée (attenante à la maison)’’, renchérit une voisine, alors qu’un anonymat criait à la vengeance, sans faire de vagues dans l’assistance qui s’en tenait à la parole de l’imam.
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