Thierno Bocoum répond à Moustapha Diakhate

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THIERNO BOCOUM RÉPOND À MOUSTAPHA DIAKHATÉ

Cher collègue,

Malheureusement pour vous, l’indignation des sénégalais dans la traque des biens mal acquis n’a pas emprunté, comme souhaité, la courbe exponentielle des fausses déclarations et mensonge d’Etat sciemment diffusés pour ternir l’image d’adversaires politiques. Cette indignation s’arrête et s’amplifie sur la manière dont le président Macky Sall a décidé de mener cette traque avec sa horde de souteneurs. Il nous l’a, lui même, révélé, c’est à lui de donner suite ou pas aux dossiers sur lesquels la justice doit se pencher. « Vous serez surpris par le nombre de dossiers auxquels je n’ai pas donné suite » disait-il, dans une interview accordée au journal Jeune Afrique. En définitive, c’est lui qui accuse en sélectionnant les dossiers à livrer à la justice, c’est lui qui innocente en décidant de ne pas donner suite à certains dossiers. De quel droit s’arroge t-il cette liberté ?
Vos tentatives d’orienter les regards exclusivement sur les procès que Monsieur Macky Sall nous organise et en faire un moment de communication dédié à la séparation des pouvoirs ne passeront pas. Nous nous intéressons à tous les dossiers. Aussi bien ceux qui sont entre les mains de la justice que ceux qui sont dissimulés dans les tiroirs du palais de la république.
Certains de ces derniers dossiers, vous en connaissez un rayon pour les avoir soulevés à l’assemblée nationale dans une euphorie et un zèle remarquable. Vous n’en parlez plus. Vous nous donnerez peut être, un jour, l’occasion de dire pourquoi vous vous êtes tus.
Ceux livrés à la justice et sur lesquels vous orientez les projecteurs, ne révèlent à l’heure actuelle que les dégâts d’une main politicienne qui ignore la raison et la logique pour se laisser guider par un instinct de survie déraisonnant.
Une petite question, cher collègue: Monsieur Macky Sall a t-il le droit d’évaluer, dans sa déclaration de patrimoine, son gigantesque terrain nu aux Almadies (Titre foncier numéro/7182/GRD) d’une superficie de deux mille soixante neuf (2069) mètres carrés à 97 000f le mètre carré pour un montant de 200 000 000 et accepter de transmettre des dossiers où le mètre carré est évalué à 200 000 f à Sotrac-Mermoz sans se rendre compte qu’il est entrain d’etre complice d’une injustice avérée?
Non! nous ne soutiendrons pas votre forme de justice à double vitesse.
Sur le cas Karim Wade, n’essayez pas de falsifier les propos de Idrissa Seck. Il s’est interdit de se prononcer sur la culpabilité ou l’innocence de Karim Wade parce qu’il est en attente que lui soient présentées des preuves irréfutables de l’un ou l’autre cas. Ce qu’il condamne, c’est la mise en place de juridictions d’exception qui permette à l’exécutif de salir qui il veut par la simple ouverture d’une enquête ou d’une mise en demeure. Vous n’ignorez pas, cher collègue, que dès qu’une personne est pointée du doigt par la CREI son image est salie même si au bout du compte on lui reconnaît son innocence. L’amour ou l’adversité qu’on éprouve pour quelqu’un ne doit pas altérer notre soumission à la Vérité, à l’Equité et à la Justice.
Ce qu’Idrissa Seck a injustement subi, lui, ses enfants, son épouse, ses amis, ses militants et tous les hommes épris de justice, il ne veut pas que quelqu’un d’autre le subisse fut-il un adversaire. Quand l’Etat parle, sa parole doit être documentée de façon irréfutable. Les mensonges d’Etat et l’instabilité de la parole de l’Etat en terme d’accusations constituent une catastrophe pour les libertés individuelles et collectives. Que l’Etat garde des gens pendant des années pour dire à la fin qu’ils sont libres pour n’avoir rien fait est indigne parce que la privation de liberté n’est pas réparable. Idrissa Seck est lui-même bien placé pour le savoir, pour l’avoir vécu.
Enfin, cher collègue, sachez que Idrissa Seck est un homme libre. Il continuera à approuver le convenable et à condamner le blâmable quelques soient les circonstances et les personnes en cause. Il n’est sous la pression d’aucun lobby et n’abdiquera pas dans sa défense des valeurs et des principes.

