Après sa présence aux côtés de Baldé, Thierno Bocoum répond à ses détracteurs

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Mes chers amis, J’aimerais apporter quelques éléments de réponses sur certaines interpellations.

Permettez-moi tout d’abord de remercier, encore une fois, ceux qui ne manquent jamais de me manifester leur attention à travers un « j’aime » ou un message explicite. Qu’ils me comprennent, m’encouragent et me confortent ou qu’ils bousculent mes convictions à travers un argumentaire contradictoire, j’observe, je note et je dis « Merci ».
J’ai été plusieurs fois interpellé sur mon dernier message concernant l’affaire Abdoulaye Baldé. Je ne pourrais malheureusement pas apporter des réponses individuelles mais différents thèmes se signalent et méritent des réponses.

Sur mes dénonciations

Je suis étonné de lire certains de mes amis m’attribuer une courbe de dénonciation qui a évolué selon mon appartenance à Benno Bokk yakkaar ou en tant que membre de l’opposition. Comme quoi je me serai tu à l’intérieur et me serai déchaîné une fois dehors.
Je pense que le terme « muut baa moot » a été adressé à mon leader et à mon parti alors que nous étions dans Benno Bokk yakkaar. Cela veut dire que nous avions tellement dénoncé des dérives qu’on nous avait demandé de nous taire ou de partir. C’est une histoire récente. « Faté xadioufi »

Plus concrètement et personnellement, en ma qualité de député, dès la première loi de finance rectificative en 2012 alors qu’il y avait aucun signe de désaccord avec le pouvoir, j’avais dénoncé le premier décret d’avance du Président de la république. Il s’était attribué la somme de 8 milliards de francs avant même l’installation de son gouvernement, pour ses fonds politiques. J’avais dit que le président Macky Sall n’avait pas respecté la loi qui avait consacré à son prédécesseur 8 milliards de fonds politiques pour 1 an alors que lui avait pris le même montant pour seulement 9 mois. Je me suis rendu compte plus tard qu’il avait fait plus grave. Le Président à travers toujours un décret d’avance s’est doté de 2 663 908 000 francs cfa de fonds politiques supplémentaires dans la même année budgétaire 2012 à travers des fonds spéciaux. Le Président de la république s’était donc octroyé d’une manière unilatérale des fonds politiques d’un montant de 10 663 908 000 francs CFA pour huit mois de magistère contre huit milliards autorisés à son prédécesseur pour la durée d’un an.
Nous avons dénoncé tout ça. Et avons dénoncé bien d’autres choses que nous garderons d’énumérer pour ne pas tirer en longueur. ( Lou douff si nakbi khadioule si tchiine bi).
Cependant j’aimerais que ceux qui me parlent de gouvernance vertueuse me disent comment ils qualifient cet acte du Président de la république.

En ce qui concerne la traque des biens mal acquis

Nous avons défendu et encouragé la traque des biens mal acquis. Notre position est claire: oui pour la traque, oui pour la réédition des comptes mais oui également pour le respect des droits et des libertés. Nous avions dénoncé le fait que d’éminentes personnalités soient interdites de sortie du territoire nationale, en violation de la décision des juges de la cdeao sur cette question. Nous avions dénoncé les déclarations tous azimuts des membres de l’exécutifs sur les différents dossiers pendant devant la justice et sur le non respect du secret de l’instruction. Nous avions dénoncé la médiation pénale qui n’est rien d’autre qu’une manière d’encourager le vol. Et nous dénonçons, aujourd’hui, cette tentative manifeste d’utiliser la traque des biens mal acquis pour régler des comptes politiques.
Maintenant qu’on me dise qu’ils doivent payer, qu’ils doivent retourner l’argent. Je veux bien. Mais qui doit retourner l’argent, qui doit rendre compte? Ceux que le Président a choisi d’indexer et qui sont, tous, contre ses intérêts politiques? Devons nous accepter que le président choisisse, selon ses desseins politiques, ceux qui doivent rendre compte et ceux qui ne doivent pas le faire? Vous croyez que dénoncer une telle forfaiture c’est défendre des « voleurs »? En plus qui est voleur? C’est celui qui est convoqué ? Et l’innocent? C’est celui qui n’est pas convoqué?

Mes chers amis, à travers certains comportements, nous sommes entrain de légaliser, de fait, une dérive étatique qui donne le privilège au président (vrai maître des poursuites) de placer qui il veut dans le circuit judiciaire et de l’embrigader le temps qu’il veut.

C’est cela qu’il faut refuser.

Ce qu’il faut refuser c’est que le président choisisse de ne pas poursuivre certains compatriotes qui ont été épinglés dans des audits parce qu’il les compte parmi ses alliés.
Ce que nous devons refuser c’est que des dossiers de détournements flagrants de deniers publics soient rangés dans les tiroirs et les fautifs récompensés et renforcés.
Ce que nous devons refuser c’est que nous ayons à la tête de ce pays des dirigeants qui lavent qui ils veulent, salissent qui ils veulent, emprisonnent qui ils veulent, libèrent qui ils veulent.

Nous ne sommes pas dans une dictature, nous sommes dans une république.

Chers amis, le problème ce n’est pas de défendre massamba ou d’attaquer Meuheury. Le problème c’est de veiller à la solidité de notre démocratie et de notre système judiciaire.

Oui à la justice, non à l’injustice

11 Commentaires

  1. je crois que certaines attaques de la part de ceux qui ont travaillé pour faire partir Wade et son régime prouvent que rien n’était sincère au départ.Monsieur le député votre parti gagnerait en changeant de nom.Rewmi est pour tout le monde et toute la tête pensante de votre parti est dans la région Thiès.Votre chef de parti est le premier des dignitaires de l’ancien régime qui devrait être traqué.

    • Monieur Bokoum donc par votre raisonnement vous accusez notre justice d’ être au pas mais je crois savoir que c’est cette même justice qui a blanchi votre mentor soyons sérieux dans nos raisonnements Honorable

  2. merci beaucoup, thierno,restes comme tu es,nous sommes sur la bonne voie à REWMI,toujours blamer le blamable
    à benoit,pourquoi voudrais tu qu’il change de discours?la vérité reste la vérité,et en mettant le doigt sur certains agissements de prési,on démontre clairement de quoi il est capable,parce que qui le plus,peut le moins

  3. ki khamoul foumouye ték tankam comme son ,mentor idrissa seck il est entrain de se detruire sans sans rendre compte ;et il risque de perdre le peu de credibilité qui lui reste alors qu »il pouvait avoir un avenir politique tres promettant.

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