Taxes commerciales : au G7 Finances, les États-Unis sous le feu des critiques

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Les ministres des Finances du G7 ont terminé leur rencontre en Colombie-Britannique, au Canada, samedi 2 juin, sur fond de guerre commerciale entre les États-Unis et les autres participants. Réunis à Whistler, dans les montagnes de Colombie-Britannique, les ministres des Finances de six pays du G7 ont dénoncé tour à tour l’attitude très protectionniste de l’administration Trump dans le controversé dossier de l’aluminium et de l’acier. Selon le ministre canadien, des Finances, Bill Morneau, les Américains ont pris des mesures commerciales qui n’ont rien de constructives. Elles sont plutôt destructives si l’on parle des tarifs imposés sur l’acier et l’aluminium », a-t-il soutenu selon Rfi. En théorie, la rencontre de trois jours devait traiter de l’égalité entre les sexes et des progrès de la classe moyenne. Mais dans le contexte commercial actuel tendu avec la Maison Blanche, les ministres en ont plutôt profité pour partager leurs frustrations face au partenaire américain.
« Nous avons fait part de nos profondes inquiétudes et nous allons œuvrer ensemble pour améliorer la situation, a expliqué Bill Morneau. Des rencontres auront lieu très bientôt. Nous espérons que cette réunion permettra de faire avancer la négociation pour le bien de tous. »
Les États-Unis maintiennent leur position
Mais face aux inquiétudes et aux critiques de ses homologues, le secrétaire américain au Trésor a quant à lui justifié la position de son pays lors d’une conférence de presse. « Je ne crois pas que les États-Unis soient en train d’abandonner leur leadership économique à l’échelle mondiale, s’est défendu Steven Mnuchin. Au contraire, je pense que nous avons fait de gros efforts de réforme fiscale aux États-Unis, et cela a eu un effet incroyable sur l’économie américaine ». « Je crois en notre leadership économique qui est d’ailleurs l’un des objectifs prioritaires du président Trump, a poursuivi le responsable américain. Et notre sécurité n’est pas bonne uniquement pour les États-Unis, elle l’est également pour la croissance mondiale. L’accélération de la croissance nous conforte davantage encore dans l’idée que nous devons nous occuper de ces problèmes commerciaux. »
Un « G6+1 » ?
Malgré les critiques, évoquant notamment un « G6+1 » avec six pays d’un côté et les États-Unis de l’autre, le secrétaire au Trésor s’est borné à répéter que les États-Unis croyaient toujours au G7. « Il y a eu un commentaire à ce propos, prétendant qu’il s’agissait d’un G6 + 1. Ce n’en était pas un, c’était un G7, nous croyons au G7, c’est un forum important. Et à titre personnel, j’ai hâte de travailler avec l’ensemble de mes homologues, et je suis sûr que le président Trump a hâte de venir au Canada pour rencontrer les autres dirigeants et évoquer avec eux les importants défis du monde entier. »

RFI

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