Tabaski 2011: immersion dans les boutiques et marchés malgré la crise

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Tabaski 2011 : Vendeurs et acheteurs se préparent malgré la crise

L’Aïd el Kébir ou Tabaski, communément appelée fête du mouton, va être fêtée dans quelques jours. Un évènement très important dans la vie des musulmans.
A 48 heures de la fête, personne ne veut se laisser prendre au dépourvu, en dépit de la mauvaise conjoncture. Du coup, c’est un véritable rush devant les magasins, échoppes, boutiques et autres lieux de vente de moutons, de tissus, de chaussures ou de condiments.  Pour certains, trouver un mouton cette année, à son goût et à un prix abordable, relève presque du miracle. La crise est passée par là.  Il n’empêche, chacun fait de son mieux pour se procurer un beau bélier et d’avoir une bonne mine, le jour de l’Aïd El Kébir. La Tabaski, ce n’est pas seulement le paraître, il y’a également les exigences du ventre. C’est pourquoi la ville s’est muée en un grand foirail à bêtes avec tout ce que cela comporte comme mauvaise odeur et désagrément pour la circulation des piétons et des voitures.

Tendances tissus
Immersion dans une boutique au marché Hlm. On aura troqué en l’espace d’un après midi le calepin et l’écritoire contre une paire de ciseaux et le centimètre. L’objectif est clair, se mettre dans la toge d’un vendeur afin de voler des confidences, aller à la rencontre de ces femmes, les écouter et comprendre les tendances tissus du moment. Le centre commercial Elisabeth Diouf sis au marché HLM à ceci de particulier : les jours ordinaires, on peut y garer sa voiture à quelques jets, faire ces emplettes et repartir incognito.  Mais par ces temps qui courent, impossible de parcourir un mètre sans se faire écrabouiller les orteils. On joue des coudes pour se frayer un chemin et accéder à la boutique de Lahat Séne.
Sa cantine, le 44 F, estampillée dans sa seconde dénomination  du patronyme de son marabout demeure célèbre par la qualité de ses marchandises mais aussi par le degré élevé des fréquentations. L’endroit est exigu mais bien achalandé avec des clients à la recherche du beau. Un endroit exotique avec une myriade de couleurs qui vous embellie les yeux. Lahat par-ci, Lahat par-là, on crie, on veut se faire servir en premier. C’est cela la routine. La Tabaski, «une bonne affaire» nous confie notre hôte Lahat Séne. Actuellement, il soutient avoir fini de faire de bonnes affaires.  Le travail n’est certes pas tout à fait terminé mais avoue Lahat « les journées de très fortes affluences sont derrière nous ».
Même si malgré tout, le propriétaire reste vigilant car « nous sommes souvent victimes de vol, c’est pourquoi mes frères viennent m’épauler durant les fêtes ».Dans cette échoppe, tous les tissus sont bien rangés par catégorie et prix. Exit les « Thioup », les Bazin riches, les étoffes de soie comme les  « broderies » ont la côte en cette période de chaleur.  Ici, tout le monde peut être servi car « nos prix varient de 1.000 F à 7.500F pour les Bazin riches », soutient le propriétaire.En dépit de la chaleur intense et accablante à l’intérieur de cette boutique, les acheteurs ne se découragent pas. On tâte le tissu, on demande les prix. Les brodés coutent  4.000 F Cfa le mètre, les textiles Chantôme ont dégringolé et coutent 2.000 F, tandis que les tissus fleurettes sont entre 3.000 et 3.500 F.  Malgré tout, les textiles en coton ont la cote.  Avec la chaleur qu’il fait actuellement dans la capitale et à l’intérieur  du pays, Ami Sall et ses sœurs ont penché pour les tissus légers. Dans leur choix, le Bazin riche, les soies fleurette ainsi que les brodés en striés ont une place de choix. « Avec cette chaleur, nous devons faire le maximum pour mettre des étoffes légères pour ne pas souffrir » avoue Ami Sall. En outre, la crise aidant, on préfère ne pas trop se laisser aux dépenses.
L’après Tabaski est à prévoir. C’est pourquoi Astou Sarr dit avoir le sens de la mesure dans toutes les dépenses jusque-là effectuées. A son avis, « il s’agira de faire l’essentiel des frais et éviter autant que possible les accessoires ». Au dehors, Hlm demeure mais vit ses derniers jours très animés. L’après midi s’est bien installé mais la chose la mieux partagée, ce sont les tintamarres de ces grosses baffles qui s’égosillent à qui mieux mieux.  Une belle cacophonie accompagnée par les pas endiablés de danses de ces pseudos vendeurs qui veulent attirer l’attention sur eux mais également écouler leurs produits.  Un autre type de marketing est né.

 

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