Taux de croissance A 4,6% EN 2014 Peu ambitieux, selon le Cnp

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Pour relancer la croissance économique, le Conseil National du Patronat (Cnp) a jugé « peu ambitieux » le taux de croissance projeté à 4,6% en 2014 et à 7% dans les dix années à venir et par la même occasion, prôné une concertation nationale sur les jours fériés. C’était hier mercredi, à Dakar, à l’ouverture de l’édition 2013 des Assises de l’entreprise.

L’ambition du gouvernement de porter le taux de croissance à 4,6% en 2014 et à 7% dans les dix prochaines années est jugée « peu ambitieuse » par le Conseil National du Patronat (Cnp) pour qui, plusieurs pays de la sous région Ouest africaine ont déjà atteint ce taux et projettent une croissance à deux chiffres. «Comment comprendre la politique de la prudence qui se caractérise par l’ «immobilisme», le «conservatisme», la « réticence», et l’ «nertie» de l’Etat qui, pourtant, jouit d’une expérience en matière de démocratie, de la mise en place d’instruments de bonne gouvernance et de gestion du climat des affaires suscitant bien des appétits pour de nombreux pays? »

C’est le réquisitoire fait hier, mercredi par Baïdy Agne, président du Cnp, en présence d’Amadou Ba, ministre de l’Economie et des Finances, à l’occasion de la tenue des Assises de l’entreprise de 2013. Pour M. Agne, «Oui à un Etat entreprenant et non à un Etat entrepreneur», a-t-il lancé dans son discours d’ouverture.

Au sujet de l’entreprise sénégalaise, le président du Cnp a également appelé le gouvernement à relancer la commande publique. Selon Baydi Agne, «En attendant les chiffres de 2013, le dernier rapport de l’ARMP (Autorité de régulation des marchés publics) nous indique que cette commande publique a baissé de 28% en 2012 par rapport à 2011.»

Pour lui, les marchés de l’Etat pouvaient être mieux organisés «avec moins de cas d’entente directe (18% en 2012), et surtout faciliter l’accès aux milliers d’artisans, qui ont du mal à en tirer profit», ajoute-t-il.

Sur sa lancée, le Président du Cnp a profité de cette tribune pour régler «quelque compte », en dénonçant : «On tente de nous rassurer en rappelant qu’on a prévu de porter à 25% au minimum la présence capitalistique des privés nationaux et ensuite vous apprenez la contractualisation de marchés de délégations dans les secteurs de l’économie», a déploré le président de l’organisation patronale, qui se demande s’il est nécessaire d’affaiblir l’entreprise sénégalaise « alors qu’il est possible de favoriser des joint-ventures, des transferts de technologies et des sous-traitances avec l’investisseur direct étranger», dit-il.

Précisant un peu plus sa pensée, Baïdy Agne défend qu’ « On ne peut pas marquer notre accord quand on ne réserve que 25% au privé national pour un projet d’extension ou de modernisation où il est déjà présent, où il a un fonds de commerce et où il contrôle une grande part de l’activité.»

Comme de coutume, l’ouverture des Assises a été suivie de deux ateliers d’échange et de partage relatifs aux priorités sociales, à la crise énergétique, au déficit budgétaire, de la dette extérieure, entre autres. Des domaines dans lesquels «Nous avons besoin d’indicateurs et de références qui nous disent si nous progressons, si nous faisons de l’immobilisme ou si régressons», a souligné le président.

Par ailleurs, il a été procédé au «lancement du Pôle d’Excellence Supérieur-Emplois Productifs», et des échanges sur le Forum Social Tripartie (Etat-Patronat-Travailleurs) sur la réactualisation des Conventions Collectives et le Symposium National sur les délégations de Services Publics.

«Un jour férié c’est trois jours de repos»

Le « trop plein » de jours fériés au Sénégal n’agrée pas les entrepreneurs. Selon le patron du Cnp, «l’entreprise ne peut ignorer le nombre de jours chômés et payés au Sénégal». Le Président du Cnp estime que « l’Etat se doit d’initier des concertations nationales avec tous les acteurs de la vie économique.» Pour Baïdy Agne, «l’entreprise est pour une concertation nationale en vue d’une réactualisation. Car la problématique des jours fériés ne se pose que parce que les sénégalais ne travaillent pas la veille et le lendemain du jour férié : un jour férié, c’est trois jours minimum de repos».

sudonline.sn

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