SITUATION DE L’EDUCATION A KOLDA Les effectifs dans le primaire chutent de 11%

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Dans la région de Kolda, le système éducatif patauge. En 2009, les effectifs dans le primaire ont baissé de 11, 76%. Il en est de même du Taux brut de scolarité (Tbs), qui est en chute libre. Il se situe à 0,9%, révèle le document de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd). Toujours dans le même document, il est fait état d’un faible taux d’électrification dans les écoles, mais aussi d’un manque criant d’eau   Malgré les sommes colossales investies dans le secteur de l’éducation, dans la région de Kolda l’enrôlement de certains enfants dans le primaire n’est pas du tout chose aisée. D’après l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), contrairement à l’année 2008, il a été constaté une baisse drastique de 11, 76% en 2009 des effectifs dans le préscolaire. Comme si cette mauvaise nouvelle ne suffisait pas, le taux brut de scolarisation dans le préscolaire est en baisse. Dans le document dont nous avons obtenu copie, on note une baisse de 0,9 point entre les années 2008 et 2009. Cette baisse concerne aussi bien les filles (0,7 point) que les garçons (1,1 point). Toutefois, il faut cependant noter que pour 2009, le TBPS des filles est bizarrement supérieur à celui des garçons.  Outre les contre-performances notées dans l’enrôlement des élèves, les clôtures des écoles koldoises constituent un véritable casse-tête. Dans Kolda et Sédhiou, plus de 68% des écoles ne sont pas clôturées. Il en est de même pour la fourniture de l’eau. C’est dans les centres urbains qu’il est noté le plus d’écoles disposant de point d’eau. Tandis que dans le milieu rural, trouver un point d’eau est chose impossible. Le niveau d’électrification des écoles dans Sédhiou et Kolda en 2009, laisse aussi à désirer. Le document relève que le taux d’électrification est encore très faible. Il se situe dans l’ordre de 18,0%, avec un léger mieux par rapport à 2008.  « Ce manque d’électricité dans les écoles est un véritable handicap pour les enseignants et les élèves, qui ne peuvent pas bénéficier des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans leurs établissements », commente le document. Dans les régions de Kolda et Sédhiou pour l’année 2008, le ratio places assises par élève est de 0,80 ce qui indique un important déficit de tables banc dans les deux régions.   L’organisation pédagogique des classes dans le secteur public, entre 2003 et 2009, laisse apparaître que le système du double flux a considérablement chuté. Il tutoie les 11,6% en 2009. Mais ce chiffre, pour rassurant qu’il soit, reste encore loin de l’objectif de 8% visé pour 2010. Pour les multigrades et flux simple, les deux régions se rapprochent des objectifs de 2010 qui sont de 26% et de 66%. Le seul satisfecit noté, demeure le pourcentage d’enseignants avec un diplôme professionnel indéterminé. Le document renseigne que le niveau des enseignants reste élevé dans les régions de Kolda et de Sédhiou, puisqu’il se situe à hauteur de 50%, aussi bien au niveau du privé que du public. Comme pour relativiser cette hausse, le document de l’Ansd indique que « cette situation témoigne du manque de formation professionnelle des enseignants ». Le seul paradoxe est que cette situation est plus aiguë dans le secteur privé, d’habitude si élitiste, ou des enseignants sont recrutés sans aucune formation du tout.  Tous ces manquements relevés ont eu une certaine incidence sur les résultats des apprenants. Les résultats du Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee) obtenus dans les régions de Kolda et Sédhiou sont en dessous de la moyenne nationale en 2008 et 2009 ; et le taux de réussite des garçons reste toujours supérieur à celui des filles. Ces résultats du Cfee sont un peu symptomatiques du malaise de l’éducation dans cette partie du pays. A preuve, les résultats du Bfem obtenus dans les régions de Kolda et Sédhiou, avec un taux d’admission de 26,6% en 2009, ont beaucoup baissé par rapport à 2008.   « Cette énorme baisse de cet indicateur de performance pose un problème d’efficacité interne du système, et interpelle les responsables à trouver des solutions pour inverser la tendance dans les deux régions », suggère le document rendu public par l’Ansd.  Papa Ismaila KEITA

lasquotidien.info

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