Tentative de blanchissement. Me Wade avait-il flairé l’arnaque ?

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Le président de la République a semblé flairer l’arnaque dans l’affaire du « Turc », Mehmet Yilmaz. Nos confrères de « l’Observateur » dans une de leurs éditions de la semaine dernière avaient mis à nu la tentative de blanchissement de sommes faramineuses ou d’escroquerie du siècle au détriment du Sénégal de ce dernier. De sources généralement bien informées, on apprend en effet que le chef de l’Etat a instruit le ministère de l’Economie et des finances d’une enquête discrète, mais approfondie sur ces « généreux » investisseurs depuis le début. Une information diligentée par les services compétents de Abdoulaye Diop a permis de découvrir le pot aux roses et a conduit certains des présumés auteurs pour l’heure, chez le procureur de la République du Sénégal.

Tentative de blanchissement de sommes faramineuses ou exercice de haut vol d’une escroquerie du siècle ? Nos confrères de l’Observateur ont soulevé dans une de leurs éditions de la semaine dernière un gros lièvre, en révélant la trouvaille de soit disant investisseurs avec à leur tête, un certain M. Mehmet Yilmaz qui ont cherché à rouler dans la farine l’Etat du Sénégal. Si cependant, des affairistes qui ont leurs entrées au Palais, s’ils ne sont pas tout bonnement des piliers du régime, ont cherché à piégé le gouvernement dans cette affaire en introduisant ces fameux investisseurs auprès des hautes autorités, le président de la République, lui, a semblé flairé l’arnaque depuis le début.

Malgré la pression de ces « lobbyistes » toujours mêlés dans des douteux coups qui polluent la gouvernance libérale depuis 2000, il a tenu bon. En bonne intelligence avec son ministre des Finances, il s’est évertué à éventer le coup. La suite des événements lui a donné raison et lui fournit également occasion de se défier de ces « porteurs d’affaires » qui grenouillent trop autour de l’avenue Léopold Sédar Senghor et du palais du même nom. Pour l’instant, Mehmet Yilmaz, Yahya S. Ozavci et Charles Thomas, ont été mis à la disposition de la Justice sénégalaise et devront répondre de multiples délits et/ou crimes dont tentatives d’extorsion de fonds, de blanchiment d’argent et autres escroqueries au détriment du Sénégal, sont des moindres. Me Wade se veut un libéral.

Ce qui laisse croire que ses préférences vont à l’investissement privé et/ou qu’il les encourage en tout cas fortement. C’est peut être vrai, mais si le président de la République avoue souvent avoir été floué sur tel ou tel sujet par certains des membres de son entourage ou de son camp, il s’évertue à être de plus en plus vigilant.

Tant mieux pour lui et pour le Sénégal, dira-t-on. Bien que pressé donc par un entourage composé plus d’affairistes que d’hommes d’Etat qui lui ont fait miroiter un investissement du siècle avec un opérateur turc, disant détenir en espèce, tenez-vous bien : 30.000.000.000 euros, soit 19.500. 000.000.000 FCfa, soit encore près de 10 fois le budget du Sénégal et un moyen par conséquent de se passer de « tous ces investisseurs qui n’ont pas beaucoup de respect pour nous et cherchent à saper notre souveraineté avec leurs conditionnalités à n’en finir », le président Wade s’est voulu prudent.

En instruisant à l’insu de ces lobbyistes parmi lesquels, un parlementaire qui clame sur tous les toits qu’il a son oreille et celle son fils, son Argentier en chef avec qui il paraît en bonne complicité, d’une discrète enquête internationale, il sauve son pays d’une filouterie dont il aurait éprouvé quelques difficultés à s’en remettre surtout pendant ces temps qui courent. L’enfer est pavé de bonnes intentions, dit-on.

Le mirage de l’investissement diversifié et sans conditions

Ayant parmi leurs multiples « chevaliers servants sénégalais », un parlementaire bien introduit au palais de la République, ces investisseurs sous la houlette du dénommé Mehmet Yilmaz qui semble être à la tête du groupe qui a débarqué à Dakar affirment vouloir investir dans notre pays dans des domaines aussi variés que structurants. Le citoyen turc prétend être le représentant de la société « Bedford international financial group » , une société qui appartiendrait à un fonds américano chinois (Usa-China colleteral funds » dont certaines filiales seraient immatriculées à Vancouver au Canada.

