Soutien de Moustapha Niasse à Macky Sall : Crise en Progrès à l’AFP

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L’acte posé avant-hier par le leader de l’Alliance des forces de progrès (Afp), Moustapha Niasse, est loin d’être neutre. Même si le porte-parole dudit parti politique reprécise en défendant la thèse d’une mauvaise interprétation, le président de l’Assemblée nationale est suspecté d’agir surtout contre El Hadj Malick Gakou, le numéro 2 de sa formation politique.

Jugée suspecte, la sortie de Moustapha Niasse continue de soulever des vagues de réactions au sein de la classe politique. Si du côté du pouvoir, on applaudit des deux mains, certains militants de l’Alliance des forces de progrès (Afp) sont sur le pied de guerre. Des partisans du numéro 2 de ce parti politique, El Hadji Malick Gakou, ont réitéré hier, à travers un communiqué, leur soutien à ce dernier qui est considéré comme l’agneau à sacrifier par le patron de l’Afp. «Le mouvement Malick Gakou Rèk (Mgr) ne fera pas de commentaire sur le contenu du communiqué (du Bureau politique de l’Afp). Face à cette situation, il opte pour la loi de l’omerta. Cependant, il reste suspendu à la réaction de son leader El Hadji Malick Gakou, qui incarne les valeurs et vertus républicaines», ont-ils relevé. Cette structure entend rester dans sa dynamique «de massification dans tout le territoire national» et dans la «diaspora». Toutes nos tentatives de joindre le numéro 2 de l’Afp, El Hadji Malick Gakou, ont été vaines.

Babacar Mbaye Ngaraf : «Malick Gakou doit prendre ses responsabilités, si…»
Cependant, d’anciens membres de cette formation politique ne sont pas restés indifférents aux soubresauts agités par le secrétaire général lui-même. C’est le cas de Babacar Mbaye Ngaraf. «D’après les échos que j’ai eus à travers la presse, il a dit qu’il restera à la tête de l’Afp tant qu’il lui restera un souffle de vie. Je dis que cela n’est pas démocratique. Le problème de fond qu’on doit poser est le fonctionnement de nos partis politiques. Une fois élus, les gens s’agrippent au poste de secrétaire général pendant 20 ou 30 ans. Les jeunes, qui n’ont pas la chance de gérer ce parti-là, sont poussés à la création d’autres partis. C’est ce qui explique la floraison des partis politiques au Sénégal», s’émeut-il. Cet ancien Progressiste d’ajouter : «Quand on gère comme ça un parti, naturellement, on gérerait le pays sans démocratie. D’autre part, à cause de son âge et du fait qu’il a beaucoup servi ce pays, il peut renoncer à une candidature. Mais cela ne lui donne pas le droit d’étouffer l’ambition d’autres cadres de l’Afp. Cette démarche vise beaucoup plus à liquider des cadres de l’Afp comme Malick Gakou qu’à soutenir Macky Sall.» L’alternative qu’il offre au numéro 2 de l’Afp est que ce dernier s’arme de courage pour décider de la suite à donner à sa carrière politique.
«Maintenant, si les ambitions que l’on prête à Malick Gakou sont vraies, il doit prendre ses responsabilités en s’en remettant au Bon Dieu. Il est le seul à donner le pouvoir. Macky Sall a montré la voie en quittant le Pds en 2008. Je dois préciser que je ne suis pas avec lui. Je suis avec Karim Wade», assume-t-il.

Dr Malick Diop : «C’est une mauvaise interprétation»
Babacar Mbaye Ngaraf n’est pas le seul à douter que Moustapha Niasse veuille juste témoigner de sa loyauté au président de la République, Macky Sall, jusqu’à s’engager à s’opposer à toute éventuelle candidature d’un responsable de l’Afp en 2017. Il veut rayer certaines ambitions internes. Toutefois, selon des membres du Bureau politique de l’Afp, il n’a pas été question pour quelqu’un de rester éternellement à la tête du parti, lors de la réunion de lundi passé. «Moustapha Niasse n’a jamais dit qu’il va rester à la tête du parti tant qu’il lui reste un souffle de vie. Il a dit qu’il restera toujours un militant de l’Afp, même s’il marchera avec une canne. Donc, c’est une mauvaise interprétation», a voulu préciser Dr Malick Diop au téléphone. Le porte-parole de l’Afp de rappeler que Moustapha Niasse voulait quitter le poste de secrétaire général du parti lors du dernier Congrès. «C’est nous qui lui avons demandé de rester», dit-il.
Quant à l’engagement de ne jamais parrainer un candidat progressiste au prochain scrutin présidentiel face à Macky Sall, Dr Malick Diop souligne que ceci a été une position du Bureau politique que lui, en tant que porte-parole, a livrée à la presse.

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