Thérèse Faye Diouf:  »Nous répondrons à Idrissa Seck sur le terrain politique »

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Le camp présidentiel tente d’apporter la réponse à la hauteur de l’offense suscitée par les sorties d’Idrissa Seck contre le régime de Macky Sall. Après Moustapha Cissé Lô et autres caciques de l’Alliance pour la République (Apr), c’est au tour de la Directrice de l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits (Anpectp), Thérèse Faye Diouf, par ailleurs membre du directoire national de l’Apr, de monter au créneau. Elle soutient, dans cet entretien, qu’Idrissa Seck ne paye rien pour attendre jusqu’aux prochaines élections locales.

 

 

Comment appréciez-vous les sorties d’Idrissa Seck contre le régime du président Macky Sall ?

 

C’est avec indignation que nous avons perçu la sortie d’Idrissa Seck. Ce sont des déclarations d’un candidat malheureux à l’issue de l’élection présidentielle de 2012. Mais le minimum qu’il devait savoir est que le peuple sénégalais a choisi Macky Sall à sa place. C’est un message qu’il devait comprendre. C’est la raison pour laquelle ses déclarations me semblent inutiles et je sais que l’objectif visé par lui ne sera jamais atteint.

Nous sommes dans une coalition, à savoir le Benno Bokk Yaakaar (Bby) et c’est malsain d’être avec une personne et de fustiger les actes qu’il pose. Il a d’énormes opportunités de rencontrer le président Macky Sall et de discuter avec lui sur les questions qui interpellent le développement du pays. Sa stratégie mise en branle est un aveu d’échec. Étant opposant du temps d’Abdoulaye Wade, il avait utilisé la même stratégie et certains Sénégalais avaient une certaine sympathie par rapport à sa méthode et à sa démarche. Mais plus tard, les gens l’ont compris. C’est d’ailleurs ce qui a conduit à son échec en 2007 et en 2012. S’il remet aujourd’hui la même stratégie, c’est parce qu’il n’a pas trop saisi le message que le peuple sénégalais lui a lancé. Le président Macky Sall n’a même pas le temps de répondre à Idrissa Seck. Cette affaire, c’est nous, la jeunesse républicaine, qui allons la régler.

 

Depuis sa sortie, des voix se sont levées au sein de l’Apr et de Bby pour demander l’exclusion de M. Seck de la mouvance présidentielle. Êtes-vous pour ?

 

Je suis tout à fait pour son exclusion de Bby. Soit il est dans le régime, soit il est opposant. Il est dans le régime, on peut accepter ses critiques mais la manière, le moment et le lieu sont à revoir. Si Idrissa Seck dit aujourd’hui que personne ne s’est investi autant que lui pour la chute d’Abdoulaye Wade, il raconte des histoires. Parce que nous nous souvenons du 23 juin 2011, il avait complètement disparu de la Place Soweto, tout comme il a toujours disparu lors des combats menés à la Place de l’Obélisque. L’opposition a mené son combat sans Idrissa Seck jusqu’à la chute d’Abdoulaye Wade. Je suis tout à fait pour son exclusion de Bby parce qu’on ne peut avoir des ministres, des députés, des directeurs généraux un peu partout dans le gouvernement et dire que le pays ne marche pas. Idrissa Seck se contredit finalment parce que là où il dit que le pays ne marche pas, il soutient en même temps qu’Oumar Guèye et Pape Diouf travaillent bien. C’est comme si dans tout le gouvernement, il n’y a que ces deux ministres qui travaillent bien ; ce qui me semble  illogique, prétentieux de sa part. Il faut noter que ses agitations sont liées aux élections locales de 2014. Mais Idrissa Seck doit savoir que ce n’est pas dans les médias qu’on peut gagner des élections. Nous lui donnons rendez-vous sur le terrain politique.

 

Est-ce que son départ ne risque pas de fragiliser Bby ou de déstabiliser le pouvoir ?