Les investisseurs assurent explorer notre production pétrolière et la booster. Mieux, ils sont prêts à construire un gazoduc pour l’acheminement du gaz naturel algérien en passant par le Mali avec un système de distribution. Ne s’arrêtant pas à si bon chemin, ils déclarent réaliser le projet présidentiel de train à grand écartement et de restructurer dans la foulée l’ensemble de nos infrastructures ferroviaires. L’habitat social n’est pas en reste. Ils sont parés à construire autant de logements sociaux que nous en demanderons. Tous ces projets et programmes sont en réalité de simples « broutilles » pour eux, parce qu’ils détiennent 30.000.000.000 euros en espèces dans les plus grandes banques du monde (Ubs, Crédit suisse, Citibank, Société générale, Hang Seng Bank…) pour ne citer que ceux-là. Excusez du peu !

Un pool bancaire qui leur aurait délivré en contrepartie des documents financiers, notamment des billets à ordre et des lettres de changes garantis, ne riez pas, par la Réserve fédérale américaine et/ou la Banque centrale européenne ! Il faut noter cependant, qu’il existe bien un cabinet de consultant, dénommé Bedford international ayant pignon sur rue, honorablement connu à travers le monde qui n’a rien à voir avec le supposé groupe de nos fameux investisseurs.

De sources proches du ministre de l’Economie et des finances du Sénégal, notamment de sa cellule de communication interrogée, on précise que ce dernier n’a jamais cautionné en quoi que ce soit ces investisseurs et qu’il n’a signé aucun des mémorandums qui lui ont été proposés à ce sujet par ces derniers et leurs « partenaires sénégalais », malgré des pressions multiples de la part de membres de l’entourage du palais. Certains dans cet entourage lui ont même fait comprendre qu’il ramait à contre-courant du vœu présidentiel dans cette affaire et qu’il risquait par conséquent d’en faire vite les frais. Ceux-là étaient indubitablement dans l’ignorance de l’unisson qui existe entre le chef de l’Etat et son ministre des finances en tout ce qui relève des finances publiques. Joint au téléphone, le ministre d’Etat, Abdoulaye Diop s’est contenté de préciser que l’Etat du Sénégal s’est donné les moyens d’éventer l’arnaque.

Des escrocs internationaux patentés

Une investigation menée à travers le monde par les services compétents du ministère de l’Economie et des finances du Sénégal, permet vite en effet de « loger » les généreux investisseurs dans la catégorie des truands de haut vol qui hantent les pays pauvres et arpentent les aéroports de la planète pour perpétrer leurs sales coups.

C’est ainsi qu’ils apprennent que le citoyen turc détenteur cependant d’un passeport délivré à Moscou même si c’est par l’Ambassade de son pays, Mehmet Yilmaz a été déjà interpellé à la frontière entre le Luxembourg et la France pour détention de faux bons au porteur d’une valeur d’1.500.000.000 d’euros,-espérons que ce n’est pas le même billet qui a été déposé dans une banque de la place,-en compagnie d’un ressortissant sénégalais. Tandis que son « complice » ou son maître à penser, le Dr. Zvonko Berdik Albert serait lui de nationalité hongroise même s’il détient un passeport de Singapour et un passeport néerlandais. Le Dr. certainement en escroquerie, Zvonko a été inculpé en septembre 2003 en République dominicaine pour fraude majeure et contrefaçon portant sur un montant de 40 millions de dollars us ! Il serait également impliqué dans des transactions financières frauduleuses au Cambodge, tout comme il est bien connu au Vanuatu, un petit Etat du Pacifique. L’homme a même cherché à « virusser » le système financier américain. C’est dire son audace !

Il est heureux, notent néanmoins les enquêteurs internationaux mis à contribution par leurs homologues sénégalais dans cette affaire « qu’aucune de ses tentatives d’intrusion dans le système financier américain n’a réussi. Même si les montants en jeu étaient ahurissants, allant de cinq cent millions à plus de quatre milliards de dollars américains et faisaient intervenir des avocats, des courtiers, tous spécialisés dans le domaine financier ». Les vérifications dans les bases de données des banques ont tôt fait d’avorter ses multiples et polyformes agissements criminels.

sudonline.sn

1 COMMENTAIRE

  1. pourqoi le senegal, pourquoi fesons nous toujours les frais de ceux qui ne sont animes que par une volonte de nous nuire, mais disons le la faute incombe a nos dirigeants, et surtout a la porosite de nos frontieres, pensez vous que ces personns seraient capables d’aller au mali ou en cote d’ivoire pour tenter de faire ce genre de coup, remettons nous en cause patriotes, virons ce co-nnard de wade hors du senegal afin que nous puissions vivre en paix

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