Thierno Bocoum
Chargé de la communication de Rewmi

12 Commentaires

    • Voici l’esprit des nouveaux dirigeants. Se taire ou on te calomnie. Peuplez les medias mais nous serons toujours là pour mettre à nu vos mensonges et contre vérités.

  1. Voila le danger de ces appartenance politique,cela vous enleve toute objectivite.
    Cette generation actuelle de politiciens ne me fait pas peur,leur messe est dite et il suffit d evoquer leur nom pour savoir ce que les gens en pensent.
    Par contre,ces jeunes qui se positionnent en alternative doivent attirer toute notre attention.
    Déjà,ils sont en general elus ou occupent des postes a causes de ces detrournements de vote inities dans ces cadres,coalitions,qui ont tous eclates.
    Ils font les memes erreurs,et evoluent dans des partis ou ne regne aucune forme de democratie interne.Leur formation politique souffre déjà de ce fait qui,si jamais ils accedaient au pouvoir,allait être transpose en realite dans l exercice du pouvoir.
    Personne dans ces partis n ose contester le leader,le corriger,ou prendre une position contraire a la sienne.on ne parle jamais de renouvellement,on trouvé des excuses.
    Meme devant une video,on cherche a dedouaner le Chef.
    Cela fait peur de voir une jeunesse comme ca.

    • Bravo cher Alba toujours égal a toi !
      Je suis complètement d’accord avec toi, cette façon de suivre aveuglement les leadeurs politique et insister toujours a justifier leurs comportements et prises de position et indigne a la nouvelle génération. la manque de la démocratie interne, dialogue et une pense unique est le mal plus partage entre les party politiques sénégalais. Des jeunes comme Abdou Mbow, Thierno Bokoum, Abdrahmane Diouf, Abdoul Khafor Toure doivent laisser une empreinte sur façon de faire la politique au Sénégal, ils n’ont pas le droit de trahir la nation en faisant de la politique politicienne, il faut être exigent sur certaines ethniques et refuser de ne pas se laisser traiter comme de troupeaux.
      Monsieur Bokoum Je vous suggère pou être beaucoup plus véridique et modeste quand il s’agit d’apprécier une situation ou exprimer ses opinons d’utiliser les termes comme: des sénégalais, une partie des sénégalais au lieux du, les sénégalais.

  2. Voyons Mr Bocoum reprenez votre bon sens !On ne peut pas gloser à l’infini sur la necessité de la rédition des comptes et continuer à introduire le manichéisme insidieux dans les débats publics .Penser une vérité et son contraire .A trop vous vassaliser, vous risquez Mr de ne plus rien valoir aux yeux des Senegalais comme votre mentor ,cet homme qui ne cesse de nous conforter dans nos méfiances en sa personne.

  3. Voici des jeunes politiques qui manquent de vision pour le peuple.ils n’ont aucun mérite d’etre député;vraiment il ne présente en aucun moment l’interet des sénégalis mais ils sont interessés par leur avenir politique

  4. Messieurs, arrêtez de polluer les sites et les forums. La vie ne se limite pas à des déclarations tortueuses qui changent en fonction des intérêts conjoncturels. Tous ces politiciens, malheureusement jeunes et vieux, pouvoir et opposition comprises, ne comprennent pas les réels enjeux que les populations souhaitent et doivent relever. Basta avec vos querelles politiciennes et vos déclarations intempestives.

  5. 97000 F le m2 200000 F ces évaluations sont-elles faites à la même période? Le combat ne devrait-il pas de mener à bien les faits de détournement de deniers publics, de sanctionner ceux qui sont pris et dont on a des éléments de preuve probants et ne pas donner l’impression d’en faire des victimes car tous ne sont pas pris. A mon avis, il faut demander que justice soit faite quels que soient les coupables sans distinction et en vérité.

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