 

Pas dut tout ! Son attitude est indigne et son exclusion de Bby ne peut nullement déstabiliser le pouvoir encore moins fragiliser l’union et la cohésion de la coalition. Personne ne peut aujourd’hui déstabiliser le pays. Seulement, il est en train de manipuler les gens. Il dit que quand il était Premier ministre, il avait créé 15.000 emplois dans la Fonction publique en 3 ans. Je suis désolée, Idrissa Seck n’a pas fait 3 ans à la Primature. Il a été élu en septembre 2002 et a été limogé en avril 2004. Il n’a fait que deux ans à la Primature. Dans ce cas, comment est-il parvenu à créer 5.000 emplois par an, pendant trois ans ? Ce qu’il avance n’est pas du tout vrai.

 

Comment appréhendez-vous les prochaines élections locales, si on sait que le contrôle des collectivités locales crée déjà des tiraillements au sein de l’Apr ?

 

C’est tout à fait normal que les gens se positionnent un peu partout dans le pays, en vue de préparer les élections locales. Cela prouve que l’Apr est un grand parti et que l’activité politique est vécue par les militants. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il y a un certain niveau de tiraillements. Mais il faut noter que nous sommes à un niveau acceptable qui ne menace pas la cohésion et la massification du parti. C’est normal que les gens se préparent à la base et discutent par rapport aux schémas à mettre en œuvre pour aboutir à quelque chose sur le terrain. L’essentiel est qu’aujourd’hui, au niveau des jeunes, des femmes, des enseignants et autres structures, le parti est en train de remobiliser les militants à la base pour préparer les locales. Idrissa Seck, nous allons lui répondre sur le terrain par les locales parce que nous allons le battre partout.

 

Récemment, on a commémoré l’an 1 de Macky Sall au pouvoir. Quel bilan faites-vous de sa gestion ?

 

C’est un bilan satisfaisant. Parce que le président de la République, à travers le programme Yoonu Yokkute a dégagé des priorités comme les jeunes, les femmes et le monde rural. Élu le 25 mars 2012, le président a vécu des imprévus qui ne l’ont pas empêché de dérouler son programme tout en les réglant. On peut citer en exemple la campagne agricole qui n’était pas du tout inscrit dans le budget. N’empêche il a eu, avec une enveloppe de 33 milliards, à gérer cette question en dotant tous les agriculteurs d’engrais et autres intrants. Par rapport à la crise énergétique, les délestages ont diminué depuis que nous avons pris le pouvoir. Il y a eu plus de 160 milliards que nous avons mis sur la table pour au moins atténuer la situation en attendant de mettre en place des solutions durables. Pour ce qui est de l’emploi des jeunes, c’est une question que nous sommes en train d’étudier profondément pour atteindre les objectifs du président de la République dans ce domaine. Il y a également d’autres volets qui ont été pris en charge comme les bourses familiales, la couverture maladie universelle qui me semble être une priorité dans la mesure où les gens qui ont une couverture médicale au Sénégal sont vraiment minimes. Sur l’éducation, des réformes sont en vue par rapport à l’enseignement supérieur avec la création de l’université du Sine Saloum et de la Banlieue. Tout cela prouve que le président de la République, manifestement, est en train de répondre aux attentes des populations sénégalaises. À l’état où nous avons trouvé le pays avec une situation financière chaotique, même si Idy nous parle de 417 milliards au même moment où l’État a 597 milliards de dettes, il n’était pas évident de poser les actes que Macky Sall a posés. En mars 2012, la position nette du gouvernement était de 166 et quelques milliards. En réalité, il faut être mal intentionné pour dire que Macky Sall n’a encore rien fait dans ce pays. C’est encore trop tôt de juger le président de la République.

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2 Commentaires

  1. tchhiipp.. ndeyssane les journalistes interogent n’importe qui pour parler de la vie politique. qui est encore cette terèse???vraiment il faut arreter de tendre le micro a tous les va nu pied qui depuis l’arrivé de macky se croie investit d’une mission divine ou encore etre sorti de la cuisse de jupiter. on en a marre

  2. La réponse n’est pas politique. Elle doit se faire par des actes. L’APR est amnésique, le pays ne marche pas. Le pays marche que pour les personnes qui sont dans le gouvernement.

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