Tentative de putsch à Madagascar

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L’état-major s’est réuni d’urgence à Madagascar, après qu’un groupe d’officiers supérieurs de l’armée eût affirmé, mercredi 17 novembre, s’être emparé du pouvoir dans la Grande Ile de l’océan Indien. Les putschistes, une vingtaine de militaires haut-gradés, ont indiqué au cours d’une conférence de presse avoir formé un « conseil militaire pour le salut du peuple » chargé de gérer le pays. « A partir de maintenant, toutes les institutions existantes sont suspendues », a affirmé un général faisant partie du groupe dissident.

« S’il s’agit d’une mutinerie, nous devons intervenir. On ne peut pas négocier avec des mutins », a répondu, lors d’une interview par téléphone, le général de police Andrianazary, réuni avec les autres militaires. « Nous essayons de trouver une solution pour apaiser la situation », a de son côté déclaré le premier ministre Camille Vital. Toutes ces annonces sont pour l’instant restées sans effet à Antananarivo, capitale de Madagascar, où la situation demeurait normale, sans déploiement militaire, dans l’après-midi.

« Il ne faut jamais sous-estimer personne, mais notre souci est la bonne tenue du référendum » a également affirmé Camille Vital. Ces événements interviennent en effet le jour où les Malgaches doivent se prononcer par référendum sur un projet de Constitution. Il s’agit du premier test électoral pour l’homme fort du pays, Andry Rajoelina, depuis son arrivée au pouvoir en 2009. À Antananarivo, les électeurs se sont présentés dans le calme et en nombre tôt dans la matinée, devant les bureaux de vote aménagés dans les écoles et autres bâtiments publics.

LEMONDE.FR avec AFP, AP et Reuters

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