Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de l’alphabétisation, l’Unesco a organisé une table ronde pour faire le point sur les avancées réalisées dans la réduction de l’analphabétisme. A cette occasion, le Sénégal a fait part de sa volonté de réduire de moitié le taux d’analphabétisme de 54% d’ici à 2015.
L’Unesco a tenu à marquer à sa manière la journée internationale de l’alphabétisation célébrée le 8 septembre dernier. Elle a organisé à son siège, à Paris une table ronde portant sur le thème : «Atteindre les objectifs d’alphabétisation de 2012.» Selon un communiqué parvenu hier au journal Le Quotidien, cette table ronde qui s’est tenue la semaine dernière a réuni plus de 40 pays confrontés aux défis de l’alphabétisation. «La table ronde a permis d’examiner les progrès effectués durant la décennie et les efforts à faire d’ici à 2015. Les pays membres de l’Unesco ont identifié les raisons pour lesquelles les Etats ne sont pas parvenus à effectuer les progrès nécessaires à la réalisation des objectifs fixés. Il s’agit entre autres de: l‘insuffisance du financement, la difficulté à mobiliser le secteur privé, l’absence de volonté politique des Etats», lit-on dans le document.
Selon le communiqué, le ministre de l’Education, Ibrahima Sall, qui a participé à cette manifestation, a réitéré l’engagement du Sénégal à inscrire l’alphabétisation parmi les priorités du secteur afin de réduire de moitié le taux d’analphabétisme de 54% d’ici à 2015. «Le ministre de l’Education nationale a révélé qu’au sortir de la dernière revue du Programme de développement de l’éducation et de la formation (Pdef) (juillet 2012) une nouvelle lettre sectorielle a été rédigée pour donner une autre orientation à l’éducation de base des jeunes et des adultes. Il a annoncé le démarrage d’un projet novateur appelé Projet d’alphabétisation des jeunes filles et des femmes (Pajef) financé dans le cadre du partenariat de l’Unesco/Fondation Proctor & Gamble et le ministère de l’Education nationale. Ce projet devra s’appuyer sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Cela permettra de mettre en œuvre toutes les initiatives et synergies pour aider les jeunes filles et femmes à réécrire leur futur», ajoute le texte.
En outre, le communiqué précise que l’édition 2012 de la journée internationale de l’alphabétisation avait pour objectif d’orienter le processus d’évaluation finale de la Décennie des Nations unies pour l’alphabétisation (Dnua 2003-2012). La directrice de l’Unesco, Irina Bokoye, qui a présidé la table ronde a indiqué que l’éducation aide à la promotion de la liberté et du développement.
«Les ministres et chefs de délégation de pays, les représentants d’agences des Nations unies et de donateurs bilatéraux, les organisations régionales, les organisations de la société civile, les membres du secteur privé et experts, ont par la même occasion examiné les avancées réalisées dans la réduction de l’analphabétisme, pour identifier les stratégies et les actions permettant d’accélérer les progrès accomplis dans chacun de nos pays pour remplir les objectifs, notamment ceux de l’Ept fixés lors du forum mondial sur l’éducation qui s’est tenu à Dakar en 2000 et les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd)», conclut le document.
lequotidien.sn
